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D1 – J13 : À dix, les Féminines du LOSC étaient à un cheveu de s’offrir un triomphe inattendu

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Crédit Photo : Le Petit Lillois / Victor Orgaer

Dans la foulée d’un match à rebondissements au Mans, la section féminine du LOSC a quasiment vécu le même scénario ce samedi, à quelques exceptions près. Un résultat nul (2-2) et l’expulsion d’Amandine Henry face à Dijon.

Onzième en D1 Arkema, position synonyme de zone rouge, il était urgent pour la section féminine du LOSC de réagir ce samedi avec la réception du Dijon FCO. Pourtant, c’est contrairement aux attentes que ses joueuses ont été amorphes pendant l’ensemble de la première période, concédant deux réalisations sans qu’il n’y ait aucune réaction dans leur rang. D’un visage à l’autre, le second acte a été bien plus emballant. À son issue, les Dogues sont parvenus à empocher le point du nul, nourrissant néanmoins une pointe de regrets alors qu’un succès n’était pas très loin de leurs pieds (2-2).

Le film de la rencontre

Le début de rencontre a été équilibré. Les Lilloises affichaient la volonté de mettre peu à peu le pied sur le ballon tout en construisant tranquillement leur jeu. Une physionomie qu’elles ont cru acquise avant de se noyer. Dès la neuvième minute, Dijon se crée une grosse situation sur une mauvaise passe en retrait mal appuyée. Elisa Launay est contrainte de sprinter dans ses cages pour dégager le cuir d’un tacle glissé bien senti, il s’en est fallu de peu. Ce genre de situation va se répéter au fil du temps et moins d’une dizaine de minutes plus tard, Tess Laplacette, qui a rendu une copie peu maîtrisée, a sauvé les siennes d’un tacle rageur, dégageant le cuir en corner avant de s’écraser contre le poteau. Un sauvetage miraculeux, qui n’aura néanmoins pas permis aux Dogues de résister bien longtemps. Sur le coup de pied de coin qui suit, la portière lilloise est battue. En deux temps, Claudia Jedlinska la crucifie d’une frappe qui finit sa course dans le petit filet (21′). Il s’agit là d’un immense coup de massue pour les Dogues, qui n’arriveront pas à ressortir la tête de l’eau du premier acte. À l’opposé, les Dijonnaises parviendront rapidement à accroître leur avantage (34′). Les actions s’enchaînent encore sur le but d’Elisa Launay qui parvient tant bien que mal à maintenir ce faible écart. Un travail de longue haleine qui s’avérera crucial au coup de sifflet final. Rachel Saidi et son groupe rentrent ainsi aux vestiaires avec la mine abattue, conscientes qu’il faut définitivement oublier ces 45 premières minutes (0-2).

De retour sur la pelouse, la section féminine du LOSC montre un bien meilleur visage, mais ce n’est qu’après l’expulsion d’Amandine Henry (53′), à la suite d’une intervention dangereuse, qu’elle se met à acculer son adversaire. Pourtant en infériorité numérique, les Dogues montreront un visage conquérant tout au long du second acte. Une tentative puissante de Mbala lance les hostilités (60′) avant qu’Anaïs Ribeyra, entrée à la pause, ne réduise l’écart quelques minutes plus tard (66′). Cette dernière, très en vue, parviendra à se créer de nombreuses occasions mais devra patienter jusqu’aux derniers instants pour égaliser (85′). Entre-temps, le LOSC a pêché dans les trente derniers mètres tandis que Dijon, véritablement acculé, ne tenta plus que de rares incursions en contres. Dans le temps additionnel, les opportunités ont été nombreuses, mais le manque de justesse technique (erreur dans les amortis et la répétition de passes manquées) viendra constamment briser les offensives lilloises. L’espoir était permis, d’autant plus avec l’appui considérable d’un public venu en nombre (environ 1200 spectateurs), mais les Dogues n’auront malheureusement pas su définitivement inverser la rencontre. Les opportunités, elles les ont pourtant eu, cela s’est joué à peu de choses au cœur d’un samedi glacial (2-2).

La sortie d’Amandine Henry, un déclic psychologique

Sous l’eau en première période, le LOSC a montré un bien meilleure visage lors du seconde acte. Une dynamique véritablement lancée, aussi étrange que cela puisse paraître, suite à l’expulsion d’Amandine Henry. Un fait de jeu synonyme de sursaut d’orgueil : « Le premier but nous a fait mal. On avait bien commencé le match, mais ce but nous a touchés mentalement. On a douté sur le moment, mais on a réagi par la suite et c’est ça qu’il faut retenir. En deuxième mi-temps, on a jeté nos forces dans la bataille et le carton rouge (Amandine Henry 53′) nous a mis les nerfs (rires) », nous a confié Anaïs Ribeyra au coup de sifflet final.

Un fait de jeu également évoqué par sa technicienne quelques minutes plus tard : « Le carton d’Amandine aurait pu nous mettre encore plus dedans, nous enfoncer et puis finalement pas du tout. On a senti les filles avec un supplément d’âme, une rage de vaincre qu’elle l’avait pas en première », analyse Rachel Saidi.

Le bref bilan de Rachel Saïdi

S’il y a beaucoup de choses à retenir à l’issue d’une rencontre aussi emballante, c’est le point pris qu’il est important de retenir. Cette unité permet de briser une série de six rencontres successives à zéro pointé : « C’est un scénario fou, que l’on n’avait pas forcément anticipé, mais les filles ont vraiment bien réagi en deuxième. […] On a vraiment démontré une grosse force de caractère […] Ce point est vraiment important pour nous. Il nous permet de rester connecté à l’ensemble des équipes qui vont jouer le maintien. Ce point nous permet aussi de casser la routine que l’on avait depuis la septième journée. On a pris un point en championnat et ça, c’est vraiment important. »

LOSC 2-2 Dijon FCO (0-2)

13ème journée de D1 Arkema – Samedi 20 janvier – 14h30

But(s) : Ribeyra (66′ et 85′) pour le LOSC, Jedlinska (21′) et Marcetto (34′) pour Dijon
Avertissement(s) : Henry (52′, rge) pour le LOSC, Jankovska (62′), Marcetto (78′), Jedlinska (87′) pour Dijon

LOSC : Launay – Laplacette, Doucouré, Mbala, Rabanne – Bamenga, Paprzycki, Henry – Boucly, Pian, Roux
Entraîneur : Rachel Saidi

Dijon : Lichtfus – Goetsch, Fercoc, Sandvej, Martins, Marcetto, Roth, Jankovska, Terchoun, Jedlinska, Picard
Entraîneur : Sébastien Joseph

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