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La parole aux supporters après LOSC – OL : « Le podium est trop loin, c’était face à Lyon ou jamais »

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Crédit Photo : Le Petit Lillois / Victor Orgaer

En début de semaine, le LOSC a fini par se casser les dents face à l’Olympique Lyonnais, et ce, malgré une entame de match réussie. Ce résultat (3-4) a été la source d’une très grande déception chez les supporters lillois.

Il y a quelques heures de cela, les Dogues étaient encore en train de se battre férocement sur leur pelouse, du moins lors du premier acte avant de s’écrouler tout au long du second. La troisième et dernière place du podium était à portée de main et pourtant, alors que le Stade Brestois avait été neutralisé, elle s’est encore un peu plus échappée suite à la victoire de l’Olympique Lyonnais (3-4). Cette prestation, elle a été commentée par Léo, Mathieu et Antoine, trois supporters aux avis divers et variés.

Une question de ressenti

De l’exaltation à une immense frustration, de l’espoir au dégoût, les supporters du LOSC sont passés par moult émotions tout au long de la soirée dans les travées de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy ce lundi, défaits par les Gones (3-4). Un ascenseur émotionnel dans lequel Mathieu a perdu l’équilibre : « J’ai peu de mots pour décrire ce qu’il s’est passé. Les joueurs sont passés à côté de quelque chose d’important. C’est vraiment dommage. Une très bonne première période puis une deuxième totalement ratée. Au vu de l’importance de la partie, c’est dommage à ce stade de la saison », confie-t-il, suivi par Léo : « C’est une énorme déception. On avait la possibilité de faire une bonne opération au classement. On avait le match en main mais on a tout raté. On s’est totalement perdu. Je suis dégoûté de l’opportunité ratée après ce match. »

De son côté, Antoine est dans l’analyse pure et dure : « Il y a eu du très bon en première mi-temps et du catastrophique en deuxième. Les joueurs ont totalement refusé le jeu et ont très mal défendu. Pour un match comme celui là, c’est une faute professionnelle », s’exclame-t-il, non sans une pointe de frustration.

Paulo Fonseca et ses choix

C’est le fait de jeu qui n’a eu de cesse de faire parler au coup de sifflet final : la sortie du Kosovar Edon Zhegrova au profit du Brésilien Alexsandro. Un choix plutôt défensif qui divise. Léo est le seul à rester nuancé : « Dans la théorie, je ne pense pas que ça soit une mauvaise chose. Paulo Fonseca a déjà fait ça par le passé et ça s’est bien passé. C’est plutôt dans la réalisation que ça s’est très mal passé », lance celui qui sera rapidement happé par les déclarations de ses deux compères.

En effet, à l’opposé, ce parti-pris est peu compréhensible : « Je me pose toujours la question de ce changement. Tu changes ton meilleur joueur, buteur en plus, et tu fais rentrer un défenseur à plus de quinze minutes de la fin alors que tu dois être dans la gestion », juge Antoine, totalement raccord avec Mathieu : « Je ne comprends pas le choix. Le fait de sortir Zhegrova, qui est un attaquant en pleine bourre, qui peut te permettre de garder le ballon. À la place tu fais rentrer Alexsandro qui t’a fait boulette sur boulette. C’est incompréhensible », poursuit le dernier nommé, très critique.

Un plafond de verre

Les semaines se suivent et se ressemblent pour les Dogues qui, sans ce revers, pouvaient prendre place sur le podium du championnat à deux journées de la fin de la saison. Ainsi, et ce n’est pas la première fois de l’année, ils ont manqué une opportunité en or, comme si un plafond de verre les stoppait à chacune de leur tentative, les empêchait de franchir ce cap et de fouler ces marches : « On a l’impression qu’ils n’ont pas envie de monter sur le podium, fustige tout simplement Antoine. Peut-être que certains ont déjà la tête ailleurs et ne pensent pas vraiment au classement », poursuit-il. Cette incompréhension est partagée par Léo : « Je ne sais pas ce qu’il se passe dans la tête des joueurs mais à chaque opportunité, ils la manquent. On pouvait réaliser la bonne opération et monter sur le podium mais finalement, j’ai l’impression qu’on ne pourra jamais l’avoir », lance-t-il, fataliste.

Encore une fois, un avis contradictoire émerge. Mathieu prend le problème à contre-courant. A ses yeux, le problème se situe dans les corps et non dans les têtes : « Ce n’est pas forcement un plafond de verre. Contre Lyon, j’ai l’impression que la fatigue a aussi beaucoup joué. Je pense que le timing n’est pas bien tombé », estime-t-il simplement.

De l’espoir, encore ?

La tendance se poursuit logiquement dans la foulée, avec deux camps identiques. S’il reste encore deux rencontres à disputer lors de la 32e journée de championnat, les résultats potentiels n’auront pas d’incidence directe sur le podium. C’est alors, dans l’idée de se projeter sur la suite des événements, que nos trois interrogés ont dévoilé leur sentiment vis-à-vis de la fin de saison. Pour la grande majorité, le podium s’est envolé : « Brest nous a offert des cadeaux, et on les a refusés. On pouvait monter sur le podium et à la place, on reste à la place du perdant. Je ne les vois pas refaire des erreurs », juge Léo, une nouvelle fois rejoint par Antoine : « Le podium est trop loin désormais. On ne pourra pas revenir sur Brest. Ils ne laisseront aucune miette et tenteront d’assurer leur place. C’était face à Lyon ou jamais », analyse-t-il.

Des nuages noirs, il y en a, c’est certain, mais Mathieu sent encore une douce brise, celle qui pourrait permettre d’assister à une belle éclaircie : « Brest a un peu plus de mal en ce moment. Ils jouent Toulouse et Reims, ça peut être piégeux. Il faudra tout donner et ne pas se faire surprendre », espère ainsi le dernier nommé, dont le parti-pris nous séduit. L’espoir est infime, mais il pourrait encore être saisi à bras le corps.

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