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Ligue 1 – J32 : L’opportunité était trop belle, le LOSC se saborde dans la course au podium

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Crédit Photo : Le Petit Lillois / Victor Orgaer

L’Europe était en jeu ce lundi soir lors d’une opposition féroce entre le LOSC et l’Olympique Lyonnais. La première formation nommée, comme rarement cette saison, s’est inclinée sur ses terres à l’issue de 90 minutes irrationnelles (3-4).

Trois, c’est le nombre de matchs que le LOSC devait encore disputer avant de participer à la 32e journée de Ligue 1 Uber Eats. Celle-ci, elle promettait d’être spectaculaire avec une affiche de costauds et la réception de l’Olympique Lyonnais sur la pelouse de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy. Fiers, forts et féroces, d’autant plus à domicile, les Dogues n’ont pas attendu longtemps avant de montrer les crocs. Ces derniers étaient bien plus affûtés que ceux des Gones, freinés par des dents de lait. C’était du moins le cas lors du premier acte, avant que la rencontre ne bascule sur un autre scénario… Celui de la folie…

Le film de la rencontre

Dans leur antre, il faut être capable de les bousculer et, prêts à frapper d’entrée, les Dogues ne se sont pas laissés malmenés. Dès l’entame de match, alors que la fumée des engins pyrotechniques utilisés par les supporters lillois ne s’était pas encore dissipée, ils se sont offerts une première occasion détonante. A la récupération d’un ballon très haut, dans la surface lyonnaise, Gabriel Gudmundsson sert instinctivement Jonathan David au premier poteau qui tente en première intention. La tentative est cadrée, mais trop peu puissante pour éviter la claquette réflexe d’Anthony Lopes. Le ton est donné (4′) !

Des morts de faim

La saison passée, il était parfois possible de pointer du doigt un manque criant d’efficacité devant les cages adverses. Un défaut qui s’est même parfois prolongé sur quelques sorties anodines, notamment en terres hostiles au cours de l’exercice en cours. Ce lundi, sur leur pelouse, le LOSC et ses joueurs ont été chirurgicaux. Hormis les pertes de balle de Nabil Bentaleb, qui offrent quelques munitions (2) aux offensifs lyonnais, ils sont tranchants, les plus tranchants et de loin. Lucas Chevalier fait un premier arrêt aux alentours de la vingtième, sur une tête à bout portant, avant de pouvoir souffler sur une nouvelle tentative de la tête de Lacazette (31′), puis d’un centre-tir de Nuamah qui fuit les cages, mais avant que ces deux actions ne se succèdent, le LOSC avait déjà ouvert la marque.

Formation la plus dangereuse sur coup-franc en Ligue 1, la formation lilloise a confirmé cette force ce lundi par le biais du jeune Bafodé Diakité (21′). Servi par Yusuf Yazici, dont le pied était affûté, il décoche une tête qui lobe le portier adverse. Passeur décisif, le Turc doit laisser sa place quelques instants plus tard. Il semble pris d’une certaine douleur aux adducteurs. Edon Zhegrova rentre alors sur la pelouse pour marquer la rencontre de son empreinte. Une dizaine de minutes après son entrée en jeu, le Kosovar rentre dans l’axe et frappe. Celle-ci crucifie Lopes, qui était parti de l’autre côté à l’image de Brice Samba lors du Derby du Nord (37′). La messe est dite ? Sûrement pas avec l’Olympique Lyonnais, mais le LOSC mène la danse à la pause, fait le spectacle même ! (2-0).

Au retour des vestiaires, les hommes de Paulo Fonseca tentent de retrouver le gazon avec les mêmes intentions, mais cette étreinte se desserre au fil des minutes. Cela se traduit par une première situation chaude pour l’OL, avec un cafouillage dans la surface lilloise (53′). Sans danger, heureusement, au contraire d’une nouvelle blessure dans les rangs nordistes, celle de Gabriel Gudmundsson à la suite d’un contact avec Clinton Mata. Fait rare pour le noter, Rémy Cabella reçoit le brassard de capitaine des mains de Jonathan David lors de son entrée en jeu (58′).

Bis repetita, et pire encore !

Cette dynamique quelque peu négative se poursuit et les situations s’enchaînent sur les cages lilloises. Lucas Chevalier est contraint à la parade sur une frappe de Nuamah (63′) avant d’être transpercé, tout comme le bloc lillois. Lancé par Matic dans la profondeur, Maitland-Niles combine avec Lacazette qui trouve Benrahma en pleine surface puis la lucarne (66′). C’est alors que l’incertitude plane et que le LOSC chavire du mauvais côté du navire. Entré en jeu quelques instants plus tôt, Alexsandro est le facteur X de cette partie. Mangé par Mama Baldé, il offre une situation franche à l’OL qui enchaîne et égalise à bout portant (82′). La rencontre bascule alors dans la folie quand Bafodé Diakité inscrit un doublé, cette fois-ci sur corner (85′).

De la folie à l’irrationnelle, Alexsandro est le seul à couvrir Alexandre Lacazette qui se retrouve seul en pleine surface face à Lucas Chevalier, impuissant (88′). Totalement dépassés, les Dogues s’écroulent puis sombrent. Mama Baldé, encore lui, se place entre Alexsandro et Leny Yoro pour décocher une tête à bout portant (90+2′). La partie est totalement renversée, le LOSC s’est noyé (3-4) et perd finalement un point sur le Stade Brestois. L’occasion était trop belle… Le podium s’envole.

LOSC  3-4  OL (2-0)

32ème journée de Ligue 1 – Lundi 06 mai – 21h – 45 227 spectateurs

Buts : Diakité (21′, 85′) pour le LOSC, Zhegrova (37′), Benrahma (66′), Fofana (82′), Lacazette (89′), Baldé (90+2′) pour l’OL
Avertissement(s) : Gomes (28′), Haraldsson (80′), Yoro (90′) pour le LOSC, Nuamah (35′) pour l’OL

LOSC : Chevalier – Santos, Yoro, Diakité, Ismaily – Bentaleb, Gomes – Yazici (Zhegrova 26′, Alexsandro 75′), Haraldsson, Gudmundsson (Cabella 58′) – David
Entraîneur : Paulo Fonseca

OL : Lopes – Mata, O’Brien, Caleta-Car, Tagliafico (Maitland-Niles 46′) – Caqueret, Matic, Tolisso (Mangala 68′) – Nuamah (Baldé 79′), Lacazette, Benrahma (Fofana 68′)
Entraîneur : Pierre Sage

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