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Zoom sur le FC Nantes : début de saison tourmenté pour les Canaris

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Crédit photo : IconSport

Au cœur de l’incertitude autour de leur numéro 10, Ludovic Blas, courtisé par le LOSC, le FC Nantes vit un été particulier. Toujours à la tête de l’équipe, Antoine Kombouaré garde cependant la même ligne directrice en conservant ses principes de jeu basés sur un jeu direct et sur les contre-attaques.

Un lancement poussif

Vainqueur de la Coupe de France l’an passé, le FC Nantes n’a pas démarré la saison pied au plancher. Sonné par le PSG en finale de Trophée des Champions (défaite 4-0) juste avant le début du championnat, le club de Loire-Atlantique n’a pas vraiment rassuré contre Angers le week-end passé. Pire, les Canaris ont été dominés en première mi-temps par une équipe angevine en reconstruction et ont sauvé le point du match nul (0-0) grâce à un Alban Lafont impérial, dans la lignée de son excellente saison 2021-2022. Dans une rencontre riche en occasions de but, Nantes a manqué de tranchants à l’image d’un Moussa Sissoko, recrue de haut calibre en provenance de Watford, pas encore dans le rythme au milieu ou encore d’un Ludovic Blas peu emballant. Fortement courtisé par le LOSC, le numéro 10 devrait bien être de la partie ce soir. Avec le départ supplémentaire de Randal Kolo-Muani, l’attaque nantaise pourrait prendre un sacré coup en cas de perte de son meneur de jeu. Prêté par Nice, Evann Guessand sera sans doute un joueur de rotation dans ce secteur tandis que l’ancien attaquant de Galatasaray, Mostafa Mohamed, a joué moins d’une mi-temps avec les Canaris depuis son arrivée fin juillet.

Les signaux envoyés par le FC Nantes ne sont en effet pas très rassurants. Cependant, attention à ne pas faire de conclusions hâtives alors que les Canaris n’ont pas encore disputé leur premier match à domicile de la saison. Nantes avait surpris de cette façon le Stade Rennais, prétendant à l’Europe, dans un stade de La Beaujoire en fusion (victoire 2-1), quelques jours après la victoire du FCN en Coupe de France, avec une équipe remodelée et une attaque Geubbels – Coulibaly – Bukari.

Des atouts en transitions

Incertain, Antoine Kombouaré est finalement resté à la tête de l’équipe. Bien que conscient qu’il ne fera pas mieux que la saison passée, le coach expérimenté souhaitera bien figurer en Coupe d’Europe et poursuivre sur la dynamique de la neuvième place en Ligue 1. Nantes conserve ses principes de jeu en évoluant en transitions. Le choix du système semble s’être porté sur le 5-3-2, déjà en rotation avec le 4-2-3-1 l’an passé. Si cela n’a pas porté ses fruits contre Angers, les Nantais tenteront de miser une nouvelle fois sur la profondeur face au LOSC en comptant sur la vitesse du Nigérian Moses Simon, placé dans une position de second attaquant aux côtés d’Evann Guessand dans ce début de saison. Sur les côtés, Quentin Merlin, à gauche, et Marcus Coco, à droite, apportent satisfaction dans leur rôle de piston. Le premier, révélé la saison dernière et milieu de terrain de formation, dispose d’une belle qualité de centre tandis que le second, ailier de formation, semble avoir trouvé son poste de prédilection. Positionné en pointe basse dans le milieu à trois, Moussa Sissoko conserve pour le moment un rôle défensif mais pourrait être amené à avoir plus de responsabilités offensives en cas de départ de Blas. L’ancien international français a déjà montré dans le passé qu’il pouvait être un vrai atout en tant que joueur de contre-attaque. Enfin, d’autres joueurs importants de la saison passée comme Pedro Chirivella, poison au milieu de terrain, Nicolas Pallois en défense centrale ou encore le gardien de but Alban Lafont constitueront la colonne vertébrale de l’équipe nantaise cette saison.

Lors de leur déplacement à Angers, Nantes évoluait en 5-3-2 avec un meneur de jeu, Ludovic Blas, plus haut en phase offensive. En défense centrale, Jean-Charles Castelletto était absent et devrait faire son retour face à Lille à la place de Denis Appiah tandis qu’une solution plus défensive pourrait être privilégiée dans le couloir droit de la défense.

Le onze nantais lors de la première journée face à Angers

Moses Simon, seul au monde

Sans Kolo-Muani et avec un Blas en instance de départ, Nantes n’a plus qu’un seul vrai atout en attaque, à savoir Moses Simon, qui est lui-même proche d’un autre club (Nottingham Forrest en Premier League) d’après Foot Mercato. Le Nigérian s’est distingué ces dernières saisons comme un joueur rapide et déroutant par ses appuis tonitruants. Même s’il a connu quelques périodes délicates, l’ancien de La Gantoise a réalisé trois saisons convaincantes en Loire-Atlantique, inscrivant 17 buts et 18 passes décisives en 90 rencontres de Ligue 1 Uber Eats. En fin de saison dernière, Antoine Kombouaré a replacé l’habituel ailier gauche au poste de second attaquant pour ajouter une menace dans la profondeur. Une position moins préférentielle pour Moses Simon puisqu’elle lui laisse moins de libertés que sur un côté. Cependant, cela peut être un réel atout dans le jeu long dans le dos de la défense adverse, souvent exploité à Nantes grâce notamment à la qualité techniques de ses milieux comme Blas et Chirivella. Face à Lille, ce sera surement l’une des clefs du match.

Moses SIMON cet été. Photo by Philippe Le Brech/Icon Sport

Le FC Nantes offre une opposition de style complètement différente au LOSC par rapport à l’AJ Auxerre en première journée. Plus basse et plus dangereuse en contre-attaques, la formation d’Antoine Kombouaré a tout d’une équipe « piège » pour son retour chez elle, à la Beaujoire.

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