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Football

Adam Ounas, un désamour naissant

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Crédit Photo : Sandra Ruhaut/Icon Sport

Cantonné au banc, où il assiste à l’éclosion de Zhegrova sur son côté. Adam Ounas ne parvient pas à coller aux exigences de son coach, Paulo Fonseca, ainsi qu’à celles du staff technique lillois. Récit d’un désamour naissant.

Brillant lorsqu’il foulait les pelouses de Ligue 1 la saison passée, Adam Ounas (27 ans) n’était néanmoins que trop peu disponible pour permettre aux Dogues de s’appuyer sur ses capacités balle au pied. Au total, lors de l’exercice précédent, il a manqué 19 rencontres toutes compétitions confondues, trahi par son propre corps et ses égarements. En début de saison, sa forme faisait déjà l’objet de certaines remontrances. Le 23 août dernier, alors que la saison 2023-24 venait à peine de débuter, Paulo Fonseca pointait du doigt certains manques chez son protégé, dont la forme n’était pas optimale pour saisir une place de titulaire dans le onze lillois : « Avec (Adam) Ounas, nous devons faire un travail différent, plus spécifique. Ce n’est pas une situation facile, mais nous devons avoir une attention spéciale avec lui. Je pense que sa condition physique n’est pas bonne. Il n’est pas prêt pour jouer 90 minutes, mais nous devons travailler pour qu’il puisse retrouver de meilleures conditions », confiait le technicien portugais, avant d’être confronté au HNK Rijeka à l’époque.

Metz, une entrée clé

Si des pas ont été faits, d’un côté comme de l’autre, l’international algérien ne parvient pas à suivre, à la virgule près, les exigences du staff technique lillois. « Les tensions durent depuis un moment », nous avoue une source, « il ne fait pas les efforts sur le plan diététique et c’est problématique. » Des manquements répétés qui agacent en interne au Domaine de Luchin, tandis qu’il est contraint, en conséquence, de se contenter de miettes (224 minutes de jeu) lorsque ses coéquipiers foulent les pelouses de l’Hexagone comme du continent. C’est d’ailleurs à cause de ce faible temps de jeu que les différends s’accroissent.

Opposés au FC Metz dimanche dernier, lors d’un succès glané sur la pelouse de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy (2-0), tous les yeux étaient rivés sur les Dogues, et notamment Yusuf Yazici, Jonathan David ou encore Lucas Chevalier. Pour autant, un message subliminal a pu être passé avec l’entrée d’une jeune pousse, Ichem Ferrah (18 ans), en lieu et place d’un super-sub dont les qualités peuvent faire la différence en fin de match, Adam Ounas. Un choix peu anodin – pour rappeler que le travail prime avant le statut car « il se croit au-dessus de l’institution », nous murmure notre source – évoqué par Paulo Fonseca en conférence de presse : « (Adam) Ounas avait une semaine difficile. Il était présent avec nous, mais il jouera seulement si nous en avons le besoin. Et puis, Ichem (Ferrah) s’entraîne très bien avec nous. Il méritait d’avoir cette opportunité de jouer, parce qu’il fait une saison très intéressante. C’est une sorte de récompense bonus pour lui. » Cet épisode a néanmoins ravivé certaines tensions, notamment au coup de sifflet final où le ton est monté. A quelques mois de la Coupe d’Afrique des Nations (13 janvier au 11 février 2024), l’international algérien sait que son temps de jeu aura une incidence sur sa présence ou non en sélection. Il aimerait ainsi avoir sa chance pour marquer des points auprès de son entraîneur, Djamel Belmadi, d’autant plus qu’il a réalisé des performances encourageantes en lieu et place de Badredine Bouanani lors du dernier rassemblement des Fennecs.

Naissant, ce désamour n’aboutira logiquement pas à une prolongation pour Adam Ounas, dont le contrat arrive à son terme en juin prochain. Si l’appel des Pays du Golfe est tentant, notamment celui de l’Arabie Saoudite, la peur de ne plus pouvoir porter les couleurs de sa nation est tenace. Cette réalité l’avait déjà refroidi l’été dernier alors qu’un départ pour une destination exotique serait en effet synonyme de croix sur la sélection.

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