Football
LOSC : Un statu quo sur le mercato qui interroge
À l’approche du 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions, le LOSC a surtout enregistré des départs, cinq au total, quand des manques certains dans l’effectif interrogent jusqu’au vestiaire. Le marché lillois a entamé une phase complexe, celle de l’attentisme.
Le 19 mai dernier, la saison 2023-2024 arrivait à son terme sur une fausse note du côté du LOSC, neutralisé par l’OGC Nice (2-2) et surpassé dans sa quête de podium. Quatrième et qualifié pour le 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions, ce club est depuis contraint d’être prêt plus tôt, et ce, à tous les niveaux au vu des échéances précoces qui signeront le début de l’exercice à venir. Dès le 06 ou 07 août, les Dogues devront être affûtés, en qualité autant qu’en quantité, afin de marquer leur territoire sur la scène européenne. Pour ce faire, des renforts étaient les bienvenus, d’autant plus que des départs étaient prévus. Des joueurs de banc ont initialement plié bagages (Yusuf Yazici, Adam Ounas et Ivan Cavaleiro) suivis par la promesse devenue taulière, Leny Yoro. Ce samedi, c’était à Tiago Morais de mettre les voiles, un profil pourtant enrôlé six mois plus tôt, mais qui n’avait pas fait l’unanimité. Dans le sens inverse, les arrivées sont moins conséquentes, tant en nombre que sur le papier. Une nouvelle jeunesse a posé pied au Domaine de Luchin (Ethan Mbappé et Gala Mukau) au même titre que l’expérience de Thomas Meunier. Tous ces mouvements, huit au total, ont été réalisés sur la scène mercantile, ouverte du 10 juin au 30 août (23h) dans l’Hexagone. Pourtant, alors que le temps file et que le calendrier défile, les choses ne semblent pas aller assez vite.
De l’attaque…
Depuis plusieurs jours, hormis l’arrivée du Belge sur laquelle ses dirigeants s’attelaient depuis le 15 juillet, le LOSC est entré dans une phase d’attentisme sur le marché des transferts. Plusieurs postes ont été ciblés, notamment celui d’ailier gauche, quelque peu délaissé, où Osame Sahraoui fait figure de grande priorité. Son profil séduit depuis l’hiver dernier. Un cran plus haut, en attaque, le cas Jonathan David est loin d’être élucidé. S’il possède un bon de sortie, le Canadien n’est pas encore parti et les Dogues ne bougeront pas une oreille tant que son départ n’est pas avéré. Son retour a été programmé à ce dimanche 28 juillet, révélait récemment Bruno Genesio. Ce dernier, justement, profite de la préparation estivale pour évaluer ses possibilités à ce poste dans un rôle de doublure. Celles-ci se nomment Mohamed Bayo et Andrej Ilic. Le technicien doit encore trancher.
Toujours sur la ligne offensive, au poste d’ailier droit, le LOSC a la volonté de sauter sur une opportunité si elle se présente, comme l’a été Thomas Meunier. Il faudra néanmoins être bon en mathématiques, faire de bons calculs alors qu’il n’est possible d’inscrire que 25 joueurs (dont quatre formés au club) au sein de l’effectif sur la scène européenne. Olivier Letang de son côté, a toujours privilégié les finances du club au détriment d’un groupe quantitatif, comme le témoigne le passé avec l’absence d’un deuxième attaquant la saison dernière ou encore d’une doublure au poste latéral droit l’année précédente.
Aux deux lignes du dessous
En défense centrale, il existe également de nombreuses incertitudes. Le cas de Samuel Umtiti fait encore l’objet de sérieux débats en interne. L’arrivée de Thomas Meunier et l’entente de la paire formée par Bafodé Diakité et Alexsandro poussent les dirigeants à repousser à plus tard l’urgence potentielle que requiert ce poste. Pourtant, il y a quelques semaines, la formation lilloise était proche de s’attacher les services d’Olivier Boscagli. Le Français avait néanmoins décidé de ralentir les discussions, hésitant à l’idée de rejoindre la région des Hauts-de-France alors qu’il évolue au plus haut niveau aux Pays-Bas, sous les rangs du PSV Eindhoven.
Enfin, au milieu de terrain, tout est une nouvelle fois complexe. Nabil Bentaleb, victime d’un malaise en juin, n’a pas encore terminé sa batterie d’examens. En parallèle, le LOSC a ouvert différents dossiers. Des discussions avancées ont été entamées avec Pierre Lees-Melou du Stade Brestois. Élément moteur des Pirates, le joueur est intéressé par le projet énoncé par les dirigeants lillois. Il faut néanmoins faire face à la réticence des Bretons qui demandent plus de 10 millions d’euros pour le lâcher cet été, après avoir refusé une offre de 14M€ du Stade Rennais l’hiver dernier. L’autre contrainte est l’état physique du protégé d’Eric Roy, victime d’une fracture du tibia droit et opéré au cours du mois de mai. Pas encore totalement remis, son retour est espéré avant la reprise du championnat. Les Dogues possèdent toujours un plan B, mais pour combien de temps ?
Des interrogations en coulisses
Ce n’est pas un secret, nous l’avons annoncé depuis plusieurs semaines, le LOSC a fait de Branco Van den Boomen l’une de ses cibles privilégiées. Les contacts ont été multiples, et ce, autant avec le joueur et ses représentants qu’avec l’Ajax Amsterdam, son club. Néanmoins, depuis quelques semaines, c’est silence radio. La formation lilloise se laisse vraisemblablement du temps avant de conclure son plan B, conservant l’espoir de pouvoir clôturer l’arrivée de sa priorité bretonne à ce poste. Le Néerlandais commence cependant à s’impatienter, comme l’attestent ses récentes déclarations. Il comprend difficilement le silence dans lequel se sont murés les Dogues.
Cette incompréhension se propage d’ailleurs à l’ensemble du marché, dans le monde des agents où l’on est surpris de l’inactivité lilloise à l’approche d’importantes échéances européennes. Après la vente de Leny Yoro, le coup d’accélérateur dans les nombreuses discussions était attendu par certains agents. C’est finalement la pédale du milieu qui a été utilisée, celle du frein.
Ce sentiment a d’ailleurs passé la frontière représentée par les briques rouges du Domaine de Luchin. Dans l’effectif, les cadres du vestiaire s’interrogent, dans l’incompréhension au vu du peu de renforts enrôlés malgré les prises de parole récentes de la direction lilloise. Olivier Létang a en effet assuré dans la presse que le mercato s’accélèrerait à la fin du mois d’août et que la Ligue des Champions n’avait pas été intégrée au budget : « Des discussions sont en cours. On avance ‘low profile’, sans dépenser l’argent qu’on n’a pas. Mais comme d’habitude, tout va s’accélérer dans les quinze derniers jours du marché, confiait-il à L’Equipe. Aujourd’hui, on a déjà la certitude de jouer l’Europa League. C’était l’objectif. »
Si l’arrivée de Thomas Meunier a été perçue comme un bon signal, cet élan s’est rapidement estompé pour laisser émerger de nouveau un sentiment d’inquiétude. Celui-ci n’est d’ailleurs plus balayé par les exigences de Paulo Fonseca, dont la colère faisait parfois vrombir les pavés voire les micros du Domaine de Luchin. Le Portugais prenait souvent le parti-pris, quand cela était nécessaire, de monter au créneau pour faire part de ses ambitions et des manques au sein de son effectif. Pas forcément toujours à raison, en atteste l’utilisation très partielle de certaines recrues qu’il avait pourtant choisies (Ivan Cavaleiro et Tiago Morais notamment), mais avec une volonté certaine : armer au maximum son équipe avant d’importantes échéances.
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