Edito : On sait ce que l’on perd, mais pas ce que l’on gagne

L’Europe ? C’est désormais presque fait pour le LOSC qui vient d’enchaîner. Mais les ambitions sont plus grandes, plus importantes. Il faut tout donner au risque de vivre le récit d’une histoire inachevée.

Les semaines s’enchaînent et deviennent plus importantes les unes que les autres pour le LOSC. Le club se place à trois points du podium en championnat et peut rêver de poursuivre son épopée continentale en arrachant un résultat à Villa Park, lors du quart de finale aller de la Ligue Europa Conférence. Une possibilité révélatrice d’une saison qui tourne dans le bon sens pour les Dogues et profiter pleinement de cet exercice n’est pas forcément incompatible avec de premières réflexions pour la saison à venir. En championnat, si le LOSC semble bien parti pour aller chercher l’Europe, l’objectif n’est plus là. Une qualification directe en Ligue des Champions devient primordiale. Si chercher à obtenir ce précieux sésame par les trois premières places devient une obsession, c’est aussi parce que l’on s’attache à ce groupe et que l’on n’a pas envie de le voir partir. Jouer la Coupe aux grandes oreilles serait un argument de choix pour voir rester les Gomes, Zhegrova, Yoro… mais surtout le grand artisan de cette équipe, Paulo Fonseca. Quel plaisir prend-on depuis deux saisons à voir le technicien faire briller le LOSC et faire briller les jeunes pépites du centre de formation. Alors comme l’on dit souvent, on sait ce que l’on perd, mais on ne sait pas ce que l’on gagne. Autant faire peser la balance du bon côté pour espérer voir la plupart rester.

Cette ligne directrice est désormais claire. Si elles étaient freinées jusqu’ici, les ambitions affichées ne peuvent plus être occultées et c’est ainsi petit à petit que les langues se délient. Ils l’ont prouvé par des actes, traduits par une réalité comptable, il existe un gouffre entre leur talent collectif et celui des autres. Les autres ? Un peloton dans lequel le LOSC a trop souvent stagné et duquel il vient de se dépêtrer en enchaînant les succès. Désormais, il ne faut plus se retourner et conserver l’allure, garder la tête haute. Autrement dit, il faut regarder devant, là où un duel de géants s’apprête à se dérouler sous nos yeux. Dans quelques jours, Bretons et Monégasques se retrouveront pour croiser le fer, rencontre dont le résultat sera déterminant, juste avant que les Dogues ne partent eux-mêmes à l’assaut du Rocher. En attendant, quel luxe de pouvoir s’offrir une double confrontation haletante face aux Villans. Ils l’ont dit et répété, c’est pour ce genre de matches qu’ils sont nés. Il faut alors sortir les crocs pour vivre pleinement ce rêve éveillé et continuer d’écrire leur histoire, cette histoire qui est encore loin d’être finie au LOSC. Ils ont leur destin en main, la plume entre les doigts, à eux, à nous, de la poursuivre en beauté et dans la durée.