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Edito : Fière, forte et féroce, la jeunesse lilloise a appris la leçon

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Crédit Photo : Le Petit Lillois / Corentin Betrancourt

C’est à la qualité de son centre de formation, et donc aux jeunes qui en émergent, que peut s’évaluer la bonne santé d’un club de football professionnel. Du côté du LOSC, ceux-ci s’illustrent avec férocité.

Un jeu tourné vers l’avant, oui, la volonté de jouer avec le ballon et de contrôler le jeu, aussi, mais Paulo Fonseca n’est pas seulement un tacticien, c’est avant tout un manager qui n’hésite pas à donner sa chance à une jeunesse insouciante et toujours pleine de promesses. Ils sont déjà une dizaine à avoir découvert les joies du football professionnel sous sa houlette, le tout en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Si les conditions dans lesquelles il évolue lui forcent la main (indisponibilités à répétition et budget limité), la confiance accordée est renouvelée. Celle-ci rejaillit d’ailleurs de ces jeunes hommes voire de ces adolescents, tant par leurs déclarations que par leur prestance sur le gazon. Cette semaine encore, il a été amené à frapper à la porte de cette jeunesse lilloise. Cette dernière, en nombre en Autriche et déjà détestée en Bretagne, a fait bien plus que l’entrouvrir, elle s’est saisie de la poignée pour ne plus jamais la lâcher. Ce passage reste ainsi entrouvert pour chaque individualité qui s’en montre digne et parvient à sortir du lot, quand les premiers à l’avoir franchi rugissent déjà à gorge déployée.

Et si la meilleure chose que l’on puisse retenir de la formation lilloise ces dernières années, n’était pas de voir des jeunes retrouver la foi. Cet espoir de pouvoir grappiller quelques minutes chez les professionnels afin de prouver leur valeur n’existait quasiment plus pendant l’ère précédente, celle menée par le duo Gérard Lopez et Luis Campos. Le dernier comblait les trous de l’effectif professionnel avec des jeunes non-issus du centre de formation. Aujourd’hui, si ces croyances sont retrouvées, c’est surtout grâce à l’homme qui est allé chercher Eden Hazard en Belgique, Jean-Michel Vandamme. Grâce à lui et à ses hommes, Lille retrouve son ADN, la fierté de former des jeunes qui sauront s’exprimer devant leur public, sous les yeux de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy. Jeudi soir, lors de la confrontation retour contre le SK Sturm Graz (0-3 à l’aller), il y aura encore des minutes à bonifier pour Bouaddi, Ferrah et compagnie. Unouvelle occasion de saisir cette fameuse poignée…

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