Publié le 6 décembre 2025 à 14:18

La joie démonstrative d'Aïssa Mandi après la victoire du LOSC sur l'OM (1-0).

Crédit Photo : LOSC Médias

Par - Catégories : Football, LOSC-

C’est un nouveau volet d’une rubrique qui perdure dans le temps : tenter de vous faire découvrir les coulisses d’un match de Ligue 1. Le Petit Lillois vous liste ainsi les choses que vous n’avez peut-être pas vues au stade ou à la télévision lors de la victoire du LOSC sur l’OM (1-0).

Recevoir l’Olympique de Marseille à la maison, c’est évidemment le genre de soirée de gala que le LOSC aime vivre, d’autant plus que cet adversaire ne lui réserve plus de mauvaises surprises depuis bien longtemps : 7 matchs consécutifs sans défaite toutes compétitions confondues (invaincu depuis le 10 septembre 2022), 6 à domicile (la dernière défaite remonte au 16 février 2020).

Pour débuter sur une énergie positive, le LOSC lançait sa soirée avec une grosse, une très grosse surprise nommée Ayyoub Bouaddi. Ce dernier, comme si sa suspension avait été préméditée, débarquait sur la pelouse avec un grand sourire après la diffusion d’une brève vidéo à son sujet à quelques minutes du coup d’envoi. Cette dernière officialisait sa prolongation de contrat jusqu’en 2029, soit de deux années supplémentaires. Son nom était scandé par le public lillois, qu’il admirait avec les yeux qui brillaient intensément.

« De par ses valeurs et son talent, Ayyoub incarne l’excellence de la formation du LOSC, qui façonne des footballeurs, mais aussi des hommes. […] Il poursuit l’aventure chez nous, chez lui » déclarait Olivier Létang, évidemment heureux de pouvoir annoncer cette belle nouvelle.

Un choc suivi de très près

La partie disputée entre le LOSC et l’OM était suivie de près, de très près même par de nombreuses caméras nationales et internationales. La Ligue a dépêché une équipe spéciale pour l’occasion, pour participer à l’élaboration d’un format qui fera la promotion de la Ligue 1 au travers des plus belles affiches du week-end (Paris – Rennes par exemple).

Outre la Ligue, il n’y avait pas moins de six télévisions avec, pour celles qui sortent véritablement de l’ordinaire : DAZN Belgique et beIN Sports Turquie, qui s’est d’ailleurs concentré sur Berke Özer tout au long de la rencontre. Cette dernière a été marquée par de belles retrouvailles. Timothy Weah et Angel Gomes croisaient la route de certains visages bien connus, anciens coéquipiers ou membres du staff, tout comme Benjamin Pavard avec, en plus, Olivier Giroud.

Des retrouvailles, il y en avait aussi dans les tribunes entre Lillois et Marseillais. Le parcage visiteur n’a néanmoins pas lutté bien longtemps, découragé par le scénario (but précoce, 10’) et rendu muet par l’ambiance imposée par le public nordiste. Des tribunes ou de la petite lucarne, on n’a quasiment pas entendu les visiteurs, bien loin de leurs prédécesseurs croates ou grecs ces dernières semaines.

Ce que l’on pouvait plutôt entendre et voir, c’est l’un des adjoints de Roberto De Zerbi, qui réclamait avec véhémence une main sur une action anodine en deuxième période. Pour vous projeter sur cette scène, imaginez une pose égyptienne digne des hiéroglyphes censée traduire l’incompréhension, l’agacement, la frustration. Cette dernière ne séduisait pas Gaël Angoula, 4e arbitre, qui le ramenait à notre époque en le rappelant à l’ordre. Il observait alors du banc la défaite des siens, battus sur le plus petit des écarts (1-0).

Débat pour le cri de guerre

Le coup de sifflet final débouchait sur des scènes de liesse, notamment lorsque les Dogues allaient célébrer leur succès auprès de La Tribune Nord. Embarqué par les chants, certains se mettaient même à danser. Berke Özer emmenait Olivier Giroud avec lui, taquinant ensuite un certain Thomas Meunier. La palme de l’inconscient revenait cependant à Hakon Haraldsson, qui se frottait à Benjamin André puis à Chancel Mbemba. Le capitaine s’est vengé en le secouant dans tous les sens jusqu’à ce qu’il devienne tout rouge, tandis qu’il suffisait d’un geste et d’un regard du second pour que l’Islandais recule de plusieurs pas. Qui s’y frotte, s’y pique.

La belle ambiance perdurait évidemment jusqu’au vestiaire, jusqu’au cri de guerre. Ce dernier était à l’origine d’un vif débat : qui pour le lancer ? Certains poussaient pour Chancel Mbemba, d’autres pour Ethan Mbappé. C’est finalement Alexsandro qui faisait une proposition validée à l’unanimité : Ayyoub Bouaddi. De l’avant match jusqu’au vestiaire, il a été la star de la soirée.

Froid glacial en zone mixte

Malgré les allers et venues, la zone mixte avait rarement été aussi calme après un succès retentissant. Des déclarations, oui, mais pas un cri. Le premier à pointer le bout de son nez était Hamza Igamane. Brièvement interpellé par les médias les plus vifs, il se montrait rassurant sur son état physique malgré une petite douleur au niveau de l’adducteur droit qu’il montrait de la main. Il filait ensuite loin de toute animation potentielle.

L’animation, Hamza Igamane n’était pas la seule à la fuir. Alors que la majorité des journalistes attendaient à un endroit précis de la zone mixte, Benjamin Pavard, sifflé par le public à sa sortie, ouvrait brièvement la porte du couloir menant du vestiaire marseillais à la zone mixte. Il observait les alentours puis profitait de l’absence des journalistes à la sortie pour couper et passer dans leurs dos. Il se mêlait ainsi momentanément parmi les simples observateurs, en plein cœur de l’espace réservé aux médias en tout genre, avant de filer rapidement et discrètement vers le parking. Il quittait ainsi le stade en catimini. Personne ne l’a aperçu, personne ou presque…

Bien loin de ces préoccupations, Angel Gomes se trompait de direction à sa sortie. Il se dirigeait spontanément vers le vestiaire lillois, embarquant par habitude deux coéquipiers avec lui. Il faisait brusquement demi-tour après s’être rendu compte de son erreur et heurtait le coéquipier qui le suivait. Ils n’étaient pas loin d’éclater de rires mais devaient rapidement renouer avec le sérieux en voyant la masse de journalistes présents à leurs côtés.

Enfin, c’est Aïssa Mandi qui clôturait le bal des interventions médiatiques. Il débarquait en tongue, short, frigorifié. Ses dents claquaient les unes contre les autres alors qu’il attendait que Leonardo Balerdi termine son intervention. Il anticipait finalement la chose en voyant des têtes connues qui l’attendaient. Les minutes passaient, cinq, durant lesquelles il essayait de ne rien laisser transparaître. « Non, tout va bien » lâchait-il avec le sourire alors que ses bras, qui se frottaient l’un contre l’autre, traduisaient une véritable envie de se réchauffer.

Étonnamment assez proche des journalistes locaux, avec lesquels il semblait presque dialoguer, échanger plus que de simplement répondre à une série de questions, il s’éternisait avant de, finalement, courir jusqu’au vestiaire pour renouer avec la notion de chaleur. Attention, pas de place pour la maladie, le LOSC a besoin d’Aïssa Mandi.

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