Publié le 1 décembre 2025 à 20:49

Crédit Photo : Le Petit Lillois / Quentin Delcourt
C’est un nouveau volet d’une rubrique qui perdure dans le temps : Tenter de vous faire découvrir l’envers du décor. Le Petit Lillois vous liste ainsi les choses que vous n’avez peut-être pas vues au stade ou à la télévision lors de la victoire du LOSC (0-1) au Havre.
Après deux réceptions victorieuses successives, contre le Paris FC (4-2) et le Dinamo Zagreb (4-0), le LOSC mettait sa (première) série de succès (depuis le 14 septembre) à l’épreuve d’un déplacement. Invaincu depuis 5 matchs dans son enceinte, celle du Stade Océane, Le Havre AC apparaissait comme un féroce adversaire. Il l’a bel et bien été.
Tout avait pourtant débuté dans une ambiance apaisée avec des retrouvailles. Nicolas Douchez, entraîneur des gardiens du HAC, et Nicolas Dehon, entraîneur des gardiens du LOSC, se claquaient une bise en plein échauffement, au milieu d’une pelouse normande parfaite de près comme de loin. Les deux hommes se sont connus au Paris Saint-Germain de 2013 à 2016. Le Havrais faisait de même quelques minutes plus tard avec Sylvain Armand, croisé de 2011 à 2013 dans la capitale. Entre-temps, ce dernier avait été alpagué par un supporter en tribunes pour réaliser quelques clichés, tâche à laquelle il s’est évidemment attelée.
Non loin de là, le long de la ligne blanche, Osame Sahraoui s’arrêtait net lors de sa sortie du tunnel avec l’ensemble du collectif lillois. Il débutait le traditionnel échauffement par une prière. Ce n’est qu’ensuite qu’il pouvait fouler le pré. Titularisé pour la deuxième fois seulement en Ligue 1 cette saison, il a rendu une copie plus que correcte en étant le seul, ou presque, à créer du danger (poteau, 45+1’) au cours du premier acte. Son terrain d’expression s’est progressivement réduit en seconde période, tant les dribbles laissaient place aux grimaces. Osame Sahraoui quittait d’ailleurs le Stade Océane en boitant légèrement. Il est, pour rappel, touché au pubis depuis le mois de février.
Saut en hauteur
Des tribunes, 20 689 spectateurs dont un certain Édouard Philippe, ancien Premier Ministre et actuel Maire du Havre, pouvaient se délecter de cette performance individuelle. Il n’a d’ailleurs, dans la peau d’un véritable supporter havrais, pas assisté qu’aux chevauchées de l’international marocain. Il était également aux premières loges pour entendre les cris et les chants des supporters lillois.
45 minutes avant d’en arriver là, des images permettaient d’abord de visualiser le groupe lillois en pleine discussion dans les couloirs à la mi-temps. Benjamin André en leader vocal, tandis que Thomas Meunier et Nathan Ngoy échangeaient longuement. Ils se réunissaient d’ailleurs de nouveau, cette fois-ci en cercle sur la pelouse, suite à l’expulsion précoce d’Ayyoub Bouaddi (51′) : « Quand il y a eu le rouge, on a fait un cercle entre nous. On a discuté et on s’est dit qu’on allait rien lâcher jusqu’au bout », nous expliquait Nathan Ngoy au coup de sifflet final.
Cette thérapie de groupe a fonctionné, puisque les Dogues n’ont jamais cédé. Mieux encore, ils ont arraché un court succès (0-1) avec la réalisation tardive de Hamza Igamane (88’). Cette dernière provoquait un torrent d’émotions : Hakon Haraldsson faisait le grand saut et tentait de s’agripper en hauteur au grillage du parcage lillois. Il se manquait néanmoins et n’était pas loin de la chute, retrouvant tant bien que mal le contact avec le sol. À l’autre extrémité, Romain Perraud tapait et hurlait contre le grillage, laissant exploser sa joie aux côtés des supporters lillois les plus proches du rectangle vert.
Les scènes de communion étaient également belles au coup de sifflet final. Félix Correia a par exemple donné son maillot, tandis qu’Olivier Giroud a échangé quelques instants avec une jeune fille qui avait réalisé une pancarte à son nom.
Accès refusé
Une fin de match à émotions, il était difficile de vivre un dénouement plus exaltant pour le LOSC. Cette énergie positive se ressentait encore chez ses représentants lors de leur passage respectif en zone mixte. Romain Perraud, qui passait devant les journalistes avant de prendre sa douche, était intenable. Petit cauchemar pour les caméras, il bougeait dans tous les sens en répondant à ses interlocuteurs. Et de gauche à droite, et de droite à gauche… l’excitation était encore palpable, même s’il ne valait mieux pas avoir le tournis.
L’énergie transmise vingt minutes
plus tard par Nathan Ngoy était bien différente. Le Belge semblait
totalement vidé, épuisé. Le cri de guerre, en plus du match,
semblait ainsi avoir été éreintant pour certains. Tous les joueurs,
sans s’arrêter, sont ensuite passés un à un devant l’espace réservé
aux journalistes. C’était une découverte pour Zadig Lanssade,
troisième gardien lillois au Havre, quelque peu intimidé. Maxima
Goffi, plus expérimenté, et lui étaient
inséparables.
Les alentours de la zone mixte ont également été marqués par quelques scènes cocasses, à commencer par l’imbroglio entre la sécurité, qui le bloquait, et le père d’Ayyoub Bouaddi. Présent aux côtés d’Olivier Létang, qui passait lui sans souci cette barrière pour se rendre aux vestiaires, il tentait d’abord de négocier, en vain. Il a fallu patienter quelques minutes, pas vraiment aidé sur ce coup, pour qu’il puisse enfin s’extirper de ce bourbier.
Enfin, la délégation du LOSC aurait pu quitter Le Havre sans Bruno Genesio, ni Thomas Meunier, qui se perdaient tour à tour dans les couloirs. Le premier nommé, tout proche de se retrouver de nouveau en conférence de presse, se dirigeait malgré lui vers un parking donnant accès à la pelouse du Stade Océane, elle-même qu’il avait quittée quelques heures plus tôt. Il devait être stoppé puis redirigé par la sécurité, qu’il remerciait d’ailleurs infiniment. En alerte, elle était plus rapide pour sauver le latéral belge du pétrin, qui a à peine eu le temps de faire un pas de travers avant d’être alpagué. Elle veillait au grain, pas de quoi s’inquiéter donc pour les Dogues, bien rentrés au complet dans le Nord.
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