Publié le 30 novembre 2025 à 21:31

Crédit Photo : Le Petit Lillois / Nicolas Opigez
Parfois malmené au Havre, d’autant plus en infériorité numérique, le LOSC est allé arracher un précieux succès sur le gong (0-1). Olivier Létang a débriefé ce dernier, le tout avec le sourire, lors d’un passage en zone mixte.
La quatorzième journée de Ligue 1 était à l’origine d’un duel opposant Le Havre AC au LOSC ce dimanche, au cœur de son traditionnel multiplex. Normands et Dogues se sont d’abord maîtrisés lors d’un premier acte marqué par un poteau d’Osame Sahraoui (45+1′). Le second basculait dès le retour des vestiaires, ou presque, avec l’expulsion précoce d’Ayyoub Bouaddi. Ce dernier « s’est sacrifié » dans la peau du dernier défenseur pour stopper une contre-attaque havraise et laisser les siens en vie.
C’était un pari gagnant puisque suite aux entrées successives de Nabil Bentaleb, Hamza Igamane, Ethan Mbappé et Hakon Haraldsson, le LOSC s’offrait un finish de folie avec un but victorieux (88′) inscrit à quelques minutes du terme. Cette victoire, évidemment belle (0-1), a été commentée en zone mixte par Olivier Létang, dirigeant lillois.
Un succès arraché dans la souffrance
Bonsoir Olivier (Létang), une victoire comme celle-ci, quel goût a-t-elle ?
Elle a toujours un goût spécial quand on gagne à 10 contre 11 à l’extérieur, c’est sûr. On avait besoin d’enchaîner, on l’a dit, on avait besoin de faire une série. […] On avait dit après le match de Strasbourg – on était dans une période difficile – que l’on serait là : c’est le cas.
Donc bravo au staff, à Bruno (Genesio) et aux joueurs d’avoir redressé la barre. Je vous avais dit qu’on aurait des échanges en interne pour modifier ce que l’on doit modifier. Et ce soir (dimanche), c’est la victoire du caractère, de la personnalité.
On leur a dit ce soir, de nouveau, qu’on les a choisis parce que ce sont des joueurs de qualité et parce qu’en termes de comportement, de valeur, ils correspondent à ce que l’on souhaite. Et on leur a redit qu’ils ne se rendaient pas compte de ce qu’ils étaient capables de réaliser. Même si on a souffert, même si ça a été dur, Berke (Özer) nous a maintenus en vie (60′, 61′) pour tenir à 0-0, et on sait qu’avec la qualité que l’on a devant, avec ceux qui étaient sur le terrain ou sur le banc, que l’on avait la capacité de marquer. On l’a toujours.
Cette victoire, c’est bien pour tout le monde. Ça nous fait poursuivre la dynamique, la série de victoires et c’est quelque chose d’important. C’est bien aussi parfois de gagner dans la souffrance, dans la difficulté. Cette équipe restait quand même sur cinq matchs sans défaite à domicile. C’est une belle équipe.
Votre gardien avait été un peu montré du doigt ces dernières semaines, les résultats de cette semaine sont une belle réaction. Comment a-t-il retrouvé la confiance ?
Je n’aime pas ressortir un joueur, mais c’est vrai qu’aujourd’hui il nous a maintenus en vie. Je pense que si on prend un but à ce moment-là, probablement que le résultat est inversé.
Mais on l’a dit, on gagne ensemble, on perd ensemble, on est unis. Il y a des choses que l’on peut se dire quand on est entre nous et qui doivent rester entre nous. Berke (Özer), je suis content pour lui parce qu’effectivement il a été l’un des artisans de cette victoire et c’est une très bonne chose.
Joyeux anniversaire
Vous venez d’enchaîner trois succès consécutifs, enfin ?
Il ne faut pas oublier… On s’aperçoit que les clubs qui jouent des matchs de compétition européenne dans la semaine sont en difficulté parfois, ou même souvent, le week-end. Le Bayern a souffert par exemple hier (victoire 3-1 contre St. Pauli arrachée dans le temps additionnel : 90+3’ et 90+6’).
Cela prouve qu’il faut des ressources pour enchaîner et ce groupe a beaucoup de ressources. On le dit depuis le début, on a un groupe qui a beaucoup de qualités, la quantité.
Maintenant, il faut bien récupérer. On a un très grand combat vendredi (20h45) contre l’Olympique de Marseille qui sera le favori de cette rencontre. On va les attendre, nous, le Petit Poucet (trois points séparent l’OM (3e) du LOSC (4e)), à Pierre-Mauroy (sourire).
C’est le cadeau d’anniversaire (53 ans le 29 novembre) dont vous espériez ?
C’est justement ce que je leur ai dit tout à l’heure. Je les ai remerciés et leur ai dit que ce n’était que la première partie de mon cadeau. J’espère qu’il y aura une deuxième partie vendredi soir maintenant (rires).
Petits pas par petits pas
Vous l’avez dit, vous serez là à la fin. C’est comme votre équipe qui fait les meilleurs finishs (16 buts dans les 15 dernières minutes de ses matchs) en Europe ?
Écoutez, avant d’être là, de penser par exemple à se mêler à la victoire finale en Ligue Europa parce que l’on m’a parlé de ça sur Canal+ jeudi (après la victoire du LOSC sur le Dinamo Zagreb, 4-0), il y a une deuxième partie de saison et c’est autre chose.
On doit être concentré sur ce qu’il se passe maintenant si on veut être bien placé en deuxième partie de saison et avoir des ambitions. Pour prétendre à quelque chose, il faut gagner les matchs maintenant. Parce que c’est trop facile de parler de ce qui va se passer dans quatre mois, dans cinq mois. Le plus important, c’est maintenant.
Et encore une fois, dans le sport de niveau, quel que soit le sport, si on oublie des fondamentaux, on va se mettre les pieds dans le tapis. Donc gardons cette mentalité, cet état d’esprit. Et si on garde tout ça, on pourra réaliser des très grandes choses.
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