BSC Young Boys – LOSC : Méfiance autour du jeu offensif lillois et de Nabil Bentaleb à Berne

Le Stade du Wankdorf ouvre ses portes au LOSC, qui s’opposera au BSC Young Boys ce jeudi en Ligue Europa. Cette rencontre a été introduite en début d’après-midi par l’écurie suisse. Le nom de Nabil Bentaleb a été mentionné.

Le BSC Young Boys, vingt-sixième en Ligue Europa et quatrième en Super League suisse, accueille le LOSC à l’occasion de la sixième journée de phase de ligue. Le Stade du Wankdorf était donc ce mercredi, veille de ce rendez-vous européen, le théâtre des traditionnelles conférences de presse.

C’est ainsi que Jaouen Hadjam, international algérien et latéral bernois, et Gerardo Seoane, entraîneur du club de la capitale depuis le 31 octobre dernier, sont apparus tour à tour devant les médias. Ce sont étonnamment, pour leur plus grand plaisir, les journalistes français qui ont occupé une grande partie de l’espace médiatique. Il a ainsi été possible de constater que le LOSC débarque avec une certaine aura en Suisse.

La menace Nabil Bentaleb

Que penses-tu de ton prochain adversaire, le LOSC ?

C’est une belle équipe en France. Ils font un beau début de saison. Ça fait pas mal d’années maintenant qu’ils sont dans le haut du tableau, qu’ils jouent la Coupe d’Europe. On l’a vu l’année dernière en Champions League, ça n’était pas du tout ridicule. C’était même très intéressant. Que ce soit défensivement ou offensivement, ils ont de la qualité, des jeunes joueurs, beaucoup de rotation.

Franchement, c’est une belle équipe. On l’a vu encore la semaine dernière contre Marseille. Ils ont gagné 1-0. Ils ont beaucoup de fougue, beaucoup de jeunesse, de la qualité, beaucoup de rotations. Ils ont aussi de l’expérience comme (Thomas) Meunier, (Aïssa) Mandi, (Olivier) Giroud). Cette équipe, c’est un bon mélange, qui est en plus menée par un bon coach. Ce sera un grand match.

De quel joueur te méfies-tu le plus au LOSC ?

Je vais dire (Nabil) Bentaleb, qui est mon compatriote en sélection. C’est un très bon joueur dans l’entrejeu. Il gère un petit peu tout le milieu de terrain. C’est l’équilibre de l’équipe, je trouve. C’est un très bon joueur. Il distribue beaucoup de ballons dans les ressorties. Il est important. Donc, il faudra se méfier de Bentaleb, oui.

Duel avec une équipe française

Jouer contre une équipe française, c’est une petite revanche pour toi ?

Non, il n’y a aucune revanche personnelle. Si je suis venu ici, c’est pour montrer toutes mes qualités. Peut-être que le FC Nantes n’avait pas tout vu, et si je peux leur montrer de quoi j’étais vraiment capable, qu’ils ont raté quelque chose, je le ferai avec grand plaisir. C’est ce que je vais essayer de faire.

Il n’y a pas de revanche personnelle. Je ne le prends pas personnellement. Je ne le prends pas pour moi. C’est un très bon match d’Europa League, contre une belle équipe. C’est comme ça que je vais aborder le match.

Ce match ne sera pas diffusé en France, contrainte issue du sponsor de votre équipe. Qu’est-ce que t’inspire cette situation ?

Je ne vais pas dire si c’est une décision qui est bonne ou non. Il y a des règles en France et il faut les respecter. Cela reste dommage, parce que toute ma famille est en France, comme c’est le cas pour plusieurs joueurs au sein de l’effectif. Elles tenteront de passer par les chaînes suisses.

Zoom sur le BSC Young Boys

Gerardo Seoane a récemment fait son retour sur le banc, qu’a-t-il changé en arrivant ?

Il y a un nouveau coach, il y a du changement, c’est quelque chose de normal. Il a vu à son arrivée qu’il y avait un problème, que l’on prenait trop de buts. Il y avait des progrès à faire sur le plan défensif. II a ramené sa tactique.

Offensivement, il nous offre beaucoup de liberté, pas mal de courses dans la profondeur, ce qui est un peu sa touche, mais sinon il nous laisse beaucoup de liberté. Mais ce n’est pas fini. On est encore en apprentissage de sa philosophie et petit à petit, on est en train d’essayer de la retranscrire sur le terrain.

Comment évaluez-vous votre équipe en Europe jusqu’ici ? Votre situation ?

Je ne vais pas dire qu’elle est bonne. Il nous manque 4 à 6 points pour être sûr de nous qualifier en 3 matchs. Maintenant, c’est faisable. Ce n’est pas impossible. Au niveau comptable, on peut le faire. On a deux matchs à la maison et je suis positif, je suis optimiste, même si c’est contre de belles équipes, ça va être des gros matchs intenses. On a toutes les qualités pour aller chercher ces points.

Gerardo Seoane

Que pensez-vous de cette équipe de Lille ?

On est conscient que c’est une équipe qui joue dans l’un des meilleurs championnats du monde, qui a beaucoup de qualités techniques, très équilibrée. C’est une équipe qui possède des joueurs d’expérience et d’autres qui possèdent énormément de potentiel. Elle joue de manière très offensive. Il faudra bien les gêner, ce qui sera l’une de nos priorités. Ils varient beaucoup dans leur jeu, avec des joueurs différents.

Mais nous aussi, on est à domicile. On doit être protagoniste, jouer avec l’envie d’aller vers l’avant et de créer des problèmes à l’adversaire. Mais des matchs que j’ai vus c’est vrai que j’ai vu une équipe qui possède de grands talents et qui fait preuve d’un très bon équilibre.

Comment pensez-vous vous adapter aux spécificités de cette équipe de Lille, après votre défaite (2-0) à Sion ?

Demain (jeudi), on s’attend justement à ce que l’on s’adapte vite et mieux, que notre organisation se mette rapidement en place. On sait que l’on est parfois en difficulté lorsque l’on est mis sous pression. C’est arrivé deux ou trois fois dans le Valais, ce qui permettait à notre adversaire de réagir rapidement à la perte du ballon. Il faudra que l’on soit plus compact, que notre communication soit parfaite pour que l’on puisse, d’abord être connecté, et aussi comprendre le déroulé du match et les situations de jeu. C’est sans aucun doute la tâche la plus difficile dans le football, parce qu’elle varie beaucoup d’un match à l’autre.