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Investigation terminée, Bruno Genesio pointe du doigt « le problème du LOSC ces 3 dernières années »

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Crédit Photo : Le Petit Lillois / Corentin Betrancourt

Cela fait une semaine que le LOSC s’attaque à la problématique des fins de matchs périlleuses. En conférence de presse ce jeudi, Bruno Genesio a dévoilé les résultats de son enquête. Il cible désormais, accompagné de son staff, « le problème du LOSC ces 3 dernières années ».

Les Dogues, qui menaient pourtant d’un pion, se sont fait rattraper dans les derniers instants à Montpellier, avec l’égalisation tardive d’Arnaud Nordin (90+4′). Ce simple but a entraîné déception et frustration dans les rangs lillois, du vestiaire au public. « On a malheureusement pris l’habitude de ça (des buts encaissés en fin de match, ndlr). Tu le banalises parce que c’est le même scénario qui revient fréquemment, presque toutes les semaines », regrettait d’ailleurs Lucas Chevalier, en zone mixte, au coup de sifflet final. Le portier lillois n’a pas totalement tort. Ces réalisations tardives ont, par trois fois (OL, Nice, MHSC), permis à leurs rivaux de les neutraliser, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Les hommes de Bruno Genesio ont ainsi, même si le contexte de chaque rencontre est unique, laissé filer six unités dans ce laps de temps en Ligue 1. C’est plus que tout autre équipe cette saison.

Cette statistique, Bruno Genesio l’entend encore et encore depuis près d’une semaine et, forcément, le sujet a une nouvelle fois été évoqué en conférence de presse ce jeudi, à l’aube de la réception du Stade Brestois programmée ce jour (vendredi) : « On a joué 22 matchs depuis le début de la saison et il y en a dix-huit lors desquels on n’a pas encaissé de buts en fin de match. Finalement, quand on prend sur la globalité, on n’a pas plus encaissé de buts en fin de match que d’autres équipes en championnat. Ce qui fait qu’on met l’accent dessus, c’est le fait que c’est dans un passé récent, se braquait d’abord le technicien lillois. Il entrait ensuite peu à peu dans un dialogue, un échange, avec ses interlocuteurs. Évidemment que je m’interroge sur cette répétition de buts encaissés en fin de match, mais je pense qu’y penser et rabâcher ça, c’est un ancrage négatif qui peut contribuer à ce que cela se répète. On va lutter contre ça, il y a des pistes et des outils. »

« La frustration ne doit pas nous entraîner vers un jeu qui ne nous correspond pas »

Les questions étaient alors nombreuses et la première est la suivante. D’où vient la racine du problème ? Est-ce plutôt tactique ou mental ? « Je pense que les deux sont liés, répond instinctivement l’entraîneur du LOSC, qui a lui même enquêté sur le sujet ces derniers jours. Quand on mène au score, il y a des moments où il faut être capable d’être solides, tous ensemble. Il y a d’autres moments où il faut continuer à poser des problèmes à l’adversaire car c’est le meilleur moyen de défendre. Un grand entraîneur, Johan Cruyff, disait que le meilleur moyen de défendre était d’avoir le ballon. Forcément, quand vous avez le ballon, l’adversaire ne peut pas se créer d’occasions et vous ne pouvez pas être mis en danger. En ce moment, on est un peu dans un entre-deux », jugeait Bruno Genesio.

Il poursuivait : « C’est l’aspect mental qui conduit à un comportement tactique qui n’est pas adapté. Le point de départ, c’est qu’on pense trop au résultat, à conserver le score, aux conséquences d’une victoire, expliquait-il. Il faut avant tout penser à ce qu’on doit faire et le faire jusqu’à la fin du match, non pas faire des projections en cours de match ou à cinq minutes de la fin. Il faut continuer à jouer, jouer comme on sait le faire. […] Je crois beaucoup au relâchement, à la confiance et à l’aspect mental. […] Je pense qu’il y a un très gros travail à faire là-dessus. Ce n’est pas parce qu’il est fatigué ou qu’il n’est pas bon techniquement que Bafo’ (Diakité) rate ce dégagement (2-2, 90+3′ à Montpellier). C’est simplement qu’il y a de la tension, du doute, et qu’on pense trop à ne pas prendre ce but. C’est comme cela qu’on le provoque. »

« C’est une erreur de faire les comptes en avance en cas de victoire ou non »

Pour autant, ces déceptions successives entraînent une certaine frustration au sein du vestiaire lillois. Comment peut-on contrôler ces sentiments ? « La frustration ne doit pas nous entraîner vers un jeu qui ne nous correspond pas, répond instinctivement Bruno Genesio. Nous avons des objectifs, mais ils seront atteints ou non en fin de saison, au soir de la 34e journée. Tant mieux si on est sur le podium ou dans les quatre premiers à la trêve hivernale, mais cela ne veut rien dire et ne nous donnera aucune garantie de l’être plus tard. Il faut vraiment se concentrer sur le présent, ce qu’on a à faire, sur les moyens qu’on doit utiliser pour atteindre cet objectif de fin de saison et non pas sur du très court terme. On sait que l’on doit gagner des matchs, mais je pense que c’est une erreur de faire les comptes en avance en cas de victoire ou non. Ce qui est important, c’est de continuer de faire ce que l’on fait de bien dans notre jeu et de corriger ce qui peut nous amener à perdre des points et à engranger de la frustration », insistait-il.

L’entraîneur du LOSC enchaînait. Il a estimé que les comptes d’apothicaire des Dogues étaient leurs gros points faibles, et ce, depuis trois ans : « C’est sur ça qu’il faut se concentrer et non pas sur les conséquences positives ou négatives de nos résultats potentiels, ce qui est peut-être le problème de ce club sur les trois dernières saisons. Peut-être qu’on met trop l’accent sur ce qu’on doit atteindre avant le match. […] Enlevons ces freins qui sont avant tout mentaux et qui provoquent de mauvais comportements tactiques : soit on défend mal, soit on n’attaque plus. Arrêtons de penser au résultat et à ce qu’il va provoquer au niveau du classement. Il reste encore des matchs, on aura le temps de voir ce qu’il va se passer. C’est vraiment important mentalement que les joueurs, le staff et tout l’entourage du club soit dans cet état d’esprit. »

Avec quels outils ?

Afin dénouer le nœud dans lequel s’est noué le LOSC depuis trois ans, comme il l’expliquait précédemment, Bruno Genesio s’attèle à une tâche ardue : rebooster les Dogues. Pour se faire, il s’est entouré d’un cadre compétent : « Pour l’instant, il n’y pas d’intervention de quelqu’un d’extérieur. J’ai rencontré un professionnel de l’aspect mental pour avoir son avis et explorer des pistes que je n’aurais pas, reconnaît-il. Ce qui me rassure, c’est qu’il m’a donné beaucoup d’indications sur des choses que je fais déjà. Je pense qu’on a encore à ancrer cela dans la tête de nos joueurs et de tous ceux qui sont à leur contact. Je pense qu’il est aussi essentiel de prendre beaucoup de recul par rapport à ce qu’on peut lire, ce qui peut avoir une influence. C’est pour ça que je fais passer ce message à travers vous (les journalistes) aujourd’hui (jeudi) pour qu’on lutte contre cela. Je pense vraiment que c’est une partie de nos problèmes aujourd’hui », concluait ainsi l’entraîneur du LOSC, prêt à lever cette malédiction sur la pelouse de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy ce vendredi, face à Brest.

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