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Brest On Air (supporter brestois) : « Le LOSC était plus fort que nous, mais un malentendu nous a fait passer devant »

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Crédit Photo : Le Petit Lillois

Le LOSC poursuit sa quête de points en Ligue 1 avec la réception du Stade Brestois ce vendredi dans le cadre de sa 14e journée. Pour introduire ce nouveau rendez-vous, Le Petit Lillois est parti à la rencontre de Brest On Air, le podcast référence chez les Pirates.

Après une saison historique, le Stade Brestois (joueurs, supporters, dirigeants) est-il encore sur son nuage ?

L´ensemble du club vit une sorte de double vie :

  • D’un côté, on retrouve le dur labeur de la Ligue 1 le week-end, dans un championnat difficile et pas toujours passionnant. Après la saison fabuleuse de l’an passé, beaucoup d’équipes attendent et étudient Brest comme si notre statut avait drastiquement changé.
  • De l’autre côté, on vit le rêve éveillé de la Ligue des Champions. Sans que personne ne nous attende, on fait notre petit bonhomme de chemin et on peut raisonnablement espérer être dans le top 24. C’est une nouveauté permanente, toutes les semaines on découvre de nouveaux endroits, de nouvelles choses, de nouvelles équipes bien sûr.

Et, reconnaissons-le, c’est parfois dur de concilier les deux et de gérer cet influx émotionnel. Après les déplacements en Coupe d’Europe, fondateurs et immortels pour les supporters, c’est très dur de se remettre dedans le week-end. Et on parle en tant que supporters, alors pour les joueurs… mais ils y arrivent, Brest performe les matchs suivant la Ligue des Champions !

Comment le Stade Brestois gère-t-il son calendrier chargé avec deux compétitions ?

Il y a un certain turnover, notamment sur les postes offensifs. Mais nous sommes limités en ce moment, en raison d’un amoncellement de blessures (Lala, Lees-Melou, Coulibaly, Faivre, Sima). On avait été épargné l’an passé, on se rattrape cette année… Il est temps que la trêve arrive, pour recharger mentalement et surtout physiquement.

Cela a-t-il poussé Eric Roy à modifier son management, son jeu ?

On ne ressent pas tant de changements, non. L’effectif a un peu changé, on note des micro-adaptations sur la manière de jouer mais rien de révolutionnaire. En revanche, le groupe est plus étoffé sur les postes offensifs donc Éric Roy teste différentes choses et distribue peut-être davantage le temps de jeu. Mécaniquement, Brest perd en certitudes… mais gagne peut-être en fraîcheur sur le long terme.

Que penses-tu du parcours européen des clubs français ?

C’est parfait ! On se souvient que tout le monde disait que Brest allait saccager l’indice UEFA, que la France serait à la ramasse. Au final, Lille, Monaco et Brest performent très bien. Bien sûr, pour Brest le calendrier joue. Mais allons-nous vraiment écouter les gens qui disent que c’est facile de battre Salzbourg quand ils enchaînent 13 défaites de suite en Ligue des Champions ou se font sortir par l’APOEL Nicosie ou le Panathinaikos ?

Quelle est la dynamique actuelle du Stade Brestois ?

Brest s’est rassuré en l’emportant face à Strasbourg, après 3 défaites consécutives dont une catastrophique face à Montpellier. Les points font du bien à la tête mais ne cachent pas une réalité : cette équipe ne parvient pas à faire un match complet en Ligue 1. On a vu plusieurs très bonnes mi-temps, systématiquement accompagnées d’une autre période catastrophique. C’est assez dur à expliquer, d’autant que l’équipe ne semble pas sur les rotules physiquement. Mais on sent que l’équipe n’est pas encore rodée, qu’on ne sait pas trop quoi faire de certains profils (type K. Doumbia ou I. Salah).

Quels sont ses forces et ses faiblesses actuelles ?

Les faiblesses sont identifiées : Brest encaisse beaucoup de buts en ce moment et compose avec un gros trou au poste de latéral gauche. Plus généralement, on sent que le bloc est plus distendu et qu’il est difficile de contrôler nos temps faibles. On sent un manque de « génie collectif », contrairement à l’an passé.

En revanche, Brest a sûrement davantage de talent individuel cette saison. Le danger peut venir de partout offensivement, principalement sur des exploits individuels (Del Castillo, Baldé, Faivre, Salah) ou des combinaisons autour de l’indispensable Ajorque.

Plusieurs absences potentielles importantes ?

Oui, et des majeures ! Brest est à sec au milieu de terrain (Pierre Lees-Melou et Jonas Martin sont absents) et au poste de latéral droit (Kenny Lala). Edimilson Fernandes a été recruté pour servir de doublure au milieu et à droite… il faudra donc choisir, il y aura nécessairement une interrogation côté brestois. Outre ces absences majeures, on note l’absence de Soumaila Coulibaly, Abdallah Sima et Romain Faivre. Ils ont des doublures à leur poste, mais le banc sera bien dégarni hélas.

A quel match t’attends-tu ce vendredi ? Quel scénario ?

C’est très compliqué à dire. Brest va sûrement essayer de capitaliser sur le succès face à Strasbourg pour montrer un visage conquérant et ne pas uniquement se contenter de défendre. Mais tout dépendra de l’entame de match, les Brestois ayant tendance à complètement les rater cette saison.

Quel(s) souvenir(s) gardes-tu des rencontres disputées l’année dernière entre Dogues et Pirates ?

Et bien pas énormément de souvenirs directs. Je me souviens m’être dit, après notre nul au Stade Francis Le Blé, que ce Lille était beaucoup plus fort que nous mais que sur un malentendu on pouvait finir devant eux. Ce malentendu s’est appelé Jordan Lotomba (buteur pour l’OGC Nice) et, pour le coup, je me souviens très bien de la dernière journée lilloise. On a revu le multiplex maintes et maintes fois ici !

De quel joueur te méfies-tu à Lille ce vendredi ?

Je crois qu’il est plus en difficulté ces derniers temps, mais je suis extrêmement impressionné par (Osame) Sahraoui. C’est un joueur frisson, au potentiel immense… et qui risque de se retrouver face à nos points faibles du soir, à savoir nos latéraux.

Enfin quel serait ton pronostic ?

Je vais devoir partir sur un pronostic un peu pessimiste et une victoire (3-1) pour Lille. Mais l’on compensera en Ligue des Champions !

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