Coupe de France – 8es : La parole donnée aux supporters après OL – LOSC

Dans cette rubrique, Le Petit Lillois donne la parole aux supporters du LOSC à l’issue de chacune de ses rencontres. Cette fois-ci, le sujet principal est l’opposition face à l’Olympique Lyonnais, qui s’est clôturée par un revers pour les Dogues (2-1).

Le LOSC n’a pas démarré la semaine du bon pied, se prenant les pieds dans le tapis lors d’un déplacement dans le Rhône afin d’affronter l’Olympique Lyonnais. Au stade des 8es de finale de Coupe de France, comme ce fût le cas la saison passée, la formation nordiste s’est inclinée (2-1) et a ainsi quitté la compétition par la petite porte. Une rencontre que trois supporters lillois, Romane, Gabin et Erwann, ont commenté quelques heures après le coup de sifflet final. L’occasion de revenir sur cette partie par le biais de différents axes et angles de vue.

Le premier sentiment

Nos trois intervenants ont été minés par le même sentiment ces dernières heures, la déception. Celle-ci est d’autant plus importante que la Coupe de France est une compétition importante à leurs yeux : « Je suis vraiment très déçu. La Coupe de France est la compétition phare du football français, celle dans laquelle il faut tout faire pour gagner », lance Erwann, rejoint par Romane : « Le sentiment qui domine c’est la déception. Cette année je pensais réellement qu’on allait remporter un trophée et le plus probable c’était la Coupe de France », confie-t-elle.

Aux yeux de Gabin, ce résultat est d’autant plus frustrant qu’il y avait moyen d’aller beaucoup plus haut : « Je suis forcément un peu déçu et dégouté après cette élimination. Il y avait de la place pour faire un beau parcours mais comme d’habitude, on ne passe pas les huitièmes », déclare-t-il, lassé, tout comme Erwann, par un schéma qui se répète : « Je suis d’autant plus déçu que l’élimination est infligée par le même adversaire, au même stade de la compétition et à la même période de l’année que la saison dernière. »

L’analyse du supporter

Pour Gabin et Erwann, le LOSC s’est d’abord incliné sur le plan tactique : « Lille n’a même pas dominé les débats et Lyon mérite amplement. Ils ont su gérer les espaces laissés dans la défense. Ce qui m’a le plus marqué c’est que le LOSC était divisé en deux blocs, comme coupé au milieu de terrain, répond le premier nommé. Pierre Sage a pris le dessus tactiquement en analysant bien notre équipe. Lyon s’est bien renforcé cet été, ils ont fait tourner et la fraîcheur physique n’était pas la même. Ce manque de fraîcheur n’est d’ailleurs pas très rassurant à quelques semaines de la Coupe d’Europe », analyse le second.

En ce qui concerne Romane, le mental des Dogues serait sujet à débats : « On n’était pas du tout dedans. J’ai l’impression qu’on stress lors des matchs à enjeux. On a un gros problème de mental. Cette défaite on ne peut s’en prendre qu’à nous-même parce qu’il y avait la place pour gagner », juge-t-elle.

Vraiment une question d’attitude ?

De son côté, Romane persiste et signe, l’attitude n’est pas à pointer du doigt, mais plutôt la préparation en amont, celle qui pourrait faire du bien dans les têtes : « Je ne vois pas ce que vient faire l’attitude là-dedans. On a un gros problème de mental. Dans les matchs à élimination directe on est stressé et on perd nos moyens bêtement, confie-t-elle, rejoint dans son agacement par Erwann. Il y a un truc qui m’énerve, c’est qu’à chaque défaite on parle d’attitude et je ne le supporte plus. Ce n’est pas parce que l’on perd un match que c’est un problème d’attitude. On a passé des semaines à râler sur le fait que l’on n’avait pas un effectif assez consistant pour aller chercher le Top 3 en championnat, et bien là on est tout simplement tombé contre plus fort que nous », juge-t-il. Pour justifier ses propos, rien de mieux qu’un exemple concret : « J’ai rarement vu Nabil Bentaleb comme ça. Il a fait son pire match depuis qu’il est au LOSC, ce qui peut arriver de passer à côté. Un type comme lui, qui aime le club et vient en plus d’être éliminé de la CAN avec l’Algérie, il a qu’une envie c’est de se racheter. Ce n’est donc pas un problème d’attitude à mes yeux », conclut ainsi Erwann.

Des points de vue que ne partagent pas Gabin, estimant que les Dogues pouvaient faire mieux s’ils avaient été un peu plus impliqués : « L’attitude a beaucoup joué. Les joueurs jouaient avec suffisance alors qu’ils rataient presque tout. Les performances d’Angel Gomes ou Edon Zhegrova ont parfaitement reflété cela selon moi », qui cible néanmoins un certain point noir dans les choix de Paulo Fonseca : « Certains choix tactiques ou sur les remplacements peuvent également être discutables. Je trouve ça étonnant de voir les premiers remplacements n’être effectués qu’à l’heure de jeu quand on est mené dans une rencontre comme celle-ci. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que cela arrive. »

Un mal pour un bien ?

Cette rengaine que l’on entend parfois à tue-tête n’est pas au goût de nos interrogés : « Non je ne peux pas dire que c’est un mal pour un bien. C’était un trophée pour lequel on devait se battre jusqu’au bout pour le gagner, lance-t-elle. Tu passais ce tour, il ne te restait que deux matchs pour aller en finale. Juste deux matchs, sachant que la Conference League tu ne sais pas si tu passeras. Pour moi, il fallait continuer de jouer sur tous les tableaux », a affirmé Erwann de son côté avant de poursuivre : « C’était intéressant aussi pour le vestiaire, pour que tout le monde se sente impliqué et que la concurrence soit saine. […] Aujourd’hui, tu as davantage de pression parce qu’il va y avoir plus d’attentes sur le championnat et sur l’Europa Conference League. Pour moi, cette semaine, le match le plus important était celui contre Lyon, par contre Paris. Maintenant, j’attends une réaction », conclut-il ainsi, donnant rendez-vous aux Dogues ce samedi, en direct du Parc des Princes.

Les deux supporters lillois sont d’ailleurs totalement raccords avec le portier du LOSC, Lucas Chevalier : « Un mal pour un bien ? Non, pas du tout. On avait envie d’aller loin et ça s’est vu avec l’équipe alignée aujourd’hui. Après, si on veut vraiment voir le bon côté, forcément que cela va alléger notre calendrier, mais j’aurais préféré qu’il soit plus chargé », a-t-il fustigé à nos micros en zone mixte.