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Edito mensuel : Enfin sur la bonne voie ?

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Crédit photo : Getty Images

Alternant le très bon et le mauvais, le LOSC a vécu un début de mois de septembre assez mitigé, avant de très bien finir avant la trêve internationale. Dans le jeu, il y a du mieux, et certaines individualités se distinguent. Mais il faudra encore hausser le curseur pour les prochaines échéances, notamment en Europe.

Ces dernières semaines furent celles d’émotions très partagées. Dernièrement, une chance non négligeable de suivre cette trêve internationale et la captivante Ligue des Nations le sourire aux lèvres, après une victoire face à Marseille comme match référence. Pourtant, chaque semaine est bien différente, et la défaite dans le derby face à Lens deux semaines plus tôt laissait déjà planer un souffle de crise sur le LOSC. Jocelyn Gourvennec durement critiqué. Les joueurs cadres absents. Une solidité collective perdue. Notre Lille faisait peur à voir, semblait manquer de tout. Mais lentement, les choses se sont améliorées. Les promesses du match face à Wolfsbourg se sont confirmées sur les matchs suivants. Et la lessiveuse de ce début de saison, avec sept rencontres en vingt-trois jours, est peut-être ce qui a enfin permis de reprendre le rythme et les automatismes qui semblaient grippés.

Alors, que penser de ce mois passé. Le sentiment d’aller dans la bonne direction, déjà. Le LOSC va mieux, bien mieux, avec trois victoires de suite en championnat. Face à Reims puis Strasbourg, tout ne fut pas parfait. On y a vu des Lillois largement dominateurs avant de se faire peur en fin de match, reculant et concédant trop. Mais les victoires ont été assurées et la dynamique relancée. Dans le jeu, on a retrouvé de l’intensité dans les courses, un pressing haut, une équipe qui défend ensemble, ce qui faisait cruellement défaut. On a aussi retrouvé un peu de réussite dans les deux surfaces, là où en début de saison, tout semblait se passer au plus mal. Les Dogues ont dominé aux Expected Goals tous ses adversaires ce mois-ci (excepté Salzbourg), et progresse dans sa construction offensive. Dans les combinaisons, le jeu à une touche, les attaques placées, tout va plus vite. Les coups de pied arrêtés apportent du danger. Il faudrait encore plus de justesse dans les transitions pour (re)devenir une équipe capable de faire mal sur chaque phase de jeu. Défensivement, José Fonte et Sven Botman, après quelques errements en début de saison, forment de nouveau une charnière très solide, bien aidés par un Benjamin André toujours aussi mordant dans les duels.

Mais aller mieux ne suffit pas. Il ne faut pas être performant dans deux ou trois mois. Il faut l’être maintenant. Car il y a la Champions League. La reine des compétitions. Le début de campagne est mitigé. Deux matchs diamétralement opposés. L’un outrageusement dominé, l’autre très difficilement terminé. Et à l’arrivée, un seul petit point. Si le brillant total de la saison 2019-2020 est déjà atteint, on ne peut pas s’en satisfaire. La qualification est plus que jouable. Elle doit être un objectif. Aucune équipe du groupe n’est largement au-dessus de nous. Salzbourg est un modèle de pressing, d’organisation collective. Mais perdre sur deux pénaltys concédés, ce n’est pas se faire surclasser, surtout quand le second est digne d’une erreur de U13.

Wolfsbourg s’est fait balayer à Pierre Mauroy, et il ne manquait qu’un but pour la prestation parfaite. A la fois rien, et beaucoup trop. La double confrontation face à Séville s’approche désormais. Un habitué des joutes européennes, mais un adversaire qui n’a rien d’imprenable. Défendons notre statut de chapeau 1 si difficilement accroché. Faisons mentir les supporters d’autres clubs qui critiquent inlassablement les parcours européens du LOSC, mais n’y font jamais guère mieux. Chantons, jouons, brillons. Pour, enfin, cette qualification que nous attendons.

Jonathan David Sporting Club

Dans les individualités de ce mois de septembre, pas besoin de réfléchir très longtemps. L’année dernière, à défaut d’être la star de l’équipe, il fut d’abord le coéquipier modèle. Toujours au pressing, toujours à proposer des courses, toujours à tout donner. Et puis la machine s’est mise en route en deuxième partie de saison, avec des buts décisifs face à Paris, Lyon, Angers… Jonathan David continue à montrer l’étendue de son talent, et qu’est-ce que ce joueur est beau à voir jouer. Sa palette est large : bien placé dans la surface, il est capable de marquer des vrais buts d’avant-centre. Mais David sait également décrocher, faire jouer ses coéquipiers, (presque) toujours faire le choix juste. On n’arrive certes toujours pas à comprendre sa complémentarité avec Burak Yilmaz. L’année dernière, le Canadien savait se mettre en retrait lorsque le Kral marchait sur l’eau. En ce début de saison, il montre qui est le patron. Avec une statistique qui veut tout dire : quinze matchs de Ligue 1 où Jonathan David a marqué, quinze victoires.

Il faut également souligner le regain de forme de Jonathan Ikoné. Certes, c’est toujours la même chose avec lui. Chaque semaine, c’est la crise ou le retour. De buteur en Equipe de France à remplaçant du remplaçant au LOSC, Jorko ne fait jamais dans la nuance. On peut critiquer ses ratés devant le but, des matchs qu’il traverse parfois comme un fantôme. Mais lorsqu’il est dans un bon jour, il reste un joueur d’une technique qui n’a presque pas d’égal à Lille, le plus à même de faire la différence en un contre un. Depuis le début de saison, il a d’ailleurs tenté le double de dribbles que tout autre coéquipier. Jocelyn Gourvennec a l’air de davantage lui faire confiance que Christophe Galtier l’année dernière. A lui de lui renvoyer l’ascenseur et d’effacer cette image d’intermittent qui ne le quitte pas.

Celui qui peut peut-être le concurrencer dans ce domaine revient de blessure pour la vingtième fois depuis son arrivée au LOSC. Mais deux minutes face à Marseille suffisent à rappeler pourquoi il est impossible de ne pas l’aimer. Renato Sanches devait partir cet été, l’hiver dernier, l’hiver prochain ; on ne sait plus trop. Aujourd’hui, il est toujours là. Alors travaillons ensemble : pour satisfaire des envies de top club européen, c’est à toi de porter le LOSC comme tu l’as malheureusement trop peu souvent fait. Sa créativité manque au milieu de terrain, là où la paire Xeka-André a vu ses limites mises à nue, face à Salzbourg notamment. Renato Sanches change tout sur le terrain. D’un coup de rein, il s’ouvre l’espace. D’une passe, il renverse le jeu. Pourvu que son corps tienne.

Enfin, coup de cœur pour des recrues pour l’instant très satisfaisantes. Amadou Onana, pour sa justesse technique et sa sérénité au cœur du jeu. Gabriel Gudmundsson, pour une concurrence saine au poste de latéral gauche avec Reinildo, et une intelligence de jeu à confirmer. Ivo Grbic, rassurant dans ses cages, avec de l’ambition à la relance, et une vraie volonté de s’intégrer auprès des supporters. Angel Gomes enfin, encore un peu timide, mais qui peut également apporter de la concurrence et une vraie solution à un poste où Jonathan Bamba n’était parfois pas assez menacé ces dernières années.

Maintenant, il n’est plus question d’être gentil, de progresser, de simplement avoir du mieux. L’effectif est au complet, et les échéances qui arrivent sont très importantes, notamment en Europe. Après un début de saison très mitigé, le champion de France est de retour. Lille sera attendu sur chaque pelouse de Ligue 1, tout le monde le sait. Prouvons qu’attendu ou non, le Dogue mord toujours plus fort.

Timothée Barnaud

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