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La fin de saison du LOSC décryptée tactiquement

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Crédit photo : IconSport

Si l’arrêt définitif du championnat donne des regrets aux joueurs et supporters lillois, c’est bien parce que l’équipe de Christophe Galtier était sur une excellente dynamique depuis le début du mois de février avec 18 points pris sur 21 possibles. Décryptage tactique de ce qui a entraîné ce retour en forme des Dogues.

 

Un changement de système offensif pour Loïc Rémy

Après avoir tâtonné entre un 4-2-3-1, un 4-4-2 et même un 3-4-3 pendant la première partie de saison, Christophe Galtier chamboule cela et décide d’installer durablement le 4-4-2 pour associer ses deux hommes en forme du moment : Victor Osimhen, meilleur buteur du LOSC depuis le début de la saison, et Loïc Rémy, meilleur buteur depuis le début de l’année 2020 (3 buts en 3 titularisations). Et la différence se fait directement remarquer. Avec un Osimhen moins esseulé devant, un Ikoné et un Bamba plus libre et un Rémy tueur devant les buts, l’attaque lilloise repart de plus belle avec des buts à chaque rencontre et un total de 11 buts en 7 matchs. Durant ces rencontres, Rémy inscrira 4 buts, Osimhen 3 (et une passe décisive) tandis que Bamba et Ikoné délivreront chacun 3 passes décisives.

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Un milieu qui harcèle plus et plus haut

Alors que la paire composée de Benjamin André et Boubakary Soumaré apportait satisfaction, Christophe Galtier décide, suite à la mise à l’écart de l’international Espoirs français, de réaxer et d’installer Renato Sanches aux côtés d’André. De retour à son poste de prédilection, l’international portugais va former une paire imperméable dans l’entrejeu. Cette solidité est marquée par la volonté du coach lillois de jouer plus haut et d’agresser davantage ses adversaires dans leurs camps. Positionné dix à quinze mètres plus haut en moyenne que le duo Soumaré-André, la paire André-Sanches presse davantage son adversaire (49,1 pressions par match contre 39,1 auparavant) et beaucoup plus haut (9,0 contre 4,7 dans les trente derniers mètres adverses). Capables de répéter les efforts à haute intensité, André et Sanches permettent donc de maintenir une pression accrue sur les défenseurs et milieux adverses, poussent l’adversaire à la faute comme ça a été le cas face à Lyon, le 8 mars dernier, en première mi-temps. Et de cette volonté d’aller chercher de plus en plus haut l’équipe adverse, de manière collective, permet ainsi de récupérer plus facilement le ballon, se montrer plus dangereux et donc moins être mis en danger par l’adversaire…

 

Un équilibre défensif retrouvé

En effet, si l’équipe va mieux offensivement et dans les résultats, c’est qu’elle a également retrouvé sa solidité défensive qui l’avait rendu si forte la saison passée. Beaucoup plus tranchant dans les duels défensifs et défendant davantage collectivement avec un volume de courses nettement plus élevé, la défense lilloise n’a flanché que pendant 10 minutes depuis début février, face à Marseille, mais il manquait Gabriel, Bradaric et Benjamin André ce jour-là au sein de l’animation défensive lilloise. Les Dogues, menés par Mike Maignan, n’ont encaissé que trois buts lors des 7 derniers matchs, avec 5 clean-sheets à la clé. Sur les 21 premières journées de Ligue 1, le gardien lillois avait enregistré 7 clean-sheets.

 

Des individualités revigorées

Bien évidemment, toute cette nouvelle animation n’aurait pas fonctionné sans que les joueurs élèvent leur niveau de jeu. On peut noter les belles promesses entrevues pour Domagoj Bradaric, dont la relation avec Jonathan Bamba dans le couloir gauche s’améliorait de semaine en semaine, le retour des belles performances de José Fonte et Zeki Çelik, auteurs d’une première partie de saison moyenne et très irrégulière avec l’enchaînement des matchs dues à la Ligue des Champions. Offensivement, Jonathan Bamba, dont l’abattage défensif sur le terrain, s’est montré plus précis malgré une finition toujours aussi compliquée.

Jonathan BAMBA et Domagoj BRADARIC – Photo de Dave Winter via IconSport

Toutes ces promesses entrevues peuvent donc permettre à l’équipe de Christophe Galtier de s’appuyer dessus et démarrer la prochaine saison sur des bases déjà solides et qui ont montré leur efficacité sur les dernières semaines.

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