Football
Aurélien Chedjou : « Lille était l’une des meilleurs périodes de ma carrière »

Défenseur central du LOSC de 2007 à 2013, Aurélien Chedjou a laissé une belle marque dans le Nord lors des 6 années et demi passées avec le club nordiste.
Lors d’un live Instagram avec un site camerounais, le défenseur d’Amiens est revenu sur son arrivée à Lille et l’importance d’un certain Jean-II Makoun dans son intégration :
« Quand j’arrive à Lille, je suis à la ramasse physiquement. C’était difficile parce que physiquement, ça n’allait pas. Les gars couraient partout et moi je me cherchais encore. J’arrive et je ne joue pas directement en CFA, il fallait d’abord que je sois bien physiquement. Il y avait Adil Rami, Henri Ewané mais, au bout de trois semaines, j’ai commencé à jouer avec la CFA, au milieu. Après un mois et demi, le coach Plancque me dit que je dois m’entraîner avec les pros car le coach Puel veut me voir. Tu arrives à l’entraînement avec les pros, tu as les yeux qui brillent.
Heureusement pour moi, je suis arrivé et il y avait Jean-II Makoun qui m’a pris sous son aile, respect à vie pour lui. La première fois où je suis rentré dans le vestiaire, tu es timide, tu as peur de marcher sur le pied d’un joueur professionnel et que ça s’arrête pour toi. Jean-II m’a appelé et m’a dit : « Si tu es ici, c’est que tu le mérites. Joue comme tu sais le faire et si quelqu’un te parle mal, tu viens me le dire. » Sur le terrain, il ne te met pas la pression. Il te parle quand tu fais les choses, que ce soit bien ou mal, il n’est pas tout le temps sur ton dos. Il m’a beaucoup aidé à m’intégrer dans l’équipe. »
L’ancien capitaine lillois a également évoqué son petit pont sur Zlatan Ibrahimovic et la belle période de sa carrière à Lille :
« A Lille, c’est l’une des meilleures périodes de ma carrière. En début de saison (2010-2011), on ne s’attendait pas à être champion parce que Lille n’a jamais commencé en disant « je veux être champion ». On jouait davantage les places européennes en championnat.
C’était à Paris, j’ai d’ailleurs marqué un but contre mon camp. C’était l’année d’après-titre, Mavuba n’était pas là donc j’étais capitaine. L’arrière droit Sidibé me fait une passe pas vraiment dans les pieds, je contrôle et je vois Zlatan arriver au fond. Il arrive tellement rapidement que je me dis que c’est le geste à faire. Je l’ai fait, j’ai eu la réussite même si je l’ai fait une semaine avant à Cvitanich aussi. En plus, dans le vestiaire, le coach adjoint vient me voir et me dit : « Tu es malade ! Imagine il prend le ballon et va marquer, comment tu vas faire ? » »
A la fin de la saison 2012-2013, l’international camerounais décide de quitter Lille. Alors qu’il est courtisé par de nombreux clubs, il décide d’aller en Turquie, du côté de Galatasaray. Il est revenu sur ce choix surprenant :
« C’est vrai que j’étais courtisé. Galatasaray est un grand club en Turquie, qui joue la Ligue des Champions. Mais je suis allé là-bas pour assurer mon avenir. C’est pas après que je vais me dire « mais comment je paie mes factures ? ». Je ne pouvais pas refuser, il n’y a pas d’impôts. »
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