Gérard Lopez : « On doit devenir moins dépendant des transferts à l’avenir »

Lors d’un entretien pour La Voix du Nord, Gérard Lopez a de nouveau exposé sa stratégie pour le LOSC. Le président lillois veut un grand club de foot à Lille et vise une affluence moyenne de 40.000 spectateurs à moyen terme.

Dans l’édition de la semaine de La Voix des Sports, Gérard Lopez a affiché sa stratégie pour le LOSC à moyen terme : « Quand je suis arrivé, j’aurais très bien pu dire que j’aimais le foot et que cela me suffisait d’être en Ligue 1. Mais faire du LOSC un club moyen en France, ce n’est pas possible. J’ai un domaine de 43 hectares à payer, j’ai un stade de 50 000 personnes qui est le plus cher de France, aucun club ne paye plus que nous pour son stade. J’ai aussi une attente sociale liée au passé récent, notamment le doublé en 2011. Mais oui, on aurait pu annoncer à tout le monde que cela nous allait de jouer le milieu de tableau et que de temps en temps on ferait un coup d’éclat, comme une demi-finale de Coupe ou vendre un joueur cinq ou dix millions pour couvrir nos objectifs… Si vous regardez bien, beaucoup de clubs de Ligue 1 fonctionnent comme ça. Mais le LOSC, ce n’est pas ça ! […] Quand des clubs comme l’Ajax ou Chelsea débarquent chez nous, ils hallucinent sur nos conditions d’entraînement et notre stade. Je le répète, faire du LOSC un club moyen en France, c’est impossible.

Soit je fais du LOSC un petit club et je détruis son histoire, soit je fais tout pour qu’il reste un club important, et, à partir de là, la seule variable économique que je contrôle en dehors de celles qui sont connues et limitées, eh bien ce sont les transferts de joueurs. Notre idée est que sur cinq ans, en étant européen chaque année, on devienne moins dépendant de ce mode opératoire. Notre objectif est d’atteindre 40 000 spectateurs de moyenne par match pour augmenter les revenus du stade. C’est notre objectif ! On a aussi des postes en croissance, avec le sponsoring par exemple, même si ce n’est ce n’est pas encore assez. Dans les quatre à cinq prochaines années, on va réussir notre pari, on va rentrer dans notre modèle. »