Publié le 9 décembre 2025 à 08:56

Crédit Photo : Getty Images
Membre du groupe lillois ayant arraché le maintien du LOSC lors de la saison 2017-18, Nicolas Pépé en conserve de nombreux souvenirs.
Constamment à la lutte pour une qualification sur la scène européenne, voire pour encore plus, ces sept dernières années, le LOSC n’a pas toujours connu des saisons aussi exaltantes sur le plan sportif. Au cours de l’exercice 2017-2018, ce n’est pas si lointain puisqu’il s’agissait du premier sous l’ère Gérard Lopez, le club avait vu ses hommes batailler pour leur survie dans l’élite et terminer à la dix-septième place au coup de sifflet final.
Nicolas Pépé (30 ans), qui évolue aujourd’hui sous les couleurs du Villarreal CF (20 apparitions cette saison) en Espagne, se rappelle parfaitement de cette année de galère. Outre les folles expérimentations de Marcelo Bielsa, il se souvient parfaitement de l’envahissement de terrain survenu à la fin du match qui avait opposé le LOSC au Montpellier HSC (1-1) le 10 mars 2018, ou encore de la lutte pour le maintien marquée par un déplacement victorieux à Toulouse (2-3). Il s’est d’ailleurs récemment confié, dans des confidences faites à Just Riadh sur Youtube, sur cette période.
Lutte pour le maintien
« Avec (Christophe) Galtier, cela se passe bien, mais on est dans le rouge. On peut descendre quoi. Il y a même un match durant lequel le public rentre sur le terrain, se remémore Nicolas Pépé, lui qui se souvient encore de la scène. Le but était derrière moi et je me souviens qu’un supporter me courait droit dessus. Tous les autres suivaient ensuite. Mais c’est simple, pour eux, on était en train de détruire leur club, se rappelle-t-il. Lille recrute plein de joueurs et c’est comme si, eux, ils perdaient leur identité. On venait du Brésil, de gauche, de droite, machin… Ils disaient que l’on était simplement là pour prendre l’argent, quitte à descendre », semble-t-il déclarer avec compréhension quelques années plus tard.
« Il nous a garanti qu’aucun d’entre nous ne pourrait partir et qu’on irait tous en Ligue 2 avec le club »
Nicolas Pépé se souvient d’un discours tenu par Gérard Lopez suite à cet événement : « Après ça, on a eu une réunion avec le président. C’était Gérard Lopez à l’époque. Il y avait Luis Campos et Christophe Galtier derrière lui. Il nous regardait tous dans les yeux et nous pointait tous du doigt pour nous dire que si on descendait, aucun d’entre nous n’allait partir, confie l’ailier ivoirien. En gros, si on descendait ensemble, on devait remonter ensemble. Parce que nous, on ne pensait qu’à partir si on descendait. Il nous a garanti qu’aucun d’entre nous ne pourrait partir et qu’on irait tous en Ligue 2 avec le club. Il disait que l’on se trompait si l’on pensait que le club céderait face à des offres d’autres clubs. Il était déterminé », raconte-t-il.
Pour essayer de remobiliser ou motiver les troupes, les dirigeants lillois avaient tenté des techniques diverses et variées, comme lors d’un déplacement à l’Orange Vélodrome : « Cela a donné des scènes marrantes en cours de saison, comme lorsque Luis Campos promet de tripler notre prime si l’on gagne à Marseille, se rappelle Nicolas Pépé. On était tous bouillants, prêts à tout renverser. On arrive à Marseille et on perd (4-0). Il avait tout essayé, et même là on avait perdu », raconte-t-il en riant, bien conscient du ridicule de la situation.
L’exploit de Bissouma
L’un des souvenirs marquants de cette saison 2017-18 est évidemment le déplacement victorieux (2-3) du LOSC à Toulouse. Le 06 mai 2018, les Dogues faisaient un très grand pas vers leur maintien.
« On arrivait au match contre Toulouse et ce match, si on le perdait, tout n’était pas terminé mais on n’avait plus notre destin entre nos mains. On allait devoir calculer. Ça commence et je marque, je suis heureux. Ils égalisent, je suis au fond…, se remémore Nicolas Pépé. Et puis, Yves (Bissouma) a un coup franc. Il était super loin du but et… il nous dit qu’il va tirer. Sur le banc, tu vois et entends (Christophe) Galtier qui dit « Non, non, non… centre ! » et ça à plusieurs reprises. Il insistait. Yves le regarde mais ne dit rien. Il pose le ballon, je me recule quand Galtier continue de hurler. Yves tire un pétard et c’est but. Galtier ne disait plus rien sur le banc. »
« Je marque ensuite, poursuit-il. Et là, on gagne. On ne calcule plus, c’est fini, on a le maintien. Le tout dernier match contre Saint-Étienne, c’était le premier de la saison sans stress. On pouvait être heureux… Et on perd 4-0″, rigole encore Nicolas Pépé. « On était au bord de la Ligue 2 quand même… »
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