Un tournant nommé PAOK : Comment le temps de jeu a-t-il été réparti au LOSC depuis la dernière trêve internationale ?

Dimanche à La Meinau, le LOSC a conclu une intense période de sept matchs en trois semaines, enchaînant matchs de Ligue 1 et européens à un rythme effréné. Mais alors que la cadence s’est accélérée, le groupe s’est peu à peu fermé : décryptage.

Un Bruno Genesio inspiré dans sa rotation…

A l’issue du mercato estival, Bruno Genesio s’était montré particulièrement satisfait de voir son effectif renforcer à la fois en qualité et quantité, tous les postes étant désormais doublés voire même triplés à certaines positions. Une largeur de groupe qui avait poussé le technicien lillois à procéder à de larges revues d’effectif à certaines positions. Ainsi, de mi-septembre à début octobre, l’ancien entraîneur du Stade Rennais aura fait débuter 21 joueurs différents pour 23 éléments utilisés lors des six rencontres de la période alors même que le LOSC accusait des absences pour plusieurs rencontres de Benjamin André, Romain Perraud (3 absences), Thomas Meunier, Ugo Raghouber (4 absences) ou encore Alexsandro (5 absences).

En moyenne, entre chaque match, Bruno Genesio et son staff procédaient à 4,6 changements dans son onze de départ. Une rotation qui permettait ainsi à 16 joueurs différents de dépasser la moyenne de 30 minutes jouées par match sur la période. Parmi ce groupe de joueurs, la moyenne de temps de jeu était elle-même située aux alentours de 55,7 minutes par joueur fréquemment utilisé. Si les résultats n’étaient pas encore présents d’une compétition à l’autre, le LOSC semblait pouvoir afficher deux équipes compétitives malgré l’enchaînement des matchs.

…jusqu’au match contre le PAOK

Alors que le technicien récupérait la majorité de ses forces durant la trêve internationale d’octobre, le retour à la compétition débutait de la même manière avec un Bruno Genesio qui optait pour six changements entre le déplacement victorieux à Nantes (0-2) et la réception du PAOK en Ligue Europa quatre jours plus tard. Alors que la première mi-temps des Dogues était totalement loupée (3-0 pour les Grecs à la pause), celle-ci allait marquer la fermeture du groupe en terme de temps de jeu par l’entraîneur lillois. Malgré la bonne réaction en deuxième période (défaite 3-4 finalement), il décidait désormais de faire confiance à un groupe de joueurs restreints sur les trois matchs suivants en Ligue 1. Ainsi, entre le onze ayant débuté lors de la deuxième mi-temps contre le PAOK et celui qui aura commencé la rencontre contre Angers dix jours plus tard, seuls trois joueurs de champ différents auront été présents au coup d’envoi en trois rencontres (Perraud, Bouaddi et Giroud). C’est une inversion totale de dynamique qui contraste fortement avec celle de septembre, d’autant plus qu’aucune absence sur blessure de plusieurs matchs n’a été à déplorer.

Le déplacement à Belgrade a été l’occasion de revoir un groupe plus ouvert mais avec une conséquence des précédentes rencontres : sur les cinq changements effectués, seul Hamza Igamane affichait plus de 60 minutes jouées sur les trois dernières semaines. Une nouvelle défaite plus tard et Bruno Genesio décidait de revenir au onze qui avait débuté contre Angers une semaine auparavant, à deux changements près. Au final, sur les sept matchs disputés, le technicien nordiste aura tout de même utilisé 24 joueurs différents dont 21 en tant que titulaire mais c’est davantage sur les minutes jouées et les changements d’un match à l’autre que le bât blesse.

Alors que le rythme a été plus important en terme de matchs, il a procédé en moyenne à 3,5 changements par match dans son onze de départ depuis ce match contre le PAOK. Et surtout, seulement 14 joueurs affichent une moyenne de temps de jeu supérieur à 30 minutes sur la période pour un temps de jeu moyen de 62,1 minutes par joueur fréquemment utilisé. Un choix de resserrer le groupe finalement peu payant puisqu’avec 1,29 point par match, le bilan comptable est moins bon que sur l’après-trêve internationale de septembre (1,67 point par match).