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CAN 2025 : Guerre de communiqués avec la Tanzanie, une réserve déposée par la Guinée de Mohamed Bayo (LOSC)

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Crédit Photo : Le Petit Lillois / Victor Orgaer

La Guinée de Mohamed Bayo, resté au Domaine de Luchin au cours de cette période internationale, a été battue par la Tanzanie (1-0) ce mardi. Ce revers, synonyme de non-qualification pour la CAN 2025, est néanmoins contesté. Une réserve a été déposée.

Quart de finaliste de la dernière Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire, la Guinée est éliminée de l’édition 2025 qui se déroulera au Maroc avant même le commencement de sa phase finale. Cette élimination précoce a été provoquée par l’ultime revers subi contre la Tanzanie (1-0) ce mardi. La Fédération guinéenne de football a cependant déposé une réserve, cherchant à faire valoir ses droits suite à l’utilisation du joueur Muhamed Ibrahim Ame (Mashujaa FC), entré en jeu à la 73e minute avec un mauvais numéro (le 26, qui n’était pas inscrit sur la feuille de match).

« L’alignement d’un joueur avec un numéro non référencé sur la feuille de match officielle constitue une erreur administrative. En conséquence, la Fédération Guinéenne de Football a humblement demandé à la CAF l’application du règlement de la CAN dans toute sa rigueur », détaille la FGF au travers d’un communiqué. La Tanzanie peut craindre deux sanctions : une défaite sur tapis à l’image du Kosovo d’Edon Zhegrova ou une disqualification. Celle-ci ayant pour but de permettre à la Guinée de valider sa qualification.

Outre ce manque au règlement, la Fédération guinéenne « signale le comportement inexplicable du Commissaire du match Kenyan, Monsieur Francis Oliele qui a dénié à la Guinée, le droit de faire une quelconque réclamation en fin de match, au mépris du règlement de la CAN » et dénonce « la décision inopinée et vexatoire de changement incongru de l’heure du coup d’envoi initialement prévue à 16h GMT pour 13h GMT, relate également le communiqué publié. Ce changement dans l’heure du coup d’envoi a affecté l’intégrité, l’équité et la sincérité du résultat du match, causant  d’énormes préjudices à notre programme de préparation », poursuit-elle.

Une guerre de communiqués

Pointée du doigt par son dernier adversaire, et qualifiée pour la Coupe d’Afrique des Nations suite au succès (1-0) empoché 48 heures plus tôt, la Tanzanie a rapidement réagi par le biais de sa Fédération (TFF). Au travers d’un communiqué, elle fait part de son étonnement vis-à-vis des informations qui circulent et sur la mise en doute de la légitimité de Muhamed Ibrahim Ame, pris à partie par la Fédération guinéenne.

« Nous tenons à informer le public qu’Ame fait partie des 23 joueurs inscrits pour le match contre la Guinée et qu’avant celui-ci, les joueurs des Stars ont été contrôlés par l’équipe adverse et le commissaire, et ont été autorisés à jouer. […] La TFF ne dispose d’aucune information de la Confédération africaine de football (CAF) selon laquelle la participation d’Ame au match était illégale », peut-on lire dans un communiqué publié ces dernières heures. La Tanzanie souhaite « continuer de célébrer la victoire des Taifa Stars » conclut la Fédération tanzanienne de football.

Pour l’heure, la Confédération Africain de Football (CAF) ne s’est pas encore exprimée concernant cette affaire.

Les revendications de Serhou Guirassy

Star de la sélection guinéenne, Serhou Guirassy (28 ans) n’a pas tenu à entrer dans cette polémique, laissant parler son cœur tout en soulignant une autre injustice : « La déception est immense. Ne pas voir la Guinée à la CAN 2025 est une douleur pour nous, joueurs, et pour tout un peuple qui vit et respire football. Nous sommes, nous les Joueurs, les premiers responsables. Je tiens personnellement à m’excuser auprès du peuple Guinéen. Nous avons failli à notre mission », débute ainsi l’ancien Dogue, candidat au prestigieux titre de Ballon d’Or Africain 2024.

Tout en douceur, Serhou Guirassy (9 buts, 22 sélections) passe de ses émotions à certaines revendications en interpellant directement sa Fédération : « Jouer tous nos matchs de qualification à l’extérieur par exemple a été un véritable handicap, une épreuve injuste pour notre équipe et nos supporters. […] Cette situation doit nous interpeller : le football guinéen mérite une organisation équitable et des conditions de jeu qui respectent les efforts des joueurs et des supporters. L’organisation et la gestion de notre football doivent être à la hauteur du talent et de la passion de notre peuple », lâche-t-il.

Les joueurs ayant défendu les couleurs de la Guinée ces derniers mois tentent ainsi de s’immiscer dans ce tourbillon médiatique pour faire valoir leurs propres revendications et améliorer l’équité de la compétition, leurs conditions de travail.

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