Vikash Dhorasoo (EDS) : « Je crois beaucoup au LOSC, je suis persuadé qu’ils seront en Ligue des Champions »

Qualifié pour les barrages de la Ligue des Champions, où le club sera opposé au Slavia Prague, le LOSC a fait bonne impression aux consultants et journalistes présents sur la petite lucarne.

Le premier obstacle européen a été franchi pour le LOSC, vainqueur au score cumulé du Fenerbahçe SK (3-2) au 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions. Il reste tout de même un second adversaire à écarter pour espérer pouvoir disputer la plus belle des compétitions européennes. Il s’agit des Tchèques du Slavia Prague, deuxième du dernier championnat local. Cette confrontation à venir, dont la première confrontation arrivera vite, a été commentée par les chroniqueurs présents sur le plateau de L’Équipe du Soir. Tidiany M’bo, nouveau venu, a estimé que le LOSC devait impérativement se qualifier au vu du pedigree de l’adversité : « Je pense que Lille a fait le plus dur, même si on a coutume de dire que le plus difficile c’est de conclure et qu’on a un historique peu reluisant. Malgré tout, je pense que Lille est théoriquement supérieur à cette équipe du Slavia Prague qui était une bonne équipe émergente il y a trois ou quatre ans, mais qui n’a plus joué la Ligue des Champions depuis 2019 et n’a plus été champion depuis trois ans. Je pense qu’un Lille, dans son état de forme ordinaire, peut et doit passer ce tour », déclare-t-il simplement.

« On est en train de créer un climat de surconfiance »

Président du soir, Vikash Dhorasoo acquiesce. L’ancien international français rejette l’idée de rester cantonner aux angoisses passées. Il souhaite rester focalisé sur les récentes performances lilloises, notamment contre le Fenerbahçe SK de José Mourinho. À ses yeux, le caractère affiché en Turquie est source d’optimisme : « Je crois plutôt à l’histoire récente qu’au passé, et quand on se sort d’un tour préliminaire face au Fenerbahçe, à l’extérieur en infériorité numérique en prolongation, il y a quelque chose qui se crée, débute-t-il. Normalement, on doit construire là-dessus pour aller chercher une qualification contre un adversaire sensiblement moins fort sur le papier. Je crois que Lille a les arguments pour le faire. L’équipe n’a pas beaucoup changé par rapport à l’année passée et elle a de l’expérience. Je crois également en Genesio, il saura garder la tête froide. La préparation mentale sera importante. J’y crois beaucoup et je suis persuadé que ça va le faire », clame Vikash Dhorasoo, milieu offensif dont la carrière aura duré plus de dix ans, de 1993 à 2007.

Spécialiste de l’Olympique Lyonnais, Hugo Guillemet valide les propos de ses acolytes en s’adonnant au jeu des comparaisons : « Quand tu affrontes le Fenerbahçe pour ton premier match officiel, que le retour est là-bas avec José Mourinho en tant que coach, que tu joues dans cette ambiance volcanique, c’est forcément plus dur qu’arriver rodé contre le Slavia Prague qui est en-dessous », lance le journaliste de L’Équipe. De son côté, il est d’ailleurs peut-être l’un des seuls sur le plateau à tenir ce discours, David Aiello préfère prendre le parti de la prudence : « Il y a un historique compliqué pour les clubs français et on ne peut pas dire que ce qu’a produit Lille a été rassurant, estime-t-il. Quand on ajoute à cela le fait que le Slavia Prague n’est pas une équipe novice sur la scène européenne et a une expérience supérieure à Lille en tant que club, je pense que ça serait vraiment s’emballer pour les Lillois que de penser que la qualification est acquise. […] Je trouve que l’on est en train de créer un climat de surconfiance », a jugé le journaliste, ancien des équipes de Prime Vidéo. Les Dogues pourront répondre à ces interrogations dès le 20 août prochain (21h), sur la pelouse du Stade du Hainaut, avec le match aller.