Football
« Une très mauvaise soirée », Hervé Renard (ex-LOSC) et les Bleues vaincus dès leur 2e match aux JO

Ce dimanche, l’équipe de France féminine de football était opposée au Canada, dont l’équipe est fragilisée par des déboires extra-sportifs. Pour autant, malgré l’actualité, ce sont les Bleues qui ont été renversées, laissant filer une première opportunité de se qualifier pour la suite des événements.
Elles avaient débuté leur tournoi dans la difficulté, dominant largement la Colombie avec trois buts d’écart à la pause avant de soudainement lever le pied. Ce dimanche, un scénario plus ou moins similaire a été reconduit, à l’exception près que les Bleues ne sont pas parvenues à grappiller le point qui leur manquait pour s’adjuger une qualification attendue. Dans le Forez, à Saint-Etienne, elles se sont inclinées contre le Canada (1-2), une équipe pourtant en crise, sans sélectionneuse suite aux accusations de tricherie dont elle a fait l’objet.
D’entrée de jeu, l’équipe de France a dû répondre au pied levé aux premières incursions canadiennes, contraintes d’élever le curseur pour calmer les velléités adverses. C’est ainsi que les joueuses de Hervé Renard ont peu à peu pris l’ascendant, manquant néanmoins plusieurs opportunités, fragiles dans les trente derniers mètres. Marie-Antoinette Katoto, qui d’autre, a ouvert le score peu avant la pause, concluant une belle action collective des tricolores (42′). Ce n’est qu’ensuite, comme face à la Colombie, que les Bleues se sont prises les pieds dans le tapis. En plus de l’égalisation de Fleming (58′), qui reprenait un centre repoussé dans les pieds à bout portant, elles concédaient une première blessure, celle de la gardienne Peyraud-Magnin touchée au visage (63′). C’était ensuite à la capitaine et défenseuse Wendie Renard de laisser son groupe, gênée à la cuisse (72′).
Ébranlée par ces blessures répétées, l’équipe de France a peu à peu laissé le contrôle du jeu au Canada, parvenant tout de même à s’offrir de nombreuses situations dans le temps additionnel à l’image de Griedge Mbock (90+2′) ou Katoto (90+9′). Mais c’est finalement Vanessa Gilles, au bout du bout, qui donnait l’avantage aux Canadiennes (90+12′). Les Bleues manquent ainsi l’opportunité de se qualifier pour les quarts. Elles devront réagir mercredi soir à Lyon. La qualification sera alors en jeu contre la Nouvelle-Zélande.
Le classement : Colombie (3 pts), France (3 pts), Canada (0 pt, pénalité initiale de -6), Nouvelle-Zélande (0 pt).
La réaction du coach Hervé Renard
Au coup de sifflet final, il était l’heure de dresser un premier bilan du de la rencontre disputée. Hervé Renard n’a pu cacher sa frustration : « Ça se termine mal. On perd Pauline (Peyraud-Magnin), puis Wendie (Renard), on a une balle pour mener 2-1… Mais on n’est pas assez solide pour accrocher ce point qui nous aurait qualifiés. C’est le plus mauvais scénario qui pouvait arriver. C’est une très mauvaise soirée. Il fallait garder le score. […] Mais on n’est pas là encore une fois. On se fait pénaliser. On n’a pas réussi le pari de se qualifier. Il faut garder la tête haute. Il faut aller chercher la première place et la qualification. On ne va pas se chercher d’excuses. Le temps additionnel est le même pour les deux équipes. Le score nous fait parler défavorablement. On aurait préféré mener sur l’occasion de Marie (Katoto, à la 90e + 9). En deuxième période, on a fait beaucoup d’erreurs techniques en jetant le ballon alors qu’on a eu des belles séquences de conservation en première. Il aurait fallu être plus consistant. On va se focaliser sur la qualification. Il va falloir être bien meilleur que ce qu’on montre dans certaines parties du match. Il y en a d’autres dans lesquelles on joue bien. Il faut trouver ce juste milieu. Ce n’est pas facile. On demande cette sérénité. En plus, il n’y avait pas Wendie (Renard). C’était un peu plus difficile », a-t-il ainsi analysé dans des propos relayés par L’Equipe.
La petite statistique (Opta) : La France a perdu un match après avoir ouvert le score pour la première fois depuis le 25 juillet 2012, face aux États-Unis (2-4). Les Bleues restaient depuis sur 132 rencontres sans défaite lorsqu’elles a pris l’avantage.