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Paulo Fonseca, un choix qui rime avec beau jeu

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Crédit photo : IconSport

Il était attendu comme le Messie par les supporters lillois et son arrivée est bientôt officielle : Paulo Fonseca sera bien l’entraîneur nordiste la saison prochaine. Le Petit Lillois vous propose un zoom sur le nouveau coach des Dogues. 

Un coach de renom

Si vous êtes un suiveur assidu du football européen, nul doute que le nom de Paulo Fonseca vous dit quelque chose, tant l’entraîneur portugais a été loué ces dernières années pour son style de jeu alléchant. Le natif de Maputo arrive avec une réputation qui le précède. Avec Roberto de Zerbi ou encore Julian Nagelsmann, il fait en effet partie de ces coachs en vogue qui n’ont pas eu besoin d’effectuer une immense carrière de footballeur avant de se reconvertir sur les bancs de touche.

Mais d’où vient cette réputation flatteuse ? Outre un CV XXL, qui l’a vu côtoyer des stars du football européen à Rome, Porto ou Donetsk, Fonseca est réputé pour être un tacticien de talent, prônant le jeu offensif fait d’attaques placées. Lui-même assume ne pas se vouloir « résultatiste ». Depuis le début de sa carrière, il traîne cette étiquette de faiseur de beau jeu. Pas étonnant, donc, qu’il ait confié à L’Équipe en 2018 qu’il avait détesté « l’ennuyeux » dernier Mondial pour son faible niveau de jeu.

Ses principes de jeu se rapprochent de ceux de Pep Guardiola : un redoublement de passes courtes pour trouver la solution, un pressing intense et une utilisation intelligente des espaces en phase de construction. Sur le terrain, Fonseca traduit souvent cette philosophie dans son système préférentiel, le 4-2-3-1. Il n’est pas non plus fermé à des changements de dispositifs pour s’adapter au contexte du championnat et de son effectif, testant ainsi le 3-4-3 lors de son dernier passage à la Roma. Ses latéraux sont offensifs et ses ailiers repiquent dans l’axe, tandis qu’il exige de son numéro 10 d’adopter un rôle d’accélérateur de jeu plutôt que celui d’un technicien hors-pair.

Les résultats et les impressions laissées aux entraîneurs qu’il a affrontés parlent pour lui. En 2017, il était même adoubé par son modèle Pep Guardiola, qui considérait son Shakhtar comme « l’une des meilleures équipes en termes de capacité à jouer ». Annoncé un peu partout dans le monde depuis son départ de la Roma (des Corinthians à Lyon en passant par Tottenham, Manchester United, Newcastle ou encore Monaco), Paulo Fonseca a donc choisi de mettre le cap sur le nord de la France. 

Si le coach natif de Maputo reconnaît volontiers que l’une de ses plus grandes inspirations est la philosophie de jeu de Pep Guardiola, il n’en reste pas moins un meneur d’hommes reconnu. En dehors du terrain, il avoue s’inspirer du leadership de José Mourinho. Sa communication directe et honnête avec ses joueurs est à double tranchant. Il marque certains de ses joueurs. Par exemple, le milieu de terrain portugais Josué, qu’il a croisé Fonseca à Paços, est allé jusqu’à déclarer que son coach lui avait « changé la vie ». Au contraire, à Rome, son conflit avec Edin Dzeko, provoquant sa mise à l’écart, n’était pas passé inaperçu. Les résultats en demi-teinte auraient aussi eu raison de sa relation avec une partie du vestiaire romain.

Un style de jeu adapté à la Ligue 1 ?

Prôner le beau jeu est une chose. Réussir à en produire sur le terrain de manière durable et en récolter les résultats au classement en sont deux autres. Fonseca aura-t-il les joueurs pour appliquer des principes de jeu aussi offensif ? On ose espérer pour lui qu’il a eu des garanties sur le prochain mercato. La question se pose de manière évidente puisque de son propre aveu, son style offensif ne convient pas à toutes les équipes, et peut prendre du temps à être intégré par l’effectif en place. Le meilleur exemple reste celui de son ancien adjoint Miguel Cardoso, qui avait tenté une pige en tant qu’entraîneur principal de Nantes il y a deux ans. Prônant lui aussi le beau jeu, le board nantais l’avait finalement rapidement écarté, faute de résultats.

Tous les supporters lillois ont également encore en tête le passage de Marcelo Bielsa, attendu comme le sauveur après des années moroses à la fin du projet Seydoux et qui s’était avéré être un échec cuisant. Idem pour Hervé Renard, arrivé avec la ferme intention de développer du beau jeu et limogé après 13 petites journées de Ligue 1. L’autre grande inconnue qui fait suite à l’arrivée de l’entraîneur portugais concerne sa capacité d’adaptation au championnat français. 

Si Fonseca a déjà pu se frotter de manière ponctuelle à des écuries françaises sur des confrontations européennes ou amicales, il n’a jamais entraîné dans l’Hexagone. Contre le LOSC, l’OM ou encore l’OL, le coach portugais comptabilise une victoire pour quatre nuls et une défaite. Trop peu pour se faire une idée de sa réelle aptitude à réussir en Ligue 1. Toutefois, et c’est à souligner, sa capacité d’adaptation en Italie et surtout en Ukraine a fait ses preuves. S’il ne parle pas encore le français, Fonseca assure l’avoir étudié et le comprendre« Je suis sûr qu’en peu de temps je pourrais le parler à nouveau ».

L’ancien entraîneur de Paços de-Ferreira arrive donc avec une grande attente autour de lui, chez les supporters lillois comme chez les observateurs du foot français. Arrivera-t-il à réaliser le souhait de Michel Seydoux il y a dix ans, qui rêvait d’une équipe joueuse au Grand-Stade (ce que les fans des Dogues n’ont pas vraiment vu depuis un long moment) ? Au moins, ce ne sera pas faute d’avoir essayé.

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