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Le latéral gauche lillois Reinildo raconte son histoire

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Crédit photo : Imago

Le très discret Reinildo Mandava a accepté de se livrer à cœur ouvert pour le site du club. Le latéral gauche raconte à Charlee, speakerine du LOSC, son histoire et son parcours pour devenir l’homme qu’il est aujourd’hui.

Le Mozanbicain explique d’abord son enfance difficile dans son pays natal : « Je suis fier de pouvoir parler de mon parcours, de mon enfance et de ma vie. Je suis né dans une famille très pauvre, à Beira, au Mozambique, le 21 janvier 1994. Nous n’avions pas beaucoup de moyens. Mais même comme cela, mes parents on su élever leurs enfants, dont moi, en nous donnant les bases du respect et d’une bonne éducation. Nous sommes passés par d’énormes difficultés. Ma mère ne travaillait pas, et mon père était joueur, puis entraîneur dans le club où il jouait. »

Il parle également de son père, sa grande inspiration dans le football : « Ma famille a baigné dans le football. Même ma sœur a joué au football. Moi, j’ai commencé en regardant mon père entraîner le week-end. La semaine, je préférais étudier. C’était important pour moi. Mais un soir, j’ai demandé à mon père de venir me voir jouer car j’étais un bon joueur. Il m’a retorqué que j’étais pas un bon et qu’il ne viendrait pas me voir. Il voulait m’enlever de la pression pour que je joue au mieux. Il n’est pas venu, mais le lendemain, je jouais un match de quartier, quand je l’ai aperçu derrière un arbre en train de m’observer. Je continuais à marquer beaucoup de buts et il est parti. Il a vu ce qu’il avait à voir. Le soir, il est venu me voir, et il m’a dit que je deviendrai un grand joueur. Cela m’a donné une grande motivation pour continuer dans le football. J‘ai perdu mon père à l’âge de 10, 11 ans, il était très malade. C’est devenu une mission de le rendre fier. »

Reinildo se souvient aussi de ses débuts heureux : « J’ai signé mon premier contrat professionnel en 2012. Six mois plus tard, je jouais déjà en sélection mozambicaine avec des joueurs qui jouaient à l’étranger. Je venais d’avoir 18 ans. Une fierté pour ma famille, et pour ma mère, qui a vécu avec moi toutes les épreuves de ma vie. »

Le latéral gauche lillois a aussi vécu certains moments douloureux dans son histoire, qui ont ouvert la voie à d’autres moments plus joyeux, notamment le fait de jouer en Europe : « En 2015, il s’est passé certainement les deux moments les plus fort en émotions de ma vie. Un moment dramatique et l’autre, merveilleux. J’ai perdu ma mère avant d’aller en sélection. J’ai pu aller la voir à l’hôpital et elle m’a dit de tout donner. Ces paroles ont résonné en moi. La chose merveilleuse qui m’est arrivé ensuite. c’est d’avoir eu la chance de jouer en Europe et dans mon club de cœur, Benfica. Ils m’ont offert un contrat de cinq ans. »

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