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Le décryptage tactique de LOSC – Olympique Lyonnais

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Crédit photo : Imago

Grosse déception pour le match nul 1-1 des Lillois face à un OL réduit à 10 toute la seconde mi-temps. Il fallait faire bien plus, surtout offensivement, pour pouvoir prétendre à la victoire et aux 3 points. Décryptage tactique.

Match nul 1-1 face à Rennes. Match nul 1-1 face à Marseille. Match nul 1-1 face à Nice. Et dimanche dernier, match nul 1-1 face à Lyon. Si le LOSC n’a perdu face à aucun de ses concurrents directs au podium et est toujours invaincu, la déception de n’avoir pu creuser l’écart au classement subsiste. Et encore davantage face à une formation lyonnaise réduite à 10 pendant plus de 40 minutes. L’exclusion de Marcelo à la 50ème minute devait être le tournant du match, alors que jusque-là, les Lyonnais avaient davantage le contrôle du ballon et se montraient plus entreprenants offensivement que les Lillois. Mais les joueurs de Christophe Galtier n’ont pas réussi à faire déjouer une équipe lyonnaise solidaire et solide défensivement. On a retrouvé une équipe lilloise totalement bloquée sur les 30 mètres adverses, avec un jeu collectif assez pauvre. Le LOSC n’a jamais semblé pouvoir réussir à contourner le bloc bas lyonnais, replacé en 4-4-1, avec deux lignes de 4 très compactes. Déjà en difficulté face à Nice, l’attaque lilloise a de nouveau prouvé sa plus grande aisance à évoluer en transition plutôt qu’en phase placée.

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L’action du but lillois, pourtant lors de la première mi-temps à 11 contre 11, témoigne de ce que le LOSC devait faire dans ce match pour davantage mettre en difficulté l’Olympique Lyonnais. Passes rapides, changements d’ailes, recherche du joueur libre. C’est exactement ce qui n’a pas su être fait le reste du match. Les 29 centres tentés, dont aucun n’a mis en difficulté la défense lyonnaise, témoignent de cette impossibilité à mettre du danger. Et si le côté gauche Bamba-Reinildo a plusieurs fois réussi à combiner ensemble pour trouver des solutions, à droite, au contraire, Celik et Araujo se sont trop souvent marchés dessus, ou tout simplement pas compris. Lille s’est retrouvé à faire tourner la balle, de gauche à droite, de droite à gauche, avec ses joueurs à l’arrêt beaucoup trop à l’arrêt, et un Burak Yilmaz trop souvent seule menace dans la surface adverse. Il ne faut d’ailleurs dans ce sens que reconnaître la très bonne performance de la défense centrale lyonnaise, surtout à partir de l’entrée de Djamel Benlamri. La surface de réparation était leur chasse gardée ; les Lillois s’y sont empalés.

Pourtant, à 11 contre 10, trouver la faille à une défense est évidemment plus simple. Mais pour cela, il faut réussir à faire des différences individuelles pour forcer le surnombre. En éliminant son vis-à-vis, on a forcément soit de l’espace pour soi, soit de l’espace créé pour un partenaire. La frappe de Bamba à la 60ème minute témoigne de cela. Il se sert de l’appel de Reinildo qui embarque Kadewere, largue Dubois sur son accélération, dribble Lucas Paqueta pour forcer Anthony Lopes à un magnifique arrêt, la meilleure action lilloise de la seconde mi-temps.

Car ce match fut aussi celui de grandes insuffisances individuelles qui n’ont clairement pas aidé à débloquer la situation. Renato Sanches, lui qui était le régulateur de l’équipe depuis le début de saison, a raté beaucoup de passes pourtant très simples, et a souffert de la pression permanente que Paqueta a mise sur lui. Jonathan Ikoné a été transparent, et sa prise de la profondeur s’est souvent soldée par des mauvaises décisions ou des approximations techniques. Il n’a touché que 32 ballons, pour 6 pertes de balle : une prestation clairement en deçà de ses standards. L’entrée de Yazici à sa place n’a pas changé le cours du match : le Turc a beaucoup tenté de décrocher et de fluidifier le jeu, aux dépens d’une surface adverse encore plus désertée.

Dans ce sens, le coaching de Christophe Galtier est également une des déceptions de ce match. Pourquoi ne pas faire rentrer Jonathan David plus tôt, pour apporter plus d’impact dans les 16 mètres ? Le Canadien, sur une de ses rares prises de balle, a été l’auteur d’une des seules percées lilloises dans la surface adverse, dans le temps additionnel. Et si son centre en retrait n’a pu trouver preneur, c’est regrettable qu’il n’ait pas eu plus de chances pour s’exprimer.

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Il faudra faire bien mieux dès jeudi en Europa League face à l’AC Milan, leader de Serie A, et eux-aussi invaincus. On espère que José Fonte sera remis de son œil car son duel avec Zlatan Ibrahimovic promet d’être musclé. A moins que ce soit Sven Botman qui prouve son très bon début de saison face à l’un des avants-centres les plus marquants du XXIème siècle. Les matchs s’enchaînent, les organismes fatiguent : si certains cadres faiblissent, cela sera à d’autres de briller. Une seule certitude : on a hâte d’y être.

Timothée Barnaud

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