Publié le 21 décembre 2025 à 12:51

Crédit Photo : LOSC Médias
C’est le dernier volet de cette rubrique en 2025 : celle qui tente de vous faire découvrir une partie des coulisses des matchs du LOSC. Le Petit Lillois vous liste ainsi les choses que vous n’avez peut-être pas vues lors de la victoire du LOSC (0-1) à Créteil.
La Coupe de France offrait un court déplacement au LOSC, entré en lice en 32es de finale, avec un duel contre l’US Lusitanos Saint-Maur, pensionnaire de National 2. Les Lillois n’avaient cependant pas rendez-vous à Saint-Maur-des-Fossés, mais à Créteil, la ville voisine dont le Stade Dominique-Duvauchelle était habilité à recevoir ce genre de rendez-vous. Pour des raisons de sécurité, seuls 6900 spectateurs (dont 650 Lillois) étaient présents dans ses travées (contre une capacité théorique de 12 000 places). Le match pouvait également parfois compter sur des spectateurs momentanés : ceux présents dans un téléphérique, le premier en Île-de-France mis en service le 13 décembre. Ce dernier se stoppait même à quelques reprises avec une cabine surplombant de plusieurs dizaines de mètres l’enceinte cristolienne. L’US Lusitanos Saint-Maur offrait ainsi une expérience VIP à certains spectateurs, le tout sans dépenser le moindre centime.
Sur le pré, les Lillois étaient les derniers à pointer le bout de leur nez pour la reconnaissance terrain. Benjamin André ouvrait la marche, saluant l’intégralité des adversaires et membres du staff qu’il pouvait encore croiser. Pourquoi le noter ? Il était le seul à enchaîner les poignées de main. Le reste du groupe suivait, par grappes, par groupes. Ces derniers traduisent les dynamiques du vestiaire lillois, à l’image des fous rires partagés entre Thomas Meunier et Berke Özer, ou du groupe des jeunes, tous habitués du centre de formation, plutôt discrets, et proches les uns des autres.
Discrets ? Ils ne l’étaient plus vraiment les crampons au pied. C’était du moins le cas pour Zadig Lanssade, qui se muait en rempart infranchissable à l’échauffement. Après avoir soutenu ses deux compères dans leurs différents exercices, il occupait ensuite les cages pour subir les assauts des titulaires. Il freinait d’abord Nabil Bentaleb, Hakon Haraldsson, puis dégoûtait Ethan Mbappé qui s’essayait pourtant à deux reprises. Le jeune gardien s’interposait même devant Benjamin André, son capitaine. Mais bon, il suffisait d’intégrer son nom à nos notes pour qu’il finisse par craquer. On porte la poisse.
Des conditions hors du commun
La magie de la Coupe de France, c’est aussi la découverte d’écuries méconnues et d’enceintes moins apprêtées. La rencontre a ainsi offert quelques scènes cocasses, à l’image de Florian Dexet, latéral gauche saint-maurien qui débutait son match en tentant de faire une touche… tout en étant encore dans le rectangle de jeu le ballon dans les mains. L’arbitre tentait bien de lui faire comprendre, en vain, il revenait simplement sur ses pas en pensant se faire tirer les oreilles pour avoir grappillé quelques mètres (sur la longueur). De l’arbitre de touche à l’arbitre central, il n’y a qu’un pas. Mikaël Lesage se dirigeait spontanément vers le délégué pour stopper momentanément la rencontre. Des sifflets retentissaient en tribunes et gênaient son bon déroulement.
Le football se mêlait au rugby et à l’athlétisme le temps d’un après-midi. Tiago Santos chutait à trois reprises (6′, 10′, 22′) à cause du terrain, foulé par des rugbymen professionnels six jours plus tôt, quand Thomas Meunier devait manœuvrer avec un bac de sables (saut en longueur) pour récupérer le cuir lors de mises en touche, notamment lorsqu’un ramasseur de balles en laissait tomber une dedans (19′). Bruno Genesio était bien plus efficace en fin de match, lorsqu’il récupérait rapidement des ballons (72′, 73′) pour accélérer le jeu et donner plus de temps à ses hommes pour faire la différence.
Efforts payants, les Dogues prenaient l’avantage (80′) sous les yeux de Wilfried Mbappé et Omar Da Fonseca, tous deux présents au Stade Dominique-Duvauchelle ce samedi. Buteur, Marius Broholm ne célébrait pourtant pas. Il restait sobre, se contentant de la douceur de ses coéquipiers, bien conscient que sa tentative avait été contrée à plusieurs reprises avant de se loger au fond des filets. La sobriété, ça a parfois du bon.
Entre sifflets et applaudissements
Le public observait le spectacle avec frénésie, installant globalement une belle ambiance durant l’ensemble de la rencontre. Il n’y eut qu’une seule exception : dès qu’Ethan Mbappé détenait le cuir, il était couvert de sifflets. Même à sa sortie, il n’était pas épargné. Pour les convaincre, il fallait faire le spectacle et, en connaisseurs, ils ont salué et applaudi Osame Sahraoui (petit pont) et Soriba Diaoune (double contact) pour leurs gestes techniques en fin de match.
Mais la côte de popularité la plus importante était pour Olivier Giroud. Lui, qui rentrait le plus tard au vestiaire, voyait son nom être scandé par une partie de la tribune principale. Thomas Meunier faisait lui aussi des heureux, donnant son maillot, puis plus tard une photo à un ramasseur de balles qui tentait sa chance au coup de sifflet final. Son maillot, Arnaud Bodart l’avait lui aussi donné. C’était à une petite fille en parcage, parcage qui chantait à sa gloire le temps de quelques instants au coup de sifflet final. La revanche est prise pour le Belge.
Vive les vacances
Le départ était ensuite particulier. Autorisés à filer comme ils le souhaitaient pour partir en vacances sans repasser par Lille, les joueurs du LOSC étaient plus rapides que jamais pour s’exfiltrer. Hakon Haraldsson était le premier à mettre les voiles, quittant le Stade Dominique-Duvauchelle au milieu des supporters une dizaine de minutes seulement après le coup de sifflet final.
Ils n’étaient qu’une petite poignée à rentrer via le bus qui les avait amenés à l’aller. Nabil Bentaleb, qui était au téléphone pour organiser la période des fêtes (« C’est toi qui viens, c’est toi ») ou simplement ses vacances, pouvait ainsi tranquillement s’étaler au fond du bus pour profiter d’un confort maximal. Ce bus était majoritairement occupé par les jeunes ou par le staff technique, bien plus nombreux que les joueurs. Vous l’imaginez bien, c’était toute une organisation.









