Publié le 20 décembre 2025 à 10:27

Crédit Photo : Le Petit Lillois / Quentin Delcourt
Après un début de saison poussif, qui lui aura peut-être coûté sa place avec l’Algérie à la CAN, Nabil Bentaleb a depuis réalisé quelques performances notables. Bruno Genesio et l’effectif du LOSC perçoivent bien ce retour en forme.
Contraint de se contenter de bouts de matchs (une dizaine de minutes lors des cinq premières sorties lilloises) en début de saison, Nabil Bentaleb (31 ans) ronronnait lorsqu’il fallait combler le vide laissé par un petit pépin chez Benjamin André. Il fallait attendre sa troisième titularisation pour qu’il réalise l’une de ses prestations références : à Rome, lors d’un succès historique (0-1) du LOSC et du football français.
Ce coup d’éclat européen n’a néanmoins pas perduré avec régularité, du moins pas encore. C’est le mois de novembre qui lui a permis de renouer avec une véritable dynamique positive. La réception victorieuse de l’Olympique de Marseille (1-0) a été son point d’orgue : « Son meilleur match depuis son retour, c’est Marseille », confirmait tout récemment (avant Auxerre) Bruno Genesio en conférence de presse. « Il y a également eu Rome, où il avait été très bon. »
Un déclic
Bruno Genesio ne pouvait que se satisfaire, malgré une certaine période de léthargie, d’avoir su le maintenir à flot : « J’ai toujours essayé d’être le plus transparent possible, en échangeant avec lui, quand il joue moins, quand il ne joue pas, quand la période est plus difficile. Et je pense que petit à petit, cette frustration de ne pas être titulaire, Nabil (Bentaleb) est quelqu’un d’intelligent et il a compris certaines choses avec nos discussions, estime le technicien lillois, bon dans le dialogue. Et puis c’est aussi un joueur qui a de l’expérience, qui a des qualités. On sait tous ce qui s’est passé (arrêt cardiaque). Peut-être qu’il lui fallait un petit peu plus de temps. »
Après la compréhension, cela a donc été le rebond, allant jusqu’à inscrire son premier but cette saison lors d’un match totalement fou à Auxerre : « C’est un compétiteur, c’est un bon joueur et il est bel et bien là », affirmait l’entraîneur du LOSC, qui avouait également avoir fait une erreur dans sa gestion. « Le faire débuter à Paris l’année dernière (4-1), ce n’était pas la meilleure idée que j’ai eue, reconnaît avec du recul Bruno Genesio. Ce n’était pas un service à lui rendre. […] Mais qu’il soit là aujourd’hui, c’est bien pour lui et c’est bien pour l’équipe. »
La sensibilité du vestiaire
Ce sursaut, la communauté lilloise le perçoit. Celui-ci peut correspondre à son absence inattendue lors du rassemblement international de l’Algérie en novembre. Depuis, Nabil Bentaleb enchaîne : « Il a cette capacité à réagir, même après des déceptions », juge Romain Perraud, en fin observateur. « Mais après, personnellement, et c’est pareil pour tout le groupe, je n’avais aucun doute sur ses qualités et sur le fait qu’il allait répondre présent dès qu’il allait jouer. Je ne suis pas surpris. Je connais ses qualités. C’est un top joueur », complimentait le latéral gauche lillois.
Le vestiaire du LOSC n’a jamais douté, c’est ce qu’a assuré Romain Perraud : « On sait tous le joueur que c’est, insistait-il quelques minutes plus tard en conférence de presse lui aussi. Il a une patte gauche… C’est un joueur qui est capable de gérer le tempo au milieu du terrain. Il a une qualité de passe courte, de passe longue, de récupération. C’est un super joueur pour nous. Il est capable de jouer en pointe basse ou dans le double pivot. C’est un joueur qui est toujours prêt et qui a énormément d’expérience. C’est un joueur hyper utile pour nous et très performant en ce moment », finissait-il par saluer. Nabil Bentaleb est un caractère fort du vestiaire lillois, un caractère reconnu par ses pairs.
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