Publié le 15 décembre 2025 à 08:27

Crédit Photo : LOSC Médias
Le LOSC a remporté un match totalement fou (3-4) ce dimanche lors de la seizième journée de Ligue 1. Voici ce que l’on retient de cette rencontre, entre points positifs et vraies déceptions à Auxerre, dans l’Yonne.
Ce que l’on a aimé
> La sérénité dégagée par Berke Özer : Un gardien prend trois buts et pourtant, il fait partie des individualités louées lors d’une rencontre. Malgré la victoire empochée, le LOSC a concédé un nombre important d’occasions, au point que l’AJA domine largement la donnée des buts attendus (xG) au coup de sifflet final : 2,97 contre, 0,52 pour les Dogues, ultra-efficaces. Mais Berke Özer, qui enchaîne, a une nouvelle fois réalisé un grand match, avec six arrêts dont un dernier dans les ultimes minutes. Ce n’était pourtant pas simple, lui qui s’est fait siffler durant l’intégralité du match par le public de l’Abbé-Deschamps. La question est la suivante : qui tremble encore avec le Turc ? Plus grand monde…
> La mentalité lilloise : Le moral pouvait être au plus bas en tribunes, notamment suite au but contre son camp inscrit par Chancel Mbemba (66′), lui qui donnait l’avantage à l’AJ Auxerre. Preuve s’il en faut, le titre « Lille se saborde à Auxerre » avait déjà été rédigée… par anticipation. De la résignation dans les travées de l’Abbé-Deschamps, peut-être, mais pas le moins du monde sur le pré où le LOSC a tout donné jusqu’au coup de sifflet final. Malgré les coups reçus, les Dogues ont toujours cherché à donner le suivant. Benjamin André symbolise cet état d’esprit, tant par l’agressivité imposée pour répondre à la rugosité du bloc auxerrois en début de match qu’au travers de son ultime réalisation (86′). « C’est un gros kif de jouer dans cette équipe parce qu’on lâche jamais rien, on est toujours à 300 % », Aïssa Mandi a tout dit.
> La première de Soriba Diaoune : Le LOSC a-t-il trouvé le second représentant de son centre de formation ? Après les départs successifs de Leny Yoro et Lucas Chevalier, seul Ayyoub Bouaddi détient encore véritablement ce statut. Il pourrait cependant être amené à partager le flambeau avec Soriba Diaoune. Percutant dès sa première entrée en Ligue 1, bonifiant deux minutes par une passe décisive et une barre contre le FC Metz, il faisait une nouvelle fois bonne impression à Berne jeudi, impulsant une nouvelle énergie après la sortie d’Olivier Giroud. Ce dimanche, contre Auxerre, il a encore monté le curseur d’un niveau en inscrivant sa première réalisation en professionnel avec le LOSC, sa première avec le LOSC (80′). « Il bosse énormément, c’est un bon gamin, il mérite tout ce qui lui arrive et c’est une bonne récompense pour tout le travail qu’il fournit. C’est mon petit frère » : Nabil Bentaleb est comme nous, sous le charme.
> L’entrée en jeu de Tiago Santos : Absent à Marseille, ce qui pouvait être assimilé à une sanction, Tiago Santos faisait une apparition encourageante à Berne jeudi. Il a récidivé contre Auxerre, impulsant lui aussi une énergie positive au bloc lillois après son entrée en jeu (74′), et semble donc être de retour. Le Portugais n’a pas triché et ça, ça nous plaît !
Ce que l’on a moins aimé
> Encore des erreurs individuelles : En difficulté avant la trêve, avec des défaites (à Nice, Belgrade puis contre Strasbourg) marquées par des bourdes, le LOSC récidive ces dernières semaines avec 5 expulsions sur ses quatre derniers déplacements. Après Ayyoub Bouaddi au Havre puis à Berne, c’est Nathan Ngoy qui a été expulsé pour une faute grossière, et surtout évitable. Si des victoires ont finalement été acquises à deux reprises, ces expulsions répétées empêchent les Dogues d’être réguliers lors de leurs sorties.
> Un arbitrage dépassé : Dès le début de match, la tension montait sans que l’arbitre du soir ne réagisse. Ainsi, dès la 17e, une semelle sur la cheville de Romain Perraud le forçait à dégainer. Un simple carton jaune ? « Il y a carton rouge sur Nathan (Ngoy), mais par contre, sur Romain (Perraud)… Je ne comprends plus l’homogénéité » des décisions, commentait Olivier Létang au coup de sifflet final. Outre cette simple action, Olivier Giroud (pour ne citer que lui) a lui aussi été contraint de subir l’agressivité auxerroise et, si des rouges ont ainsi été dégainés, peut-être que le climat instauré n’y est pas pour rien. Tout paraissait parfois permis.
> Une défense sans arme : Avec la blessure d’Alexsandro, les départs de Chancel Mbemba et Aïssa Mandi pour la Coupe d’Afrique des Nations, le rouge de Nathan Ngoy est une sérieuse déconvenue. Qui en défense centrale à Créteil en Coupe de France ? Maxima Goffi doit déjà se sentir bien seul.
> Romain Perraud tombe dans le piège : Indiscutable à gauche, d’autant plus avec la blessure de Calvin Verdonk, Romain Perraud donne tout à chacune de ses titularisations. Cela lui a joué des tours ce dimanche, à Auxerre, se confrontant à El-Azzouzi par manque de lucidité en fin de match. Il a lui aussi été expulsé (88′), ce qui créera un manque supplémentaire dans l’effectif lillois à Créteil.






