Publié le 6 décembre 2025 à 00:22

Crédit Photo : Le Petit Lillois / Nicolas Opigez
Présent en conférence de presse après la victoire de son équipe contre l’Olympique de Marseille, Bruno Genesio est revenu sur la performance de ses joueurs et a affiché une grande satisfaction.
On n’a pas vu un grand match mais pour vous l’essentiel c’était de gagner, vous l’avez fait ?
Vous, vous n’avez pas vu un grand match, moi j’en ai vu un grand parce que lorsqu’on est coach ou staff et qu’on réalise ce qu’on a prévu de faire de la manière qu’on l’a fait… Je comprends la question, c’est sûr que ce n’est pas le match le plus spectaculaire de l’année, mais pour nous c’est un match abouti parce qu’on a l’habitude d’avoir la possession, on a l’habitude de presser très très haut. Ce soir on avait décidé de faire un petit peu différemment par rapport à cette équipe de Marseille et les joueurs ont répondu pleinement à ce qu’on attendait, à ce qu’on avait préparé. C’est assez rare, pour nous c’est vraiment un match abouti, même si je suis conscient que ce n’était pas le plus agréable à regarder parce que c’était très fermé, très tactique, très peu d’occasions, très peu de tirs. En tout cas quand on prépare des choses et qu’on arrive à les appliquer, que les joueurs les appliquent comme ça a été le cas ce soir, c’est toujours très gratifiant pour nous. Je veux encore féliciter mes joueurs parce qu’ils ont fait énormément d’efforts, c’était différent de ce qu’on fait d’habitude. On a marqué un but qu’on avait aussi préparé, qu’on avait travaillé. C’est pour ça que je vous dis que pour nous c’est un bon match.
Vous tenez enfin la série de victoires que vous appelez depuis plusieurs semaines, plusieurs mois. Qu’est-ce que ça vous inspire, est-ce que vous sentez que votre équipe progresse ?
Oui elle progresse, ce n’est pas terminé. Après des matchs comme ça, il faut toujours être vigilant parce qu’il va y avoir beaucoup d’engouement, d’euphorie après ce match-là. Mais il en reste encore trois, dans trois compétitions différentes. Donc il faut bien terminer pour pouvoir parler de progression s’il y en a une à la trêve hivernale. Mais c’est vrai qu’on progresse, on est plus solide aussi défensivement. Dans des matchs très serrés, c’est très très important. C’était une opportunité de recoller à Marseille, on l’a fait, ce qui n’était pas forcément non plus habituel au LOSC depuis quelque temps, quelques saisons. Donc tout est positif ce soir. Mais maintenant il faut se pencher sur le match de jeudi déjà en Coupe d’Europe et remettre ça.
« Hamza a ressenti un petit étirement à l’adducteur donc je n’ai pas encore fait le point avec le docteur. Mais on verra demain comment ça évolue. »
Est-ce que ce soir vous tenez enfin votre match référence en termes de défense ?
En termes d’organisation, de discipline et encore une fois de plan de jeu qu’on avait mis en place, oui. Mais pour moi le match référence qu’on a fait ici, ça va vous surprendre, c’est Lyon. Parce que c’est un match où nous a manqué l’efficacité. Mais dans le jeu je pense que c’est notre meilleur match à domicile. Par rapport au jeu qu’on a produit, aux occasions qu’on s’est créées, aux pressings qu’on avait réussi à mettre face à des équipes du haut de tableau, puisque je pense que vous faites référence aux rencontres face à des équipes de haut de tableau. Mais ce soir, c’est vrai que c’est un match référence dans la discipline et l’organisation que les joueurs ont montré tout au long du match.
Pourquoi le choix d’Hamza au coup d’envoi avec Olivier sur le banc ? Est-ce que c’était aussi lié à la configuration tactique et à la volonté d’aller chercher la profondeur dans le dos des Marseillais ?
Oui, aussi avec Hamza. Olivier avait eu aussi un petit souci aux genoux après le match du Havre qui l’avait empêché de s’entraîner quelques jours. Et puis aussi parce que je l’ai suffisamment dit, j’ai un groupe étoffé de qualité et qu’il est très important pour moi de concerner tout le monde, de gérer les temps de jeu de tout le monde et d’essayer, par rapport à un contexte, par rapport à un adversaire, de faire l’équipe qui me semble la plus juste possible. Mais Olivier, c’est un grand professionnel. Il est sur le terrain et en dehors du terrain irréprochable. Il l’a encore montré aujourd’hui dans le vestiaire avant le match par ce qu’il a dit, de ses prises de parole, de son attitude. Et puis il est rentré très rapidement dans le match sans s’échauffer. Je pense qu’on ne se rend pas forcément compte de ce que c’est aussi comme performance de rentrer dans un match comme ça sans échauffement. Pour moi, ce match résume parfaitement ce que ce groupe dégage, pour l’instant en tout cas, et ce qu’il doit continuer de dégager en termes d’investissement, d’état d’esprit, de solidarité. Pas que, parce que je trouve que ça a été un match très intelligemment géré.
Ça veut donc dire que ça a été facile d’expliquer à Olivier qu’il n’allait pas débuter le match ? Et comment va Hamza ?
Ce n’est jamais facile pour un joueur qui ne débute pas, surtout des matchs comme celui-ci. Ce sont des gros matchs, ce sont des matchs de Champions League. Mais je pense qu’Olivier, comme les autres, sait que je le fais de manière la plus juste possible, en mon âme et conscience et de manière honnête. C’est un grand professionnel, je vous l’ai dit. Il a l’équipe avant tout. L’objectif pour lui, c’est le collectif avant tout. Et même si je pense que c’est difficile de ne pas débuter pour lui ce soir, il ne montre rien, et non seulement il ne montre rien, mais il a un comportement qui est incroyable. Je vous le dis, il conseille, il parle avant le match, il prend la parole, il est moteur. Lui aussi, comme beaucoup d’autres cadres, comme Aïssa, comme Benji, comme Nabil, comme Thomas, qui sont des cadres très importants dans ce genre de match. Et concernant Hamza, il a ressenti un petit étirement à l’adducteur donc je n’ai pas encore fait le point avec le docteur. Mais on verra demain comment ça évolue.
Quelles étaient les consignes en termes d’organisation et tactiquement pour limiter les espaces pour les Marseillais, pour les bloquer justement et les empêcher de jouer ?
On avait décidé d’avoir un bloc un petit peu plus médian que ce qu’on a l’habitude de faire, sauf dans certaines situations, et de beaucoup fermer l’intérieur du jeu avec une proximité à la fois entre deux lignes, c’est-à-dire des lignes assez resserrées, mais aussi des joueurs très proches les uns des autres pour éviter toutes ces passes intérieures que les Marseillais affectionnent. Ça demande beaucoup de concentration, beaucoup de courage, beaucoup de générosité parce qu’on a beaucoup couru après le ballon. Je pense que ce qu’on aurait pu mieux faire, c’est exploiter deux ou trois situations, notamment en fin de première mi-temps, où je trouve qu’on a rendu un peu trop vite le ballon après l’avoir récupéré. On l’a mieux fait en deuxième mi-temps, parce qu’on s’est créé deux ou trois situations où on aurait pu mettre le deuxième but et plier le match, mais en tout cas, encore une fois, ce sont les joueurs qui font le boulot. Nous, on prépare les matchs, des fois c’est la bonne solution, des fois ça ne l’est pas, mais c’est aussi eux qu’il faut féliciter avant tout.
En fin de match, vous avez donné du temps de jeu à André Gomes, qui n’avait joué qu’une seule minute jusqu’ici. Qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur lui et qu’est-ce qu’il vous apporte dans ce genre de fin de match un peu tendu ?
Déjà, c’est aussi une image, parce qu’André n’a pas beaucoup joué, quasiment pas joué, et rentrer dans un match comme celui-ci, ce n’est pas simple, il l’a fait parfaitement. Ça montre aussi l’état d’esprit du joueur et du groupe parce que ce n’est pas simple. Hakon était très fatigué et je sais qu’André est un joueur capable, sous pression, de garder les ballons, de travailler défensivement aussi parce qu’il est très intelligent dans ce domaine-là. C’est la raison pour laquelle on a choisi de le faire rentrer parce qu’on savait qu’il pouvait nous amener cette maîtrise, ce calme, cette sérénité avec ballon et aussi cette intelligence tactique pour lui aussi continuer le travail qu’avait fait Hakon, c’est-à-dire bien fermer tous ses espaces intérieurs.
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