Publié le 1 janvier 2020 à 23:31

Un peu d’histoire sur les numéros des maillots
Il faut savoir qu’à la création de la D1 dans les années 30, les feuilles de match ne comportaient que les 11 titulaires. La notion de 12ème homme apparaît en France qu’en 1959 (en cas de blessure du gardien), puis en 1967 pour tout type de joueur. Le deuxième changement est autorisé à partir de 1976, et le troisième uniquement en 1995. Ceci explique que les feuilles de matchs, longtemps ouvertes à 14 joueurs, soient ensuite passées à 16 puis à 18 joueurs (depuis 2010).
Ça n’est qu’en 1996-1997*, que la Ligue de football (LNF, puis LFP) oblige les clubs professionnels français (de Ligue 1 et Ligue 2) à attribuer un numéro fixe pour chaque joueur de son effectif. « Les joueurs susceptibles de jouer en équipe première se voient attribuer un numéro à l’année » (extrait du règlement des compétitions, article 563). Depuis un quart de siècle (21 saisons de L1 et 3 de L2), les supporters lillois peuvent donc associer un numéro à leur joueur préféré.
Certains d’entres eux sont restés fidèles, comme Rio Mavuba qui a porté le n°24 à 370 reprises, ou Florent Balmont notre éternel n°4. D’autres ont navigué entre différentes tuniques, notamment les joueurs formés au club comme Eden Hazard. Le belge a débuté avec le 36 et le 33 sans flocage de son nom, avant de passer au 26, et de chiper le n°10 pour sa dernière saison à Ludovic Obraniak (le franco-polonais fut alors contraint de récupérer le n°11) …
Néanmoins, celui qui détient la palme du turnover numérique est surement Larsen Touré, qui porta successivement le 34, 5, 9, 11 ou 20, le tout en moins de 40 apparitions avec les Dogues. Larsen devait souvent libérer un numéro choisi trop « ambitieux » pour son statut de remplaçant (exemple : le 9 quand Patrick Kluivert est arrivé)
Ci-dessous le listing des numéros affectés à un lillois (à minima 6 mois) depuis la remontée de 2000.

Des numéros classiques pour nos Dogues
Une limitation en Ligue 1 pour les numéros
A Lille, on n’a jamais vu de n°99 comme le « vrai » Ronaldo en 2007 à Milan, ni de n°45 comme Mario Balotelli (lors de ses passages en Italie ou en Angleterre), ni même de n°69 comme Bixente Lizarazu lors de son retour au Bayern en 2005. Pourquoi ? Revenons plus en détail sur l’article 563, concernant les numéros en championnat de France.
« Chaque club de Ligue 1 et Ligue 2 doit établir la liste d’affectation des numéros […] 72 heures avant le début de la compétition. Cette liste ne peut excéder 30 noms, le numéro 30 est donc le dernier de la liste qui peut être complétée et mise à jour à chaque mouvement dans le club.»
« Si un club justifie employer plus de 30 joueurs sous contrat professionnel, la commission peut accorder une dérogation à l’alinéa précédent ». Ce fut le cas par exemple pour Morgan Amalfitano (n°31), Rony Lopes (n°32) ou Eder (n°39) à leurs arrivées simultanées en janvier 2016 dans un effectif déjà consistant.
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Des codes à respecter pour les numéros des gardiens
« Les numéros 1, 16 et 30 sont exclusivement et obligatoirement réservés aux gardiens de but. En dernier ressort, le numéro 40 peut être attribué. » Ce fut le cas de Alexandre Oukidja (en 2007-2008 même s’il n’a jamais joué en match officiel), ou de Mike Maignan lors de ses premières apparitions en 2015-2016. A noter également que d’autres gardiens se sont vus affecter des numéros autres que les 4 précités. Comme par exemple Grégory Malicki, qui a porté le n°26 durant six mois en 2002, ou encore Yohan Lacroix qui avait le n°32 entre 2004 et 2006.
Le 33, un numéro spécial et symbolique pour les jeunes
« Toutes les équipes doivent disposer d’un maillot numéroté 33, non attribué à un joueur et réservé aux remplacements de dernière heure. » Ce numéro est bien connu des joueurs du centre de formation de Luchin. En général, c’est avec celui-là qu’ils font leurs premières apparitions sur les feuilles de match, avant d’obtenir un numéro plus conventionnel.
Le « 33 » n’est d’ailleurs pas surmonté du nom du joueur, qui attend souvent quelques matchs avant d’avoir cet honneur. Au XXIe siècle une trentaine de joueurs différents ont été couché sur une feuille de match lilloise avec le « 33 », parmi eux nombreux ont fait carrière : Fauvergue, Rami, Hazard, Moussilou, Digne, Terrier ou encore Soumaré…
Un numéro et un nom de famille sur le dos de maillot
Enfin, « le nom du joueur doit correspondre au nom figurant sur la liste des joueurs. Les surnoms et les initiales sont interdits. Seuls les noms sous lesquels ils sont reconnus par leur fédération seront validés par la Commission des Compétitions sur la base de documents officiels. » Ce fut le cas notamment pour Hicham Aboucherouane, qui pouvait laisser figurer « Hicham » en 2005-2006, ou Idrissa Gueye, autorisé à afficher « Gana » à partir de 2014.
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Une limitation qui n’est plus respectée hors Ligue 1
En général, lors de ses campagnes européennes (sous réglementation UEFA), les joueurs lillois portaient les mêmes numéros qu’en championnat de France. Néanmoins, l’UEFA refuse qu’un même numéro soit porté par des joueurs différents sur un même exercice, cela a amené quelques exceptions (souvent liés à des transferts tardifs ou lors du mercato d’hiver).
Obraniak en huitièmes de finale de C1 (2006-2007) portait le n°35, puisque Daniel Gygax avait déjà porté son n°10 la même année, en phase de poule. Idem pour Yohan Cabaye en 2004-2005, qui a revêtu le n°3 (face au FC Bâle par exemple), alors qu’il portait déjà le n°7 en Ligue 1. En effet, Vladimir Manchev avait déjà utilisé le 7 en Coupe Intertoto la même saison.
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Les résultats du calendrier de l’avent
Le Petit Lillois a profité de l’opportunité de ce mois de décembre, pour effectuer un sondage quotidien (notre calendrier de l’avent) pour chaque numéro de maillot du XXIe siècle. Tachons d’en faire la synthèse.
Si l’on ne devait choisir un seul joueur par numéro sur les 20 dernières saisons voici l’effectif que l’on obtiendrait :

Force est de constater que la fan base Twitter du LOSC est relativement jeune, puisque la plupart des sondages ont été remportés par des joueurs qui ont réalisé le doublé 2011, ou sont passés par Lille après 2015. Ainsi, sur les 30 joueurs élus, quasiment la moitié (14) ont pris part au doublé de 2011 et seul Bruno Cheyrou était là avant 2000 et a donc connu la D2 avec le LOSC.
A noter, la présence de Benjamin André qui est pourtant arrivé cet été, mais qui semble avoir conquis le cœur des supporters, remportant le sondage face à Ecker, Chalmé ou Bissouma.
Le fait que cette liste soit parfaitement équilibrée avec 3 gardiens, 10 défenseurs, 10 milieux et 7 attaquants s’explique par une logique de correspondance historique entre un numéro et un poste. Le numéro 1 est toujours un gardien, le numéro 9 toujours un buteur… A ce titre, voici en 2015, la répartition des numéros par postes, des 12.200 joueurs professionnels évoluant à l’époque en Europe**

* Source : DBC_LOSC (Twitter)
** Source : Footballsquads.co.uk
Crédit photo : IconSport
Rédacteur : Matt.G
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