Publié le 21 décembre 2025 à 09:28
Crédit Photo : LOSC Médias
Le LOSC a dû batailler, mais s’est tout de même adjugé la victoire (0-1) dans son duel avec l’US Lusitanos Saint-Maur ce samedi. Voici ce que l’on retient de cette rencontre, entre points positifs et petites critiques à Créteil, en Île-de-France.
Ce que l’on a aimé
> La revanche prise par Arnaud Bodart : Second dans la hiérarchie des gardiens lillois, Arnaud Bodart n’avait pas débuté de la meilleure des façons son histoire avec le LOSC. Ses deux premières apparitions avec été synonymes de défaite, dont une qui pouvait clairement lui être imputable avec une erreur grossière à Nice. « Là-bas, j’ai peut-être fait un des plus mauvais matchs de ma carrière. On dit souvent de héros à zéro, on ne peut pas se cacher », reconnaissait de lui-même le Belge ce samedi. Il a très bien rebondi ce samedi en réalisant trois arrêts décisifs. Belle image de la fin de la rencontre : son nom a été scandé par le parcage lillois au coup de sifflet final. Arnaud Bodart peut désormais marcher dans les pas de Vito Mannone, lui qui a été capable de chavirer les Dogues en Coupe de France.
> La « reconversion » de Nabil Bentaleb : En l’absence de Chancel Mbemba, Aïssa Mandi et Nathan Ngoy en défense centrale, le LOSC a été contraint d’innover pour construire la charnière de sa base arrière. Le pari réalisé par Bruno Genesio a été de faire descendre d’un cran Nabil Bentaleb, comme à Auxerre après l’expulsion du défenseur belge, un pari gagnant puisqu’il a parfaitement rempli son rôle. L’international algérien a même apprécié l’expérience : « Je me suis senti plutôt pas mal. Ce n’est pas mon poste mais il faut faire le taff », s’amusait-il en fin de match. Nabil Bentaleb a terminé l’année sur une très belle lancée.
> La jeunesse lilloise pointe de nouveau le bout de son nez : Les nombreuses absences (10) constatées à Lille sont synonymes d’opportunités, et ce sont à de jeunes Dogues d’en profiter. Après Soriba Diaoune (18 ans), qui ne cesse de marquer les esprits lors de ses entrées, c’est Maxima Goffi (17 ans) qui prend progressivement confiance. Le jeune défenseur central a connu sa deuxième titularisation (après Brann) chez les professionnels et a rendu une copie très aboutie. Après les départs successifs de Leny Yoro et Lucas Chevalier, la relève tente de se faire une place dans l’effectif du LOSC.
Reçu 6/7 : Le LOSC a longtemps été synonyme d’irrégularité au cours de sa première partie de saison 2025-2026. Cette critique n’a plus de sens depuis quelques semaines, alors que les Dogues ont enchaîné les résultats positifs depuis leur retour de trêve. Ils ont tout simplement remporté six victoires sur leurs sept derniers matchs, ceux qui constituaient leur dernier marathon de l’année 2025. Outre la Ligue Europa (1/2), et une chute à Berne, le LOSC s’est parfaitement replacé en Ligue 1 (4/4) et occupe désormais la quatrième place du classement tout en ayant assuré, toujours sur la scène nationale, sa qualification pour les seizièmes de finale de Coupe de France. La deuxième partie de l’exercice en cours ne peut que nous réserver de bonnes surprises. On croise les doigts.
Ce que l’on a moins aimé
> Une pelouse cabossée : Foulée par des rugbymen une semaine plus tôt, le Racing 92 a affronté les Anglais du Chiefs d’Exeter en Challenge Cup le 14 décembre (14h), la pelouse du Stade Dominique-Duvauchelle était loin, très loin d’être un billard. Tiago Santos l’a d’ailleurs appris à ses dépens, en chutant par trois fois lors du première acte (6′, 10′, 22′).
> Un duo portugais aux abonnés absents : Tiago Santos, justement, a vécu une nouvelle titularisation poussive ce samedi. Il n’a pas été aidé par Félix Correia, avec lequel il a constitué une aile gauche fantomatique, d’autant plus en comparaison avec un Ethan Mbappé hyperactif et volontaire. Les deux joueurs sont logiquement sortis en seconde période (69′, 70′) et auraient pu l’être bien plus tôt au vu de leurs difficultés.
> Des changements tardifs : Après 45 minutes poussives, Tiago Santos et Félix Correia restaient sur la pelouse au retour des vestiaires. Ils n’étaient invités à sortir qu’à 20 minutes du terme, remplacés par Calvin Verdonk et Osame Sahraoui. La différence a été aussi immédiate que totale, tant cette aile gauche avait été amorphe et délaissée jusqu’ici. Le LOSC aurait peut-être fait plus de différence si les changements avaient été réalisés plus tôt. Avec de si, on refait néanmoins le monde…
> Un arbitrage litigieux : Le charme de la Coupe de France passe-t-il par un arbitrage à l’avantage des formations issues des divisions inférieures ? L’US Lusitanos Saint-Maur a été chanceuse sur plusieurs situations ce samedi, notamment sur le but refusé à Hakon Haraldsson (66′) pour une faute peu perceptible, même au ralenti, d’Olivier Giroud sur l’un de ses opposants. Cette décision avait fait réagir les Dogues, Benjamin André et Hakon Haraldsson écopant tous deux d’un carton jaune pour des discours véhéments. Ce choix n’est pas le seul à être litigieux, puisqu’un coup de coude sur le vétéran lillois aurait pu être sifflé dans la surface, tout comme une main. Le LOSC s’en est malgré tout, et heureusement, sorti indemne.
