Publié le 20 décembre 2025 à 20:59

Crédit Photo : US Lusitanos Saint-Maur Médias

Par - Catégories : Football, LOSC-

Auteur de plusieurs arrêts déterminants ce samedi, contre le LOSC dans les cages du l’US Lusitanos Saint-Maur (0-1), Ewann Regulus voyait ses sentiments s’entremêler au coup de sifflet final.

Le LOSC a terminé son année 2025 en beauté, réalisant un sans faute sur la scène nationale avec cinq succès en cinq matchs (1/2 en Ligue Europa), dont un ultime acquis ce samedi en 32es de finale de Coupe de France. Les Dogues n’ont jamais été tranquille, bataillant de longues, de très longues minutes avec l’US Lusitanos Saint-Maur à Créteil. C’est Marius Broholm, entré en jeu en fin de match (77’), qui leur offrait la victoire (0-1). Cette dernière est courte, mais est synonyme de qualification pour le tour suivant. C’est bien là le principal.

Dans l’autre camp, celui des locaux, différents sentiments se mêlent. Habitués aux joutes de National 2, ils ont vécu une journée hors du temps, mais même l’immensité du défi qui s’était présenté ne peut atténuer une déception certaine.

Le gardien : Ewann Regulus

Quel est votre sentiment là, à chaud ?

On est un peu dégoûté parce que cette victoire nous tenait à cœur, tant pour nous que pour nos supporters et tous ceux ayant fait le déplacement jusqu’ici. On a tenu jusqu’à la 80e, mais on sent la différence de niveau avec une Ligue 1. Dans le placement, dans le jeu, en deux touches de balle, ils voient des choses que l’on ne voit pas. C’est comme ça. Ça fait un peu mal au cœur.

Vous les avez regardé droit dans les yeux pendant 80 minutes…

Il ne manquait pas grand-chose, surtout qu’on les a mis en danger, qu’on a eu des occasions. Ce qu’on a fait la, ça présage de bonnes choses pour la suite de la saison. J’espère que l’on pourra considérer ce match comme étant un match référence de notre part.

Vous aviez peur d’un Olivier Giroud ?

Au début, dans le couloir, on se regarde et on se dit que l’on va jouer contre un Olivier Giroud, champion du monde… mais une fois sur le terrain, ce sont des êtres humains comme les autres. La boule au ventre, la petite pression, elle passe. Ensuite, ce sont de simples duels entre deux hommes.

C’est enrichissant ce genre de matchs ?

Tres sincèrement, oui. J’espère pouvoir en jouer d’autres au cours de ma carrière. C’est un match dont on retient beaucoup, beaucoup de leçons. J’espère que l’année prochaine, on sera encore là.

L’entraîneur : Helder Esteves

Avez-vous le sentiment de n’être pas passé très loin ?

On n’est pas passé. En Coupe de France, on passe ou on ne passe pas. Nous ne sommes malheureusement pas passés.

Qu’est-ce qui prédomine ? La fierté ou la frustration ?

Là, à l’instant, c’est plus de la frustration. Mais avec beaucoup de fierté tout de même, notamment vis-à-vis de ce qu’ont proposé mes joueurs. Je pense que l’on aurait même pu proposer un peu plus sur les phases de transition. On a eu un peu de précipitation, mais c’est normal lors d’un tel rendez-vous. Il a manqué un petit peu dans les choix, dans l’observation du contexte et des situations face à la qualité de l’adversaire. Nous sommes éliminés et je suis un petit peu déçu… Entre les deux.

Ce qui était voulu, c’était aller jusqu’aux tirs au but ?

Non, pas forcément. Il y a un rapport de force avec l’adversaire qui nous contraint, à un moment donné, à refuser certaines situations de jeu. On sait que s’il y a un petit peu de place, même contre des équipes de Ligue 1, cette équipe de Lille plante aussitôt. L’idée était de maintenir un bloc équipe très compact. Et, se projeter complètement sur les transitions offensives. On a tenté de le faire, mais on ne l’a pas très bien fait. On a eu des amorces de situation qui ont été très bonnes, mais après, il manque certaines choses. Mais nous n’avons pas uniquement défendu pour aller aux tirs au but. Dans ce genre de circonstances, ça avantage toujours les petites équipes parce que l’on prend confiance au fur et à mesure du match, tandis que notre adversaire peut commencer à douter. Mentalement, on peut finir par avoir une position de force. Mais on a systématiquement l’envie de poser des problèmes à l’adversaire, et cela ne passe pas toujours par une possession haute.

Qu’est-ce qui a manqué ? Le manque d’expérience ou la réussite ?

Et bien… la qualité. Il faut quand même savoir rester à sa place. On avait des joueurs de très, très bons niveaux en face de nous, notamment techniquement. Mes joueurs ont été très bons dans le cadrage, dans l’idée d’empêcher l’adversaire de jouer, jusqu’au dernier quart d’heure. Sur la fin, c’était plus compliqué. Et avec des joueurs techniques comme les Lillois, c’est beaucoup plus facile pour eux de lever la tête et d’ajuster. On a un très bon face à face à la fin, mais là aussi, le gardien est un professionnel. Il fait un très bel arrêt et c’est pour ça qu’il est là.

Jouer chez vous, qu’est-ce que ça aurait pu changer ?

Il est évident que le fait de jouer dans notre stade, à Chéron, la tâche aurait été encore un peu plus complexe pour les Lillois. Je connais les difficultés, en tant qu’ancien joueur professionnel, de jouer dans des petits stades avec des surfaces synthétique. Le Stade Duvauchelle a aussi permis de marquer cette différence entre cette équipe lilloise et nous.

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