LOSC : Des « états d’âme » et « des problèmes » au milieu de terrain ?

Depuis le début de la saison, préparation comprise, le milieu de terrain est un sujet au LOSC. Il l’est toujours quelques mois plus tard, alors qu’il est difficile pour le staff lillois de trouver un équilibre.

Déjà au cours de la préparation estivale, période lors de laquelle le LOSC enregistrait trois succès (Gent B, Amiens, Venezia) et trois revers (Côme, Dortmund, West Ham), la prolongation de Benjamin André (jusqu’en 2028) avait poussé Bruno Genesio à utiliser le terme de « rééquilibrage » lorsqu’il était interrogé sur son milieu de terrain. Six joueurs (Benjamin André, Nabil Bentaleb, André Gomes, Ayyoub Bouaddi, Ngal’ayel Mukau et Ugo Raghouber) pour deux postes, c’était évidemment trop. Et ça l’est toujours (pas de changement tactique réalisé à ce jour).

Au fil des semaines, les matchs se sont enchaînés sans pour autant que la problématique ne soit résolue. Le sujet a d’ailleurs régulièrement été évoqué. Rien que la semaine dernière, le technicien lillois était de nouveau amené sur ce terrain lorsque le nom de Ngal’ayel Mukau était mentionné : « Il y a une grosse concurrence. […] Mais Ngala’ ne lâche pas. Je n’attends rien de plus que ce qu’il fait déjà », déclarait alors l’entraîneur du LOSC, sans entrer plus en profondeur sur cette thématique. L’international congolais a dû et doit, jusqu’à maintenant, se contenter d’un temps de jeu restreint.

Le temps de jeu des milieux de terrain

1. Ayyoub Bouaddi : 1214 minutes
2. Benjamin André : 1008 minutes
3. Ngal’ayel Mukau : 560 minutes
4. Nabil Bentaleb : 547 minutes
5. Ugo Raghouber : 63 minutes
6. André Gomes : 1 minute

A la lecture des temps de jeu de chacun, trois catégories se dessinent clairement dans la hiérarchie définie. Les indiscutables, au temps de jeu conséquent, les remplaçants au statut international, et les éléments plus en périphérie. Cette division, qui aurait pu être encore plus marquée sans les absences ou suspensions du capitaine lillois, a eu des conséquences, à l’image de l’absence de Nabil Bentaleb au dernier rassemblement international de l’Algérie.

Bruno Genesio insiste

Ce mercredi encore, à l’approche de la réception du GNK Dinamo Zagreb dans le cadre de la cinquième journée de Ligue Europa, Bruno Genesio a été interrogé au sujet de son milieu de terrain, qui enregistre le retour de Benjamin André pour ce rendez-vous. Son discours a cette fois-ci quelque peu changé, constitué de mots à la signification plus forte.

Des problèmes ? Des états d’âme ?

« Cela peut paraître bizarre, mais je pense que l’on a trop de joueurs à certains postes. Cela peut créer des problèmes, reconnaissait le technicien dans des propos tenus au micro de Thao Coubrun pour Canal+, diffuseur officiel de la Ligue Europa. Mathématiquement on ne peut pas faire jouer tous les joueurs. Et quand ça se reproduit tous les week-ends, tous les trois jours, cela peut engendrer des problèmes, des états d’âme chez ceux qui jouent moins. »

C’est la première fois que Bruno Genesio emploie ces termes. Il est d’ailleurs même allé jusqu’à réévoquer ce sujet en conférence de presse, sans pour autant qu’il n’ai fait l’objet de la moindre question. « J’ai un effectif composé, notamment au milieu terrain, de beaucoup de joueurs, répétait-il sur une interrogation initialement portée sur Hakon Haraldsson. Je ne me plains pas, mais parfois ce n’est pas l’idéal d’avoir trop de joueurs dans le même secteur de jeu », lâchait-il simplement. Ce dernier a souvent laissé entendre que les médias pouvaient servir à passer des messages. Cela en fait deux tout à fait identiques en deux apparitions médiatiques consécutives… Rien que ça.