« Amener de la confiance » à Özer et Bodart : Le point de Bruno Genesio sur les gardiens du LOSC

Trois jours après la défaite subie à Nice (2-0), Bruno Genesio n’a pu éviter les interrogations au sujet de ses gardiens. De Berke Özer, malade, à Arnaud Bodart, fautif, les portiers du LOSC ont beaucoup fait parler en conférence de presse.

Berke Özer rétabli

Berke va bien. Il ne s’était pas entraîné lundi, puisqu’il avait déjà des symptômes grippaux. Mardi, il est revenu à l’entraînement. Et puis, dans la journée de mercredi, ça s’est un petit peu dégradé. On a dû pallier à ce problème en urgence. Maintenant, il va bien. Il s’est entraîné ce matin. Il sera dans le groupe et il postule pour être titulaire dans les cages.

C’est vrai que pour Arnaud, ce n’était peut-être pas la meilleure des préparations (il a appris à 17h qu’il devait jouer, ndlr), mais les erreurs font partie du jeu et je ne lui en veux pas. C’est quelqu’un de très humble et c’est le premier à en souffrir. Il a plus besoin de soutien qu’autre chose en ce moment.

Du soutien autour d’Arnaud Bodart

Quel soutien a-t-il fallu apporter à Arnaud Bodart ? Y-a-t’il eu l’intervention d’un préparateur mental ?

Cela fait partie de notre métier. Je pense que lorsque vous êtes coach, vous avez un staff sous votre responsabilité et vous pouvez déléguer des responsabilités. Mais à un moment donné, il faut les assumer. Dans ces moments-là, les joueurs ont besoin de sentir une présence positive et un soutien de leur entraîneur.

Je pense en plus qu’il y avait moyen de rattraper cette erreur. On pouvait gagner le match malgré ça et alors, peut-être que ça serait passé complètement inaperçu.

Comment est-ce que vous trouvez que votre groupe réagit à ce genre de situation ? On peut un peu la comparer à l’erreur commise par Ousmane Touré à Madrid la saison dernière.

J’ai un groupe composé de bons joueurs, bien sûr, mais aussi de bonnes personnes. Je crois beaucoup à l’esprit du groupe. Et dans ce groupe, il y a cette mentalité-là. Celle qui pousse à aider l’autre, à s’entraider dans les bons moments et dans les moins bons moments. Je crois que c’est essentiel pour faire une belle saison et pour atteindre nos objectifs. Arnaud a le soutien et la confiance de tous. Ce n’est pas une erreur qui va remettre en cause quoi que ce soit.

Cela fait simplement partie du jeu. Sauf que quand vous gardez un but, vous le payez cash. Quand vous jouez au milieu de terrain, comme j’ai par exemple pu le faire, j’ai fait plein d’erreurs, mais c’est souvent moins sanctionné.

Succéder à Lucas Chevalier

L’année dernière, il y avait Lucas Chevalier qui ramenait beaucoup de points (une dizaine). Est-ce qu’aujourd’hui, le LOSC a un gardien capable de faire ça ?

Notre métier, c’est de mettre les joueurs, quels qu’ils soient, dans les meilleures dispositions possibles. Lorsque vous passez après un gardien de but de la trempe de Lucas, ce n’est pas simple à assumer. C’est un poste à très grosse responsabilité parce que forcément, il n’y a pas de rattrapage. Lorsque vous êtes attaquant, vous pouvez rater 9 occasions. Vous mettez la 10ème, l’équipe gagne 1-0 et vous êtes le héros du match. On aura oublié les 9 que vous avez ratées. Gardien de but, il peut faire 20 arrêts décisifs. Il se troue sur un arrêt, et ça va être lui le responsable de la défaite si vous perdez d’un but.

La meilleure manière d’assumer ce genre de choses, c’est que nos gardiens de but aient la pleine confiance du staff et des joueurs qui sont devant eux, parce que c’est aussi un travail collectif. On travaille là-dessus, et on essaie tous les jours de progresser, nous aussi, dans ce qu’on doit amener comme confiance à nos gardiens.