Publié le 30 octobre 2025 à 21:47

Crédit Photo : LOSC Médias

Par - Catégories : Football, LOSC-

C’est le quatrième volet d’une nouvelle rubrique amenée à perdurer dans le temps : Tenter de vous faire vivre une rencontre de l’intérieur. Le Petit Lillois vous liste ainsi les choses que vous n’avez peut-être pas vues au stade ou à la télévision. C’est au tour de la défaite du LOSC (2-0) à Nice.

De Lorient à Lens, en passant par Nantes, les déplacements du LOSC se font désormais systématiquement sous la pluie, quand ce n’est pas l’orage ou des vents violents. L’accueil niçois ne faisait pas exception à cette nouvelle règle, laissant parler les trombes d’eau azuréennes pour mots de bienvenue. Ces dernières se stoppaient heureusement quelques minutes seulement avant le coup d’envoi de la rencontre, donné après de vives accolades entre les deux entraîneurs et staffs techniques. Ce n’est pas forcément le genre de scènes que l’on a l’habitude de voir, du moins pas si marquées.

Au cours de la rencontre, les journalistes locaux paraissaient eux-mêmes étonnés parce qu’ils pouvaient voir. Il y avait d’abord de la déception quant à la stratégie défensive choisie par les Aiglons, qu’ils fustigeaient. Ce sentiment laissait ensuite place à la surprise, celle issue d’une sortie manquée et d’un penalty transformé par le biais d’une panenka (29′, Diop). Ils semblaient parfois eux-mêmes ne pas en croire leurs yeux, et ce, du coup d’envoi au coup de sifflet final. Ils n’imaginaient pas que l’OGC Nice puisse l’emporter ainsi (2-0).

Contraste à la pause

Mené d’un pion lorsque la mi-temps sonnait, le LOSC devait tout tenter pour réagir. C’était ainsi le branle-bas de combat dans les rangs lillois. Cela se ressentait dans les tribunes, avec les analystes vidéo qui sprintaient pour quitter les tribunes et atteindre les vestiaires. Là aussi, c’est du sport. Ils ne réapparaissaient d’ailleurs que tardivement, toujours au petit trot, quand la deuxième manche était sur le point de se lancer.

Le contraste avec le clan niçois était frappant, alors que deux membres de son staff se délectaient d’un dessert gourmand dans la salle de restauration des médias. Ils commentaient la rencontre disputée, évoquant notamment la défense lilloise qu’ils n’avaient pas, selon leurs dires, imaginée si fébrile en phase de transitions lors de leur préparation.

Les excuses de Bodart

Outre de nouvelles erreurs, notamment de relance sur le deuxième but niçois (87′, Jansson), la seconde période était marquée par des chants conjoints entre le parcage lillois et le Kop niçois. Ce dernier résonnait à de nombreuses reprises au rythme de chants nordistes, au point de pouvoir entendre les tribunes scander le nom d’Olivier Giroud à son entrée en jeu (81′). Les applaudissements, ça s’était du déjà vu. Les chants élogieux, eux, étaient une grande première.

Tout ceci ne modifiait cependant pas le scénario de la rencontre, qui se concluait sur un revers du LOSC (2-0), le troisième en Ligue 1. L’OGC Nice pouvait alors faire retentir son habituel coup de canon. Trempé, il mit son temps, finalement déclenché manuellement.

Dans l’autre camp, plus de sprints ou de courses, mais simplement de la déception. Arnaud Bodart paraissait d’ailleurs bien seul au coup de sifflet final. Initialement dans sa surface, il se rendait lentement mais sûrement vers le parcage visiteurs. Il restait plusieurs minutes face aux supporters lillois, les applaudissant. Il était d’abord aux côtés de Hakon Haraldsson et Nathan Ngoy, puis se retrouvait seul. Cet instant semblait durer plusieurs minutes, comme si le Belge tentait de s’excuser à sa manière. Il était évidemment conscient du désastre.

Pas de place aux bavardages

L’ambiance était ensuite pesante dans les couloirs de l’Allianz Riviera, c’était du moins l’atmosphère du côté du LOSC. Bruno Genesio apparaissait rapidement en conférence de presse, n’éludant aucun sujet, que ce soit la rencontre en elle-même, son scénario et ses gardiens, ou encore les actualités de Tiago Santos et Olivier Giroud.

L’ensemble des journalistes pouvait ensuite se rendre en zone mixte, lieu de rencontres. Tentant d’abord de sonder Nicolas Dehon, entraîneur des gardiens, ils se heurtaient au silence. Tout au long de la soirée, ce fut leur seule réponse. Le LOSC interdisait à l’ensemble de ses joueurs, et plus généralement de ses représentants, de s’exprimer, se recroquevillant encore sur lui-même. Seul Hamza Igamane est apparu pour recevoir un cadeau de journalistes marocains venus spécialement pour l’occasion. Ces derniers ne pouvaient cependant pas poser la moindre question. Parcourir des centaines de kilomètres pour rien, ou pas grand-chose, c’est le sentiment qui régnait lorsque les joueurs passaient par grappe, la tête basse, sans lâcher ni un regard, ni un mot.

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