La réaction de Bruno Genesio après OGC Nice – LOSC : « Il n’y a pas qu’un seul responsable dans cette défaite »

A l’issue de la rencontre OGC Nice – LOSC (2-0), Bruno Genesio s’est présenté devant la presse pour évoquer cette défaite qu’il juge décevante. Le technicien des Dogues est revenu plus en détail sur Arnaud Bodart et Berke Özer.

La défaite et Arnaud Bodart

Comment on sort de cette soirée, après cette défaite 2 buts à zéro ? Qu’est-ce que vous avez pensé de l’intervention de votre gardien Arnaud Bodart qui a provoqué le penalty et donc le premier but ?

Ce que je ressens, c’est forcément la déception parce qu’on a eu la maîtrise, on a dominé le match mais il a manqué beaucoup de choses offensivement, il a manqué beaucoup de justesse dans nos avant-derniers choix, dans notre dernier choix, dans la préparation du jeu aussi, il y a eu beaucoup de mauvais choix. On était face à un bloc très bas, c’est vrai que c’est jamais facile de trouver des solutions, mais je trouve qu’on a eu un jeu un peu trop stéréotypé avec beaucoup de recherches de 1 contre 1, alors qu’on aurait dû, plus souvent en tout cas, chercher du jeu à 3, des dédoublements, du jeu combiné et aussi un peu plus de courses, même s’il n’y avait pas beaucoup d’espace, un petit peu plus de courses pour faire mal à cette équipe. On n’a pas su le faire et dans ce genre de match, ce qui est le plus frustrant, c’est de ne pas être capable, au moins, de ramener un point. On n’est pas capables parce que ça peut arriver de ne pas gagner, donc il faut savoir au moins ramener un point de ce genre de match, parce qu’ils n’ont pas fait grand-chose pour marquer. À la sortie, le score est lourd, donc c’est assez frustrant.

On ne s’est pas suffisamment créé d’occasions.

Comme à chaque fois, il faut rebondir, même si on avait une belle opportunité de faire une très belle opération et encore une fois, on ne la saisit pas, ce qui est un peu récurrent aussi. Je ne vais pas commenter les performances individuelles, ce n’était pas facile pour Arnaud (Bodart), il a appris à 17h qu’il allait jouer parce que Berke (Özer) nous a prévenus qu’il n’était pas apte à jouer, donc c’est jamais facile. Je ne tire jamais d’enseignements d’un joueur ou l’autre. On gagne ensemble, on perd ensemble, c’est ma façon de voir le football.

Est-ce que vous avez parlé avec Arnaud Bodart après le match ? 

Alors Arnaud (Bodart), je n’ai pas eu beaucoup de temps après la fin du match, je l’ai salué, il sait ce qu’on pense de lui. C’est comme ça, ça fait partie des choses qu’on vit dans une saison, je pense qu’on avait malgré tout, même en ayant encaissé ce premier but, la place et la possibilité au moins de revenir au score, ce qu’on n’a pas su faire, donc il n’y a pas qu’un seul responsable dans cette défaite, on l’est tous.

La difficulté des blocs bas

Vous aviez déjà eu des difficultés face au bloc bas plusieurs fois cette saison, même la saison dernière. Là, on a l’impression qu’on a revu un film qu’on a déjà vu, comment on peut régler ça ?

Il y a beaucoup d’équipes qui ont des difficultés face aux blocs bas mais, je trouve qu’il nous a manqué beaucoup de variété dans le jeu. On aurait dû tenter. On l’a fait une fois ou deux en première mi-temps, avec des courses de la deuxième ligne qui sont venues un peu plus gêner cette équipe. Aussi, de temps en temps, il a fallu jouer un peu plus direct dans la profondeur pour leur poser des problèmes lorsqu’on avait la possibilité de le faire. Il a fallu du jeu combiné mais aussi de la justesse technique parce qu’on a manqué beaucoup de choses techniquement dans la préparation et dans la zone de finition. Ce qui fait que lorsqu’on regarde les statistiques, je crois que c’est 23 tirs à 8, 42 ballons touchés dans la surface à 8, ce sont finalement les Niçois qui ont les meilleures occasions et nous, on n’a pas grand-chose si ce n’est en première mi-temps sur l’occasion de Félix Correa et la frappe de Romain Perraud qui est relâchée, mais sinon en deuxième mi-temps on a été inoffensifs.

J’imagine que vous aviez observé l’OGC Nice avant cette rencontre, est-ce que vous vous attendiez à dominer autant, et à passer autant de temps devant leurs 30 mètres, à domicile surtout ?

Oui, peut-être pas autant parce qu’on avait vu le match de Lyon, on se doutait que ça allait être la même configuration et forcément encaisser le premier but dans ce genre de match, c’est la pire chose qui peut arriver parce que ça renforce encore l’équipe adverse dans son projet. Mais nous, on joue comme on veut jouer, je ne suis pas là pour critiquer la façon de jouer de Nice. Nous, quand on joue face à des adversaires bas comme ça, on doit trouver des solutions, au moins pour se créer des occasions. Après, on les met ou on ne les met pas, mais non, on ne s’est pas suffisamment créé d’occasions de but sur un match comme celui-ci.

Le cas Berke Özer

Pour être précis par rapport à Berke, il n’y avait pas de signe avant comme quoi il était souffrant ?

Lundi, le lendemain du match de Metz, il ne s’est pas entraîné, il était souffrant. Mardi il allait bien et aujourd’hui il n’a rien signalé avant la collation qui était aux alentours de 16h. Pourtant, on m’a informé qu’il n’était pas en état de jouer aux alentours de 17h et j’ai prévenu Arnaud (Bodart) que c’était lui qui débuterait.