Publié le 23 octobre 2025 à 12:17

Crédit Photo : Le Petit Lillois / Victor Orgaer
De l’Atlético de Madrid au SK Brann, en passant par l’AS Rome ou encore le Feyenoord Rotterdam, Bruno Genesio est un habitué des compositions surprises en Europe depuis son arrivée au LOSC. Mais comment prépare-t-il ces individualités à surprendre ?
Le sourire retrouvé à Nantes, le LOSC renoue avec certaines individualités au sein de son effectif ce jeudi. Nabil Bentaleb, Ngal’ayel Mukau et Tiago Santos, absents au plus près de la Loire, ont réintégré le groupe de Bruno Genesio. Ce dernier s’apprête désormais à se confronter au PAOK Salonique (21 heures) à l’occasion de la troisième journée de saison régulière de la Ligue Europa.
« On retrouve beaucoup de forces vives, ce qui est bien pour aborder cette série de sept matchs, et donc six matchs à jouer en l’espace de trois semaines. On se projette sur une photographie plus vaste pour pouvoir gérer l’effectif », déclarait avec satisfaction le technicien lillois lors de son apparition en conférence de presse ce mercredi, veille de duel européen.
L’Europe des surprises
L’enchaînement des rencontres pousse le staff technique du LOSC à réaliser régulièrement d’importants changements au sein de ses compositions de départ. C’est d’ailleurs souvent l’Europe qui est son terrain de jeu, son terrain d’expression, d’expérimentation.
On pourrait revenir en arrière, et penser au déplacement à Madrid ou à la réception du Feyenoord Rotterdam, matchs durant lesquels les Dogues ont été capables de briller, même des individualités habituellement moins en vue, mais les deux premières rencontres disputées cette saison suffisent pour de nouveau dresser ce constat.
« On essaye de garder tout le monde avec nous. C’est un travail du quotidien »
Dès la réception du SK Brann apportait son lot de surprises, de changements : Maxima Goffi vivait ainsi sa première titularisation sous les couleurs du LOSC, son club formateur. Moins surprenant, mais cela reste du turnover, Tiago Santos, Osame Sahraoui ou encore Hamza Igamane apparaissaient sur le pré. Les expérimentations étaient moins nettes à Rome, même si Calvin Verdonk était privilégié à Romain Perraud, encore trop juste, et qu’une défense centrale expérimentale (Chancel Mbemba, Aïssa Mandi) mais solide voyait le jour pour la première fois.
Toujours amusé lorsque cette notion de « surprise » lui est mentionnée en conférence de presse, Bruno Genesio était cette fois-ci questionné sur sa manière d’aborder ces rendez-vous, sa manière de préparer ses individualités qui jouent parfois moins, voire beaucoup moins, à briller le jour J.
Une première explication
Le technicien prenait alors son souffle et s’attardait sur l’une de ses principales missions en tant qu’entraîneur : le managament. « On essaye de concerner le maximum de joueurs, même ceux qui jouent moins ou pas du tout, c’est un travail qu’on fait tous les jours avec mon staff. Et ce n’est pas facile. Cela passe par plein de petites attentions, apporter de la considération à tout le monde… », débutait Bruno Genesio.
« On essaye de faire le maximum »
Ce management passe parfois par des gestes vers les uns ou les autres, ce qui correspond souvent à la distribution délicate de minutes : « Vous imaginez bien que ne pas jouer, c’est ce qu’il y a de plus difficile pour un joueur de foot. Toutes les explications, tous les entretiens que vous pouvez avoir avec votre coach ou avec le staff, ne remplacent pas le fait d’être titulaire un jour de match », poursuivait-il en connaissance de cause. « On sait forcément que c’est plus difficile mentalement pour ceux qui jouent moins, mais on essaye de les garder toujours avec nous. À chaque fois que c’est possible, on leur donne aussi ce qui est le plus important pour eux : du temps de jeu. En tout cas, on essaye de faire notre maximum », expliquait Bruno Genesio. C’est ainsi, s’estimant compris, écoutés, que les membres du collectif lillois s’écharpent sur le pré lorsqu’une opportunité leur est offerte. Il y a parfois des manqués, à l’image d’Ousmane Touré à Madrid, mais aussi de belles réussites, comme ce fut le cas avec Osame Sahraoui contre le Feyenoord Rotterdam ou Hamza Igamane face au SK Brann pour un rendez-vous plus récent.
Cette gestion au cas par cas concerne également les blessés, qu’il ne faut pas oublier de cajoler. Ces derniers font partie intégrante du groupe. « Les blessés, ce sont aussi des joueurs très importants qu’il faut continuer à animer, même lorsqu’ils sont un petit peu en dehors du groupe, détaillait l’entraîneur du LOSC, qui bifurquait de lui-même sur ce sujet. Je prends l’exemple d’Alex(sandro), ça fait maintenant bientôt deux mois qu’il est absent. Et bien c’est très important de garder un lien permanent avec lui, même si on sait qu’il ne va pas jouer, poursuivait-il. Ça a aussi été le cas avec Ethan (Mbappé), avec Tiago (Santos), avec tous ceux qui ont eu des blessures assez longues. »
L’art de la rotation
Ainsi, c’est en prenant en compte les embûches qui jonchent un calendrier, en anticipant les obstacles à venir et les différentes adversités rencontrées, que Bruno Genesio et son staff élaborent une stratégie. Cela concerne la tactique, mais aussi la distribution du temps de jeu.
« Sept matchs en trois semaines, il y aura forcément des changements dans l’équipe, prévenait d’entrée de jeu l’entraîneur lillois, mettant ainsi au défi les journalistes de dénicher les bonnes compositions malgré ses choix. Il y en aura pour plusieurs raisons. La première, c’est parce qu’on gagne des matchs avec un groupe (22, 23, 24 ou 25 joueurs) et pas seulement avec une dizaine de joueurs. Deuxièmement, parce que j’ai aussi la chance d’avoir un groupe à la fois étoffé et qualitatif. Cela me permet de faire plus de changements, tout en sachant que l’on restera à un niveau très important », concluait ainsi Bruno Genesio, qui nous réserve encore sans doute des surprises ce jeudi (21h) face au PAOK Salonique. Il sait que, quoi qu’il arrive, ses individualités répondront et saisiront la main tendue.
De votre côté, il est également possible de faire vos propres choix. C’est ce que Le Petit Lillois vous propose : la possibilité de composer votre onze idéal pour la rencontre à venir (Cliquez ici).
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