Nantes en approche : Le manque d’efficacité est toujours un problème pour le LOSC

Sept mois après son dernier déplacement à Nantes, où une défaite avait été enregistrée (1-0), le LOSC se confronte toujours à la même problématique : son efficacité.

Le 15 mars 2025, la déception était palpable dans le parcage visiteurs du Stade de la Beaujoire autant que la frustration était immense dans les rangs lillois. Malgré de nombreuses opportunités et une supériorité numérique (74′), le LOSC s’inclinait sur un but de Mostafa Mohamed (83′) lors de son dernier déplacement à Nantes (1-0). Au coup de sifflet final, Olivier Létang « n’avait rien eu à reprocher à ses joueurs », tandis que Bruno Genesio avait estimé que son groupe « avait fait ce qu’il fallait » pour l’emporter. Mais qu’avait-il manqué pour que cela ne se concrétise pas sur le pré ?

« On a eu cette envie de vouloir gagner le match, et ça, dès le début. Il fallait vraiment être tueur et on ne l’a pas été suffisamment. On n’a juste pas été efficaces », s’était agacé Aïssa Mandi lors de son passage devant les médias, pointant du doigt la défaillance offensive lilloise. Relancé à plusieurs reprises sur ce sujet, Bruno Genesio avait été contraint de faire un constat identique : « On a fait un très mauvais match dans la finition. En football, pour gagner, il faut marquer », avait-il déclaré en conférence de presse, ne pouvant nier l’évidence. Sept mois plus tard, à l’approche du même rendez-vous, les maux lillois sont tout à fait similaires.

La quête de l’efficacité

Engagé sur une série négative de trois matchs consécutifs sans succès (Lens 3-0, Lyon 0-1, Paris 1-1) en Ligue 1, le LOSC a eu le temps de faire son autocritique. L’une des problématiques soulevées a été celle liée à l’efficacité : « Quand on voit les 20 premières minutes à Lens, où on a deux énormes occasions… C’est le tournant du match. Quand on voit ce qu’on a su faire contre Lyon. C’est évident qu’il nous manque le réalisme… Et dans les deux surfaces parce que si on compte les occasions que Lyon a contre nous, ça se résume à une seule », énumérait Benjamin André avant la trêve, bien conscient que ce fâcheux défaut doit être gommé.

Ce dernier met à mal les Dogues même lorsqu’ils l’emportent. « On peut encore regretter de ne pas avoir marqué ce deuxième but à Rome. On a bien vu, avec ce penalty et ce scénario surnaturel, que l’on était resté à portée de fusil de nos adversaires. On avait pourtant eu les opportunités pour se mettre à l’abri », reconnaissait lui aussi Bruno Genesio, dont l’équipe manie pourtant plutôt bien le cuir et parvient assez aisément, la majorité du temps, à se rapprocher des cages adverses. Mais le mal est ailleurs, lorsqu’il faut déclencher.

Les statistiques prouvent ces maux autant que les mots, avec un déficit (-0,27) dans le nombre de buts marqués depuis le début de la saison. Il serait plus marquant sans l’insolente réussite lilloise à Lorient (1-7).

Des progrès réclamés

La huitième journée de Ligue 1 sonne définitivement la fin de la trêve internationale d’octobre. Cette dernière sera le théâtre d’un duel entre le FC Nantes (15e, 6 pts) et le LOSC (7e, 11 pts) en clôture ce dimanche à 20h45. Le Stade de la Beaujoire n’a pas laissé de bons souvenirs aux hommes de Bruno Genesio, qui devront y défier leurs vieux démons et concrétiser sur le pré les heures de travail enchaînées au Domaine de Luchin.

« On doit faire mieux, que ce soit sur transition ou sur attaque placée. On doit faire mieux dans ce domaine. On travaille quasiment tous les jours là-dessus, sur des enchaînements à l’entraînement« , expliquait le technicien lillois, qui espère pouvoir constater une évolution positive dans les semaines à venir. « Des choix doivent être meilleurs. C’est à nous, le staff, d’apporter ça à nos joueurs, qui sont pour la plupart encore de très jeunes joueurs et qui ont besoin de progresser. »

Les mots d’ordre au plus près de la Loire seront donc « le réalisme », « l’agressivité » devant les cages adverses et le fait d’être « des tueurs » : voilà la liste de Benjamin André. Le capitaine lillois veut voir les Dogues « franchir un cap ». Le moment semble être opportun, celui d’une revanche à prendre à Nantes.