« On lui doit la qualification » : L’hommage des Bleus à leur héros Mike Maignan (ex-LOSC) après France – Croatie

Longtemps en difficulté lors des séances de tirs au but, l’équipe de France pouvait s’appuyer sur l’irrésistible Mike Maignan, auteur de deux arrêts, pour faire craquer la Croatie (2-0, 5-4 t.a.b). L’ancien gardien du LOSC a été l’un des héros du soir, et a logiquement reçu éloges et compliments.

Ce n’est peut-être que de la Ligue des Nations, mais c’est une compétition que les Bleus veulent remporter. Battus en Croatie (2-0) trois jours plus tôt, ils ont suffisamment poussé pour revenir à hauteur en 90 minutes. Il fallait ensuite compter, alors que la défense adverse résistait encore et encore lors des prolongations, sur les prouesses de Mike Maignan lors de la séance des tirs au but. L’ancien dernier rempart du LOSC, qui avait déjà arrêté un penalty de Perisic au match aller, a une nouvelle fois sorti le grand jeu.

L’équipe de France a disputé sa dixième séance de tirs au but (5 victoires, 5 défaites), sortant victorieuse de ses 2 dernières (face au Portugal en quarts de finale de l’Euro et ce dimanche soir contre la Croatie) après s’être inclinée lors des 3 précédentes. C’est étrange. Les Bleus s’avèrent beaucoup plus performants à la loterie depuis que Mike Maignan coche les numéros. Il est toujours simplement le premier gardien à remporter deux séances en compétition officielle dans l’histoire de l’équipe de France.

L’hommage des Bleus

Aurélien Tchouaméni, Kylian Mbappé et Didier Deschamps, tous ont eu des mots pour Mike Maignan, dont la stature en équipe de France est incontestable. « C’est sûr qu’en ce moment, on est de plus en plus en confiance, on sort de deux séances de tirs au but qu’on gagne, reconnaît Aurélien Tchouaméni. On a un super gardien qui nous aide à être en confiance et on est content de pouvoir passer au Final Four. Mike (Maignan), c’est l’un des meilleurs gardiens du monde, c’est un plus pour nous sur les tirs au but. Il dégage quelque chose qui fait que c’est encore plus difficile pour le tireur », avoue-t-il sur TF1.

Après le vice-capitaine, c’est le capitaine des Bleus qui enchaîne : « Après nos deux buts, on a voulu pousser pour marquer le troisième. On n’a pas réussi, donc il y a eu la prolongation puis les tirs au but. Mais on sait que, quand on va à la séance, on a un gardien qui fait la différence dans cet exercice. Donc on part avec cet avantage, ça donne confiance », poursuit Kylian Mbappé. C’est Didier Deschamps de conclure : « D’un côté, les joueurs de l’équipe de France savent très bien que Mike est très performant. Et de l’autre il a cette capacité à peser dans le duel face au tireur adverse. C est un rapport de force. Il a cette qualité là. C’est un geste technique. Et après, il y a l’influence du gardien. En face, ils savent que c’est Mike dans le but et qu’il est performant. On lui doit la qualification. Même si nos tireurs ont aussi un peu mieux tiré que les Croates », conclut le sélectionneur de l’équipe de France, qualifiée en demi-finales contre l’Espagne.

Le principal intéressé : Mike Maignan

Chambré, et félicité, par Olivier Giroud au coup de sifflet final, Mike Maignan analysait la rencontre avec le sourire : « On a fait un match très sérieux. On a mis de l’intensité et on a été solide derrière lorsqu’il le fallait. Ils ne se sont pas créés d’occasions, sur la lancée de notre deuxième mi-temps en Croatie. C’est un match que l’on voulait absolument gagner parce que c’est une compétition dans laquelle on veut absolument bien figurer, d’autant plus devant notre public. Ils ont vraiment poussé. On était très serein, concentré, avant le coup d’envoi. On savait que l’on devait plus et que le premier but les ferait douter », débute-t-il.

Et la séance des tirs au buts… Quel est son secret ? Eh bien il n’y en a pas vraiment, hormis cette confiance commune : « C’était un moment de duels. La chance que j’ai, c’est que tout le monde me fait confiance : les joueurs, le staff et le groupe des gardiens. On était soudé, on s’est encouragé comme il fallait avant la séance. On savait que ça allait être des duels psychologiques. On savait qu’il fallait être concentré du début à la fin. C’est important de prendre beaucoup de place dans le but et d’essayer de dominer. Les tireurs ont un but grand. Nous, on doit prendre tous les outils qu’on a. Stressant ? Nan, pas vraiment, même s’il y a beaucoup d’adrénaline et c’est beau. On est là pour jouer ce genre de moments sous pression. On nous voyait quasiment morts et on arrive à revenir. C’est une fierté. Rendez-vous en juin ! », finit-il par lancer.