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« Quand ça se passe moins bien, je me réfugie dans le travail », Jonathan David (LOSC) et sa vision du buteur
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Meilleur buteur du LOSC au 21e siècle, Jonathan David s’est confié en long et en large sur sa vision du buteur, rôle qu’il occupe avec assiduité depuis plus de quatre ans chez les Dogues.
Leader offensif de l’attaque lilloise depuis près de cinq ans, et son arrivée chez les Dogues en août 2020 pour accompagner Burak Yilmaz, Jonathan David comptabilise désormais 104 réalisations et 27 passes décisives en 219 apparitions sous les couleurs du LOSC. Du haut de ses 25 ans, il connaît le rôle de buteur comme sa poche. Sa fonction est simple, « c’est de marquer des buts », définit ainsi le Canadien, qui entre un peu plus en profondeur pour le Onze Mondial.
« Quand ça se passe moins bien, je me réfugie dans le travail »
« Tu peux être bon dans le match, très bon dans le jeu, très bien garder le ballon, très bon pour l’équipe, faire les courses défensives, tout ce que tu veux. Mais à la fin, tu es jugé uniquement sur une chose : est-ce que tu as mis des buts ou pas ? Le buteur ne doit penser qu’au but, c’est sa mission. Je ne dirais pas que je suis obnubilé par le but, mais marquer, c’est très, très important pour un attaquant, pour sa confiance, pour son mental. Et puis, c’est son travail, c’est son job, c’est ce qu’on lui demande de faire. Un buteur est payé pour ça : marquer des buts », lâche simplement Jonathan David.
Malgré cette évidence, le buteur lillois fait face à des périodes de doute. C’est d’autant plus le cas pour ce dernier, habitué à vivre des saisons coupées en deux depuis son arrivée. L’une d’elles était très prolifique, quand l’autre était marquée par une longue période de disette. Ce sont ces périodes qu’il nomme « obstacle » lors de ses quelques confidences : « Ce sont les périodes où tu es moins bien, où tu marques moins, où l’équipe va moins bien aussi. Durant ces moments, tu doutes, tu te poses des questions, tu réfléchis, tu penses, cite-t-il, avant d’en tirer du positif. Et pour moi, c’est lors de ces moments-là que tu deviens plus fort, que tu apprends, que tu engranges de l’expérience. Et normalement, tu comprends les choses et ça te permet de ne plus revivre ces moments, de mieux les gérer pour qu’ils soient moins longs. Moi, j’ai une devise, le travail paie toujours. Quand ça se passe moins bien, je me réfugie dans le travail pour m’améliorer. C’est devenu naturel chez moi. Comme ça, tu réfléchis moins. Et si tu bosses bien, ça finit par payer », confie le Canadien.
« Quand je lève le rose pour ma mère, c’est ma plus belle célébration »
Marquer un but est l’essence même du football, un sport qui procure une multitude de sentiments : « Marquer un but, ça te procure une sensation indescriptible, je pense que c’est la plus grande joie que tu peux avoir. Tous les joueurs veulent ressentir ça, tous les joueurs veulent faire ça : marquer. Après un but, tu ressens de la joie, du relâchement, tu es content pour tout ce qui se passe sur le moment, il y a la communion avec les supporters, les coéquipiers, tout le monde », détaille-t-il.
Jonathan David évoque ensuite un moment d’intimité : « Si je devais te citer une célébration marquante, je te dirais celle après mon but contre Bordeaux, quand je lève le rose pour ma mère. C’est ma plus belle célébration, la plus iconique », déclare-t-il avec émotion. Celle-ci, tous les supporters lillois s’en souviendront à vie.
Et plus encore…
Pourtant, malgré sa fonction et les sensations ressenties, il n’y a pas que le but dans la vie : « Je suis un joueur qui aime être impliqué dans le jeu. Je ne participe pas seulement à la phase finale. Je suis un buteur, mais je ne veux pas juste être le buteur. J’aime aussi donner la passe décisive (9 cette saison, ndlr), être à la construction de l’action, je veux vraiment sentir que je fais partie du collectif », conclut ainsi Jonathan David, prêt à retrouver le rythme contre le Paris Saint-Germain ce samedi, match durant lequel il sera opposé à Ousmane Dembélé, meilleur buteur de Ligue 1.
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