La parole aux supporters après LOSC – AS Monaco : « On a vu ce supplément d’âme »

Dans cette rubrique, Le Petit Lillois donne la parole aux supporters du LOSC à l’issue de chacune de ses rencontres. Ces derniers ont peu à peu laissé l’extase de côté pour analyser la victoire lilloise (2-1) du week-end.

Outre la victoire empochée par l’OGC Nice (2-0) lors de la réception de Montpellier sur la pelouse de l’Allianz Riviera, le LOSC est l’équipe ayant réalisé la plus belle opération du week-end en haut du classement. Vainqueur de l’AS Monaco (2-1) grâce à un doublé inscrit par Hakon Haraldsson, le club lillois est passé devant son adversaire pour chiper la quatrième place et revenir à cinq unités de l’Olympique de Marseille, battu à Auxerre. Ce duel au sommet n’a pas été remporté haut la main. Une première période excitante, malheureusement ponctuée de la réduction du score, et un second acte durant lequel les Monégasques reprenaient le pouvoir, sans pour autant transformer l’essai, se sont déroulés sous nos yeux.

Cette victoire retentissante a été commentée par Patrick, Clément et Marie, trois supporters lillois interrogés à froid. Triés sur le volet, ils ont accepté de se remémorer ces bons souvenirs. Leurs propos sont l’occasion de revenir une dernière fois sur la partie récemment disputée, mais d’un angle de vue distinct à ce que l’on peut voir traditionnellement dans la presse locale et hexagonale. C’est parti ! Il sera ensuite temps de se tourner vers le Paris Saint-Germain et les paillettes du Parc des Princes.

Une question de ressenti

Fort contre les forts, le LOSC a une nouvelle fois montré qu’il était capable de répondre à l’exigence des chocs de son championnat. Après l’OGC Nice, vaincu au mois de janvier, c’est l’AS Monaco qui a trépassé et il s’agit là d’une « très belle victoire » pour Clément, qui salue la stratégie de Bruno Genesio : « Les Monégasques sont apparus empruntés en première mi-temps suite au match contre Benfica. (Bruno) Genesio a bien appuyé là-dessus et c’est là que la différence a été faite. On a beau ensuite avoir été à la merci d’une égalisation, tout le monde a joué avec nos nerfs, je n’ai pas souvenir d’une grosse occasion monégasque à l’exception de l’action qui aurait de toute façon été signalée hors-jeu, détaille-t-il. Cette victoire montre le mental de l’équipe qui était pourtant diminuée, notamment dans le secteur offensif. Toute l’équipe s’est accrochée et on a vu ce supplément d’âme », finit-il par lancer en riant.

La joie règne également chez Patrick et Marie. Le premier tient à saluer la performance de Hakon Haraldsson afin de compléter les propos de Clément : « Franchement, si l’on revient tous plusieurs mois en arrière, après ses premières sorties, qui aurait pu imaginer une telle évolution pour notre Islandais. Il a un profil tellement particulier qu’il complète parfaitement notre attirail offensif. Et en plus, il progresse jour après jour ! Sa hargne et sa force de caractère sont bien celles d’un Dogue. Il est notre digne représentant ! », s’exclame Patrick. « Le seul regret, c’est de ne pas avoir tout le monde à 100% en même temps. Notre équipe aurait vraiment pu viser les plus hauts sommets », se contente de lâcher Marie.

Quoi que : « J’ai quand même eu très peur, poursuit-elle. C’est rare que l’on parvienne à maintenir notre avantage jusqu’au coup de sifflet final. D’habitude, on craque entre temps. J’ai du mal à me dire que l’on parviendra à être régulier en ce sens. J’espère vraiment que ce sera le cas », conclut-elle.

Akpom & David

En l’absence de nombreux éléments offensifs, Bruno Genesio a accordé sa confiance à Jonathan David et Chuba Akpom, aligné d’entrée de jeu pour la toute première fois depuis l’arrivée du Britannique. La performance des deux hommes a globalement été louée, même si tout n’a pas été parfait : « Chuba, c’est quand même très intéressant ce qu’il montre pour ses premiers pas avec nous. Il apporte quelque chose de différent au groupe, quelque chose qu’il nous manquait », juge-t-elle, sans parvenir à mettre des mots sur son sentiment.

Clément tente l’exercice : « J’ai trouvé le duo très intéressant. Ce sont deux profils différents mais complémentaires. La présence d’Akpom permet à David de jouer entre les lignes et de participer à la construction du jeu. Akpom a un profil très complet avec une forte présence physique pour tenir les ballons dos au but. Il fait aussi preuve de vélocité pour prendre la profondeur et d’un bon jeu de tête pour jouer les ballons aériens. Ça donne des possibilités supplémentaires à l’équipe. Le duo a d’ailleurs bien contribué aux buts de Hakon (Haraldsson). Je demande à revoir ! », finit-il même par souligner.

De son côté, Patrick est moins emballé : « Jonathan David n’était pas trop dans son assiette et si Chuba Akpom semble s’épanouir, j’ai peur que ça soit au détriment de notre buteur numéro 1. C’est lui notre star, il ne faut pas l’oublier », estime-il ainsi, bien plus nuancé dans ses propos.

Ayyoub Bouaddi

Enfin, c’est un jeune homme qui a impressionné. Il y a quelques mois de cela, Ayyoub Bouaddi se faisait balader par le milieu de terrain monégasque. Aligné aux côtés de Benjamin André, c’est lui qui a, cette fois, dicté le rythme : « Il a été absolument bluffant, s’extasie encore Clément. Je trouve qu’il joue avec une simplicité déconcertante là où souvent les jeunes ont tendance à vouloir trop en faire. Ça montre la maturité dont il fait preuve. Que dire de plus, si ce n’est qu’il a tout l’avenir devant lui pour faire une grande et belle carrière. Espérons qu’il reste une saison supplémentaire au club… Mais ça c’est une autre histoire », lance-t-il.

« Je suis vraiment heureuse de voir qu’il poursuit une progression linéaire avec cette alternance entre titularisations et mises sur le banc. Cela lui permet toujours de conserver son statut de jeune joueur, qui lui confère cette liberté de s’exprimer. On a vraiment de la chance de pouvoir assister à l’éclosion progressive d’un jeune du cru. C’était beaucoup plus rapide pour Leny (Yoro) et Lucas (Chevalier), même s’il est encore là (rire). J’ai l’impression qu’on va encore pouvoir l’observer de près quelques années, et ça, ça me fait plaisir rien qu’à l’imaginer. J’ai envie de croire à ma propre version de l’histoire », riait Marie, un grand, très grand sourire aux lèvres. Ces mots étaient clôturés par les gestes de Patrick, des applaudissements francs et sincères.

Elle fait du bien celle-là 😍 pic.twitter.com/xinibDTPlZ

— LOSC (@losclive) February 22, 2025