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« Il doit se battre » pour la LFP, le propriétaire du LOSC a confié une mission « de longue haleine » à Olivier Létang

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Crédit Photo : Le Petit Lillois / Victor Orgaer

Maarten Petermann, le propriétaire néerlandais du LOSC, s’est étonnamment exprimé dans les médias ce lundi. Il évoque en longueur le feuilleton des droits TV, appelle à l’unité, explique la position du président du PSG et la mission confiée à Olivier Létang.

Maarten Petermann, le propriétaire néerlandais du LOSC en tant qu’actionnaire majoritaire du fonds luxembourgeois Merlyn Partners, n’a pas pour habitude de s’épancher dans les médias. La crise des droits TV et les tensions entre dirigeants l’ont pourtant poussé à briser le silence. Il appelle « à l’unité » après avoir vu « beaucoup de gens se battre » depuis son arrivée en décembre 2020. « Les clubs doivent cesser de se battre les uns contre les autres », a-t-il insisté dans une interview accordée à L’Équipe.

Ces propos sont une réaction à la crise des droits TV qui frappe le football français et aux récentes fuites dans les médias. Pour rappel, DAZN, qui a acquis la diffusion de 8 des 9 matchs de Ligue 1 McDonald’s à l’occasion de chaque journée pour les cinq prochaines saisons, n’a payé que la moitié de sa facture au mois de février, plaçant 35 millions d’euros sous séquestre dans une banque londonienne. La plateforme britannique et la Ligue de Football Professionnel sont depuis engagées dans une véritable bataille juridique, alors que chacune des deux entités s’est attaquée en justice.

« La priorité absolue est surtout d’avoir toute la L1 sur une seule chaîne »

Maarten Petermann est initialement revenu sur le choix du couple DAZN – BeIN Sports, il explique que « la DNCG avait besoin de garanties » et que la création d’une chaîne de la Ligue représentait « trop d’inconnus » pour pouvoir s’y lancer à corps perdu. La seule solution était donc de poursuivre les discussions avec les deux entités précédemment nommées et d’espérer pouvoir obtenir l’offre la plus importante possible. Ce qui a, semble-t-il, été fait.

« Vincent (Labrune) a une part de responsabilité », reconnait le propriétaire du LOSC, qui estime malgré tout que les choses ont été rendues plus compliquées depuis les dissensions avec Canal+. Il appelle les clubs « à faire plus pour aider DAZN » tout en estimant qu’il faut « décourager les gens à regarder les matchs illégalement », ajoute-il. Cependant, il est bien conscient que la collaboration avec la plateforme britannique prendra fin en juin 2026 et, à ses yeux, « la priorité absolue est surtout d’avoir toute la L1 sur une seule chaîne », clame-t-il.

« Olivier Létang doit se battre pour chaque euro »

L’autre priorité concerne « le contrôle des coûts », explique le dirigeant néerlandais. « Alors que la société commerciale réduisait de 60 % la redistribution des droits TV aux petits clubs, elle augmentait son propre budget d’environ 40 %, environ 22 M€. Mais c’est l’argent qui vient des clubs, c’est nous qui générons le contenu et les droits. Nous leur en confions la commercialisation mais LFP Media l’a mal gérée. Nous avons donc posé une condition supplémentaire : revoir complètement leur structure de coûts. Chaque euro économisé doit être reversé aux clubs qui en ont besoin. »

Maarten Petermann veut voir une « amélioration dans la gouvernance de LFP Media » et cela passera par une diminution drastique des dépenses. C’est ainsi qu’une mission de longue haleine a été confiée à Olivier Létang, président du LOSC : « J’ai demandé à Olivier (Létang) de diriger l’effort de réduction des coûts au sein de la société commerciale au nom de tous les autres clubs, alors qu’il a déjà un emploi du temps très chargé avec le LOSC. Il doit se battre pour chaque euro destiné à venir soutenir les 18 clubs. C’est triste de voir que cela prend du temps », explique-t-il.

Il conclut cet entretien accordé à L’Équipe en se projetant vers l’avenir : « L’année prochaine, parce que l’accord DAZN prévoit un paiement plus important (375 M€ contre 325 M€ cette saison) et qu’une partie des coûts de LFP Media sera normalement réduite, les clubs bénéficieront d’un peu plus de revenus. Mais cela reste insuffisant pour gérer structurellement un Championnat à 18 clubs. Nous devrons donc faire mieux après l’expiration de l’accord DAZN dans un an et demi », déclare ainsi Maarten Petermann, le propriétaire néerlandais du LOSC en tant qu’actionnaire majoritaire du fonds luxembourgeois Merlyn Partners.

Le Petit Lillois

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