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Le but de Nabil Bentaleb dans l’histoire, jusqu’à la maternité et le livret de famille d’un supporter du LOSC

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Crédit Photo : LOSC Médias

Huit mois après un arrêt cardio-respiratoire, Nabil Bentaleb a signé un retour émouvant en Ligue 1, marquant un but libérateur pour le LOSC, vainqueur à Rennes (0-2). Ce qu’il ne sait pas, c’est que sa réalisation a marqué à vie un supporter lillois au sein d’une maternité lilloise. Récit.

Plongé dans un coma artificiel pendant deux jours après à un arrêt cardio-respiratoire survenu le 18 juin dernier lors d’un five, Nabil Bentaleb allait forcément devoir dire adieu à sa carrière de footballeur professionnel. Certains médias s’étaient avancés sur cette pente et il ne semblait pas pouvoir en être autrement, d’autant plus que sa vie était en jeu. La nouvelle avait évidemment sonné comme un choc dans l’écosystème lillois et quelle ne fut pas la surprise lorsque le LOSC officialisait son retour à la compétition après avoir obtenu le feu vert de la commission médicale de la Fédération française de football.

Un miracle ? Celui-ci a eu lieu plusieurs fois, dont dimanche soir, et Nabil Bentaleb est allé le chercher avec ses tripes. Ce dernier a pu refouler les pelouses de Ligue 1 à Rennes (0-2)… avec un but décisif inscrit une poignée de minutes après son entrée. Famille, amis, coéquipiers, supporters, nombreux ont été ceux ayant versé leur petite larme. Alexis, losciste, fait partie de ceux-là, même si ses larmes de joie étaient nourries d’un autre événement joyeux à quelques centaines de kilomètres de là.

Nouveau supporter en approche

« Un train peut en cacher un autre », tout le monde connaît et visualise cet écriteau. Cela ne concerne pas pour autant uniquement le secteur ferroviaire puisqu’une belle histoire peut également en cacher une autre, celle d’Alexis, de sa femme et de son fils, nouveau-né.

Supporter lillois depuis son plus jeune âge, qui s’est posé dans les travées de Grimonprez-Jooris, du Stadium Nord et évidemment de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy, Alexis ne pouvait pas être du déplacement à Rennes dimanche dernier. Ce membre de la section Linselles avait une excuse en béton. Il devait être au chevet de sa femme, dont l’accouchement était imminent. Hasard du destin, ce dernier a eu lieu ce dimanche 16 février aux alentours de la 80e minute… lorsque Nabil Bentaleb faisait trembler les filets pour son retour à la compétition. Evidemment marqué par cet événement, il décida d’appeler son fils « Nabil » sous le regard désapprobateur de madame. Il fallait alors débuter des négociations. On vous rassure, un compromis a été trouvé.

« Il faut toujours y croire, toujours se battre, comme l’a fait Nabil »

Alexis nous raconte cette belle histoire : « Je suis parfois sensible, comme pour ce genre de choses, et quand j’ai vu le bébé sortir, j’ai tourné la tête. Et à ce moment-là, il y a le centre, la tête, l’arrêt et le but de (Nabil) Bentaleb dans la foulée, nous raconte-t-il, encore dans le passé, avant de rembobiner plus calmement. Attends, je t’explique. On était en salle de travail parce que ça allait bientôt arriver, et pour tout te dire, je regardais le match pour patienter. Bon, je regardais sans vraiment le regarder puisque je soutenais ma femme. Le téléphone était posé, là, et dans l’enchaînement des événements, quand tout s’est précipité, je l’avais oublié. Donc là, je soutiens ma femme et quand je tourne ma tête, c’est but. »

« C’était une évidence, poursuit-il. Elle sait que je suis un grand supporter du LOSC et je voulais, pour rendre une sorte d’hommage à Nabil (Bentaleb), donner son prénom à mon fils. Bon, elle n’a pas voulu (rire) et je me suis contenté du troisième prénom », nous détaillait Alexis, un grand sourire aux lèvres et le livret de famille à l’appui.

Il espère ainsi que son fils pourra s’inspirer de l’un de ses joueurs préférés au cours de sa vie, car cette belle histoire est un exemple pour tous, un exemple à suivre : « C’est un symbole qui lui montrera chaque jour qu’il ne faut rien lâcher dans la vie. Malgré tout ce qui peut arriver, il faut toujours y croire, toujours se battre, comme l’a fait (Nabil) Bentaleb. Ce sont de belles valeurs et ce sont celles que je veux inculquer à mon fils », concluait-il ainsi, heureux de pouvoir enseigner quelque chose à son fils dès sa reconnaissance. Alexis espère désormais secrètement que Nabil Bentaleb devienne le parrain spirituel de son fils.

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