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« Des images gravées à vie », l’émotion de Nabil Bentaleb après Stade Rennais – LOSC

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Crédit Photo : LOSC Médias

Survivant dans le Nord, Nabil Bentaleb a chamboulé le football français en marquant pour son grand retour sur les terrains, sa première apparition depuis l’accident cardiaque subi en juin dernier.

Ce sont des minutes suspendues. Le LOSC avait un rêve et il a été exaucé. Autorisé à reprendre le football en compétition quelques jours plus tôt alors qu’il est muni d’un défibrillateur (une première en France), ce mercredi en fin de soirée, Nabil Bentaleb a fait son grand retour ce dimanche, lors de la 22e journée de Ligue 1 lors de laquelle les Lillois s’opposaient aux Bretons du Stade Rennais. Retenu dans le groupe convoqué par Bruno Genesio et son staff technique, l’histoire était en marche. Elle s’est conclue par l’ouverture du score (80′), des images de joie indescriptibles, une victoire (0-2) et de magnifiques célébrations avec les supporters lillois présents au Roazhon Park.

Des « Bentaleb, Bentaleb » ont résonné pendant de longues minutes dans l’enceinte rennaise. Quelques instants plus tard, il s’exprimait en exclusivité pour DAZN, diffuseur officiel du football français : « C’est un moment assez particulier pour moi. Je passe du tout au rien. Je passe de la tribune à regarder les copains sans savoir si je vais faire partie de cette aventure à, du jour au lendemain, le fait de pouvoir être potentiellement dans le groupe. Jusqu’à la dernière minute, je ne sais pas si je vais rentrer. Quand je rentre, je me dis qu’il faut que j’aide l’équipe parce que le nul n’est pas un bon résultat. Le coach m’a fait rentrer un peu plus haut sur le terrain », explique ainsi Nabil Bentaleb.

« Il y a des choses qui ne s’oublient pas »

Dans cette soirée magique, c’est bel et bien Nabil Bentaleb qui a lancé les hostilités en ouvrant la marque. Ce dernier n’avait encore jamais fait trembler les filets sous les couleurs du LOSC depuis son arrivée à l’été 2023 : « Mais sur le corner, je sentais que j’allais marquer. J’avais visualisé la chose, c’est la première fois que ça m’arrive. C’est mon premier but avec Lille. J’ai joué toute la saison passée et je n’avais pas marqué. Il fallait que ça se passe comme ça, dit-il en souriant. La célébration, c’est incroyable. Ce sont des images qui resteront gravées à vie. Il y a des choses qui ne s’oublient pas, qui vont nous manquer émotionnellement lorsqu’on arrêtera le football, et ça fait partie de ces petits trucs qui font qu’on fait ce métier. »

« Je n’avais pas pensé à marquer, reconnaît celui qui avait imaginé des centaines de scénarios, mais pas celui-là, pour son retour à la compétition. Mais entrer sur le terrain et aider les copains, ça fait huit mois que je le visualise. J’étais devenu comme un scout en tribunes. Je me demandais comment j’allais pouvoir aider l’équipe lors de mon retour. C’est facile de parler quand on est en haut, mais on sait que sur le terrain, c’est une toute autre histoire. J’ai bossé très dur pour revenir ces derniers mois pour en arriver là, à ce genre de résultats. Mais le plus important, c’est ma santé et puis les trois points (sourire) », lâche-t-il, quand le naturel revient au galop.

Lors de ces intenses moments de partage, Nabil Bentaleb a évidemment pensé à ses proches : « J’ai pensé à ma famille, à mon grand-frère, mes agents qui sont comme des frères et qui m’ont soutenu toute ma carrière dans les hauts comme dans les bas, dans les très bas également, à ma femme, mes enfants, mes parents, mes sœurs. C’est tout ce cercle très rapproché qui m’a permis de tenir pendant ces huit derniers mois et de pouvoir rêver de revenir sur un terrain de football. Tout ça, c’est pour eux », conclut-il ainsi pour DAZN.

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