Yusuf Yazici (LOSC) : « Aston Villa ? Je n’avais jamais vu une telle ambiance dans notre stade »

Surprise de cette saison du côté du LOSC, Yusuf Yazici s’est longuement épanché sur sa folle histoire avec la scène européenne. Il en garde d’ailleurs de précieux souvenirs.

M. Coupe d’Europe, c’est ainsi que Yusuf Yazici (27 ans) se fait aujourd’hui appeler du côté de Lille, là où il a fait trembler les filets à 12 reprises cette saison, dont 5 fois sur la scène européenne. Douze, c’est également le nombre de buts qu’il a inscrits sur celle-ci à Lille, un record dont il est fier : « J’en suis tellement fier, débute-t-il. Je n’aurais jamais pensé en signant ici que j’allais battre un tel record. Mes coéquipiers me chambrent beaucoup pour cela à l’approche des matchs de Coupe d’Europe en disant que je vais à nouveau faire le show, ça me fait rire. […] Entrer dans l’histoire d’un club français en tant que Turc me rend très heureux. Lille a une place très particulière pour moi. Si aujourd’hui, j’ai réussi à me faire un nom, ils y sont pour beaucoup », lance l’offensif turc.

Ce compteur buts, il l’a grandement augmenté grâce à deux triplés inscrits face au Sparta Prague puis contre l’AC Milan en Ligue Europa en 2020. Il s’agit évidemment de souvenirs gravés dans sa mémoire : « Les trois buts face au Milan, je ne les oublierai jamais de ma vie. Un stade mythique comme San Siro, un adversaire historique… […] Ces deux triplés étaient la récompense de plusieurs mois de souffrance, de travail et de persévérance. Mes débuts à Lille avaient été compliqués avec une grave blessure des ligaments croisés qui m’avait éloigné des terrains pendant huit mois. J’ai appris durant cette période que le football ne se passait pas seulement sur la pelouse (mais aussi dans la tête, par le travail en préparation, ndlr). »

Cette saison, Yusuf Yazici a vécu la Ligue Europa Conférence chez les Dogues. Une campagne dont l’issue a été particulièrement cruelle avec une élimination lors de la séance des tirs au but. Ce match, il revient sur le sujet lors de cet entretien accordé à So Foot : « J’ai dit à mes coéquipiers que si on éliminait Aston Villa, on irait au bout. Sur les deux rencontres, on a pris beaucoup de buts largement évitables. C’est dommage parce que j’ai le sentiment que l’on était meilleurs. Je n’oublierai jamais de ma vie cette rencontre pour deux raisons. La première, c’est la douleur d’avoir été éliminé de cette manière, et la seconde, c’est que je n’avais jamais vu une telle ambiance dans notre stade. C’était la meilleure atmosphère de mes cinq ans ici. J’essaye de positiver en me disant qu’on a quand même écrit l’histoire du club en accédant aux quarts de finale », a-t-il ainsi conclu, à l’occasion de quelques confidences inattendues.