LOSC
Les quatre bonnes raisons de suivre LOSC – Stade de Reims

Après un derby perdu et un début de saison raté, il y a urgence pour les hommes de Jocelyn Gourvennec, en retard sur leurs concurrents et leurs objectifs cette saison. Face à Reims, les Dogues ont l’occasion de relancer une saison qui a du mal à démarrer.
Cinq points en six journées, 18ème défense de Ligue 1, un retard considérable sur ses adversaires pour le top 5… le LOSC entre doucement mais surement dans une crise sportive, malgré son titre de champion de France acquis il y a moins de cinq mois, et malgré le peu de départs dans son effectif cet été. Pris en grippe par une partie des supporters, Jocelyn Gourvennec saura-t-il relever la situation et enfin permettre aux Dogues de retrouver le niveau qui avait été le sien l’année dernière ? Premier élément de réponse ce mercredi à 19h, face à un Stade de Reims irrégulier jusqu’ici en Ligue 1.
Une victoire obligatoire
Le LOSC est dans une situation plus que périlleuse. En championnat, l’équipe patine, incapable d’enchaîner et de montrer du caractère, face à des adversaires pourtant réputés comme abordables. Il y a désormais urgence, car les potentiels concurrents des Dogues (l’OM et Nice en tête) prennent de l’avance, alors même qu’ils ont eu à gérer des matchs face à des cadors de la Ligue 1. Lille doit gagner, et Lille doit enfin se mettre au niveau. Il y a un statut de Champion de France à assumer, et le LOSC doit vite se rassurer s’il ne veut pas se plonger dans une situation extrêmement délicate.
Il va falloir montrer un autre visage, après une prestation calamiteuse dans le derby du Nord. Les supporters n’attendent qu’une chose : revoir des Dogues, capables de se battre sur tout les ballons et à la hauteur d’un club pilier du championnat de France. Certains joueurs doivent se racheter, après des prestations ratées, comme si certains d’entre eux avaient la tête ailleurs. Désormais, le mercato est fini, et il faut tout donner pour un club et une institution qui en vaut largement la peine.
En face, le Stade de Reims se dresse comme un adversaire bien plus redoutable qu’il n’en a l’air. Après avoir affronté Nice, le PSG et Rennes en six journées, les champenois ne comptabilisent qu’une seule défaite, pour quatre matchs nuls et une victoire. Un bon bilan, alors que le Stade traverse une saison de transition, avec l’arrivée d’un coach ambitieux à sa tête, l’Espagnol Oscar Garcia. Un style de jeu intéressant, un système à trois défenseurs parfaitement adapté à l’effectif et des joueurs qui semblent adhérer parfaitement aux idées de jeu de Garcia : en bref, c’est un début de saison plus qu’encourageant pour les supporters stadistes, et le LOSC va devoir mettre les bouchées double pour contrer les Rémois.
Un retard de points inquiétant
Un début de saison raté et des retrouvailles, voici les deux chiffres à retenir avant la rencontre face au Stade de Reims.
- 5 – C’est le nombre de points au compteur pour le LOSC après six journées. C’est le pire total depuis Marcelo Bielsa, lors de la saison galère en 2017-2018. Seul Frédéric Antonetti a fait pire, en 2016-2017, avec quatre petits points après six journées. Le point commun de ces deux saisons ? Les Dogues y ont joué leur maintien jusque dans les dernières journées du championnat…
- 15 – Comme le nombre d’années passées par Olivier Létang au Stade de Reims, de 1997, en tant que joueur participant à la remontée en Ligue 2, puis en tant que directeur, jusque 2012 et un départ pour le Paris-Saint Germain. C’est en Champagne que le président-délégué du LOSC s’est fait une réputation.
#LOSCSDR 360°@losclive @StadeDeReims pic.twitter.com/mJ58LcQoWG
— Statilosc (@Statilosc) September 21, 2021
Les cinq dernières confrontations :
- 17.01.2021, LOSC – Stade de Reims : 2-1
- 31.08.2020, Stade de Reims – LOSC : 0-1
- 01.09.2019, Stade de Reims – LOSC : 2-1
- 07.04.2019, Stade de Reims – LOSC : 1-1
- 09.12.2018, LOSC – Stade de Reims : 1-1
Le duel à suivre
Amadou Onana vs Ilan Kebbal

Ilan Kebbal. Crédit photo : Imago
Et si c’était lui, la révélation du mercato lillois ? Arrivé en provenance d’Hambourg cet été, Amadou Onana n’a pu, pour l’instant, que se contenter d’entrées en fin de rencontre. Mais sur le peu de minutes qu’il a jouées, le milieu de terrain international espoir belge a montré des choses intéressantes, avec beaucoup d’envie et d’application. Mieux, il a failli permettre de débloquer la rencontre face à Wolfsburg mardi dernier, en Ligue des Champions, provoquant un pénalty finalement refusé par la VAR. Alors que les deux titulaires, Xeka et André, n’ont toujours pas réussi à briller l’un avec l’autre, et que Renato Sanches est blessé, Amadou Onana pourrait devenir une solution plus que crédible au milieu de terrain, et ça passe entre autre par une bonne performance dès demain face au Stade de Reims. Percutant et capable de facilement se projeter vers l’avant, Amadou Onana aura aussi fort à faire défensivement, face à l’une des nouvelles pépites du championnat de France : le milieu offensif Ilan Kebbal.
Intelligent dans le jeu et très à l’aise techniquement, ce petit gabarit a déjà tout d’un grand. Après un parcours sinueux, qui l’aura mené du monde amateur jusqu’à la découverte du monde pro. Formé puis recalé par les Girondins de Bordeaux, Ilan Kebbal a su forcer son destin. Repéré par Reims alors qu’il est en National 3, le club champenois lui propose un contrat pro, à condition d’être prêté dans des clubs de divisions inférieures. C’est dans le Nord, et plus précisément à Dunkerque qu’il se révélera véritablement, lors d’un prêt en Ligue 2 la saison dernière. Revenu cet été au Stade de Reims, le milieu offensif de poche s’épanouit pleinement dans la tactique d’Oscar Garcia. Statistiquement, Kebbal en est déjà à un but et deux passes décisives en championnat. Adoubé par Thierry Henry après son match face au PSG, le milieu offensif algérien sera assurément l’un des principaux dangers côté rémois.
Le groupe du LOSC : Ivo Grbic, Adam Jakubech, Zeki Celik, Jérémy Pied, Gabriel Gudmundsson, Domagoj Bradaric, Reinildo, Sven Botman, José Fonte, Tiago Djalo, Cheikh Niasse, Benjamin André, Amadou Onana, Rocco Ascone, Yusuf Yazici, Isaac Lihadji, Angel Gomes, Jonathan Ikoné, Burak Yilmaz, Jonathan David, Timothy Weah.
Absents : Renato Sanches, Jonathan Bamba, Léo Jardim (blessés), Xeka (suspendu), Yves Dabila (choix).
Le groupe de Reims : Predrag Rajkovic, Yehvann Diouf, Nicolas Penneteau, Yunis Abdelhamid, Wout Faes, Andreaw Gravillon, Thomas Foket, Fodé Doucouré, Ghislain Konan, Bradley Locko, Moreto Cassama, Valon Berisha, Alexis Flips, Marshall Munetsi, Azor Matusiwa, Nathanaël Mbuku, Hugo Ekitike, Ilan Kebbal, N’diri Koffi, Mitchell Van Bergen, Anastasios Donis.
Absents : Arber Zeneli, Fraser Hornby, Mathieu Cafaro, El Bilal Touré (blessures), Moussa Doumbia, Dion Lopy, Moustapha Mbow (choix).
Le changement, c’est maintenant ?
Jocelyn Gourvennec est au pied du mur. L’ancien entraîneur de Guingamp n’y arrive plus avec ce fameux 4-4-2, voulu pour assurer la continuité de Christophe Galtier après la belle saison dernière du club lillois. Le natif de Brest n’a plus le choix : l’heure tourne, et les matchs se suivent et (malheureusement) se ressemblent : les Dogues semblent incapables d’apporter le danger dans la surface adverse, et ne sont plus aussi serein qu’ils ont pu l’être défensivement. Alors, pourquoi pas imaginer une innovation de la part d’un homme reconnu pour son intelligence de jeu ?
L’entraîneur du LOSC n’a plus vraiment le choix : se borner à continuer dans un 4-4-2 maussade et inefficace, qui avait déjà montré des signes de faiblesse la saison dernière, notamment face aux équipes positionnées en bloc bas. Alors, est peut-être venu le temps de l’innovation et de la révolution tactique. Pourquoi ne pas imaginer un passage à un milieu à trois, alors que le LOSC prend régulièrement l’eau dans l’entre-jeu, et alors même que Burak Yilmaz semble parfois empêcher Jonathan David de s’exprimer sur le front de l’attaque lilloise ?
Le LOSC a désormais un effectif beaucoup plus destiné à un dispositif en 4-3-3, au vu du peu de numéro neuf à disposition, et surtout au vu du nombre de milieux de terrain capable de performer en Ligue 1, avec Benjamin André, Xeka, Amadou Onana, Cheikh Niasse, Yusuf Yazici, Renato Sanches voir Rocco Ascone. Contrairement aux apparences, Gourvennec a su, par séquence, montrer une capacité d’adaptation lorsqu’il était à Bordeaux, passant à un système à trois milieux de terrains. Malheureusement, c’est aussi en se butant dans des choix peu compréhensibles (le repositionnement de Toulalan en défense centrale en tête) qu’il avait précipité son éviction.
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