Publié le 8 juin 2020 à 22:17

Par - Catégories : Football-

Le début du XXIème siècle pour le LOSC est synonyme d’Europe, de Ligue des Champions et donc de grandes équipes à recevoir. Pourtant, le stade Grimonprez-Jooris n’est pas conforme aux normes de l’UEFA et doit être rénové pour que l’hymne de la LDC retentisse entre ses murs.

Grimonprez-Jooris est tranquillement implanté en plein cœur de la Citadelle de Lille en 1974. Les supporters lillois y gardent leur meilleur souvenir dans ce stade de 25 000 places (à la base), qui a tout connu ou presque. Dans les années 90, la capacité du stade est réduite à 17 000 places, suite à des normes de sécurité plus strictes. Quelques années après, Grimonprez peut accueillir à nouveau plus de 20 000 personnes après des travaux, sa capacité devenant alors de 21 128 places.

Pourtant, l’UEFA ne veut pas que le stade du LOSC reçoive des matchs de Coupe d’Europe. Pour la grande instance du football européen, le stade est jugé non conforme pour accueillir des matchs aussi importants. Les joueurs lillois vont alors connaître le Stade de France et même le stade Felix Bollaert pour jouer en Ligue des Champions.

 

Un projet de rénovation

A la fin des années 90, le LOSC, devenu privé, a signé un accord avec la ville de Lille et la société SOCLE pour la construction d’un nouveau stade. La société SOCLE appartient à la présidence du club : Francis Graille et Luc Dayan. La collectivité souhaite un stade de 33.000 places mais les investisseurs lillois refusent la proposition qui va être remise sur la table après le départ du tandem Graille-Dayan. En 2002, Michel Seydoux reprend le projet et souhaite un stade de 60 000 places. Trop ambitieux. La mairie, avec l’aide du gouvernement, souhaite boucler leur projet de stade à 33.000 places. En 2003, deux associations locales « Sauvons la Citadelle » et « Renaissance du Lille Ancien » s’opposent à ce projet et repoussent la construction à 2006 alors qu’elle était prévue en 2004.

 

Annulation, abandon, destruction

Ces associations ont le dernier mot concernant ce projet de grande rénovation. Alors que les premières pierres du Grimonprez-Jooris II sont posées, le permis de construire est suspendu et les différents recours de la ville et des collectivités ne permettront pas de relancer les travaux. La bataille judiciaire prend fin le 28 décembre 2005 lorsque le conseil d’Etat confirme l’annulation du permis de construire.

Après le dernier match face à Bastia (et une dernière victoire grâce à Matt Moussilou), le stade ne permet plus d’accueillir les supporters, donc le Stadium Nord s’impose comme nouvelle enceinte pour nos Dogues. L’abandon de Grimonprez commence donc, avec cette question épineuse : doit-on le détruire ?

La réponse est donnée en janvier 2007 : le projet de rugby lillois à Grimonprez ne donnera rien et la ville de Lille décide de prendre en charge l’intégralité du financement des travaux de destruction. Finalement, le stade aura mis plus de temps à être détruit (2007 à 2011) qu’à être construit (en 14 mois seulement). En avril 2011, la dernière pierre de Grimonprez-Jooris est enlevée. Le projet aura coûté plus de 6 millions d’euros et la destruction plus de 7 millions. Tout ça pour ça.

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