Publié le 7 octobre 2025 à 18:35

Crédit Photo : LFP Médias

Par - Catégories : Football, LOSC-

Au cours de l’événement « Demain Le Sport », Nicolas de Tavernost, directeur général de LFP Media, a réalisé certaines confidences sur l’avenir de Ligue 1+ : Pay-per-view, objectif d’abonnés, gain pour les clubs et tarif revu à la hausse la saison prochaine. On fait le point. 

Présent à l’événement « Demain Le Sport » à l’occasion d’une masterclass sur le thème  « Ligue+ : le foot français reprend son souffle » dirigée par Nathalie Iannetta, directrice des sports de Radio France, Nicolas de Tavernost, directeur général de LFP Media et Ligue 1+, s’est longuement attardé sur l’actualité de la plateforme officielle de diffusion du football français. Voilà presque deux mois que cette révolution a été lancée, le temps était venu de faire le point.

Le seuil du million à doubler

Le 15 septembre dernier, la Ligue de Football Professionnel officialisait le fait que le seuil du million d’abonnés (1,026 M) avait été dépassé pour sa plateforme nommée Ligue 1+ lancée au cours du mois d’août. Cette dernière a déjà réussi à séduire un large public, plus encore qu’espéré au cours de ses premiers mois, et espère pouvoir faire encore mieux dans les années à venir. Si Nicolas de Tavernost « préfère être prudent », il s’est tout de même mouillé en dévoilant les objectifs visés par LFP Média.

Le patron du nouveau diffuseur majeur du Championnat de France a annoncé « vouloir 2,25 millions d’abonnés » à la plateforme de la Ligue d’ici quatre ans, soit à la fin de la saison 2028-2029. Il faudrait donc doubler le nombre d’abonnés actuellement recensés.

Tarif croissant

Cet objectif pourrait être malmené par une augmentation croissante de la tarification de la plateforme Ligue 1+. Cette saison, le prix de l’abonnement de base est fixé à 14,99 euros par mois pour huit des neuf matchs en exclusivité et en direct par journée. Une offre de lancement à 9,99 euros mensuels pour les trois premiers mois avait été commercialisée, soit une proposition attractive. Le tout pourrait être revu à la hausse la saison prochaine.

« S’il y a neuf matchs (si Ligue 1+ récupère le neuvième match actuellement à beIN Sports), ce ne sera pas le même prix, ça, c’est sûr. Il y aura une montée en puissance du prix », a confié Nicolas de Tavernost, directeur général de LFP Media, tout en affirmant que des offres spéciales seront toujours commercialisées, notamment pour les plus jeunes. Le but est de pouvoir rapporter des sommes plus conséquentes aux clubs pensionnaires de Ligue 1, eux qui devront se satisfaire d’un chiffre d’affaires estimé à 170 millions d’euros cette saison. « Les revenus seront très inférieurs à ce qu’il y avait précédemment, a prévenu Nicolas de Tavernost, annonçant tout de même quelques éclaircies. Il y aura une montée en puissance progressive. »

Pay-per-view, c’est pour jamais

L’un des derniers sujets mentionnés par Nicolas de Tavernost a été le pay-per-view, soit la mise en place d’un système de tarification audiovisuelle où l’utilisateur paie uniquement pour les programmes spécifiques qu’il choisit de visualiser. Un supporter du LOSC pourrait, par exemple, simplement décider de payer pour avoir accès aux différentes rencontres disputées par son club de cœur. Cette façon de faire n’est pas celle que souhaite mettre en place le football français.

« Ce que l’on veut, c’est fidéliser au maximum, ce que ne permet pas le pay-per-view »

« Effectivement, pas mal de consommateurs nous demandent s’ils pourront finir par regarder des matchs en pay-per-view, reconnait le dirigeant, interrogé par un spectateur présent parmi l’assemblée. Ce serait techniquement possible, mais on a un peu le modèle inverse. Ce que l’on souhaite, c’est que l’abonné s’engage sur la durée. Plus elle est longue, plus on peut faire des investissements et plus le business plan est fort. On est un peu à l’antithèse de cette possibilité », explique-t-il.

« Mais on en fait quand même un peu, parce que lorsque vous payez un mois à 9,99€, c’est quasiment le prix d’un match, nuance Nicolas de Tavernost. Ce que l’on veut, c’est fidéliser au maximum, ce que ne permet pas le pay-per-view. Mais techniquement, on pourrait le faire. » Assis à ses côtés, Étienne Moatti ajoute un complément d’information : « Dans le passé, lorsque la Ligue 1 s’appelait encore la Division 1, le pay-per-view existait et ça n’a pas du tout fonctionné », a-t-il rappelé, clôturant définitivement les débats sur le sujet.

Rencontre avec Matt Moussilou après LOSC - PSG : "Le LOSC aujourd'hui, c'est une fierté"
Ligue 1 - J10 : Moïse Bombito déjà forfait pour OGC Nice - LOSC
Aide : Il y a 14 joueurs à trouver.

Nos partenaires

Nos partenaires